IsraĂ«l se dĂ©bat depuis fort longtemps avec la corruption des pouvoirs? Est-il question dâagissements nausĂ©abonds de ses gouvernants ou de la rigueur intransigeante de ses codes juridiques? Quelle est lâorigine de cette morgue avec laquelle les dirigeants de toute sorte considĂšrent la justice? Certains policiers seraient-ils victimes dâinfluence extĂ©rieures les convaincant dâoublier le sens vĂ©ritable de leur enquĂȘte?
La lutte contre la corruption Ă tous les niveaux de la sociĂ©tĂ© nâest pas spĂ©cialement conçue pour les seuls efforts et les seules actions qui tentent la prĂ©vention mais certainement et aussi contre toute dĂ©bauche dĂšs que celle-ci refait surface. La Bible nous dĂ©livre deux messages contraires et contradictoires Ă lâĂ©gard de ceux qui sâĂ©garent.
Enseignant lâhistoriosophie biblique je me fais un plaisir de vous les transmettre.
Dâune part, il nây a guĂšre de pardon pour des faits dâinconduite oĂč le malfaisant refuserait dâendosser la responsabilitĂ© pleine et entiĂšre, et dĂ©nierait toute culpabilitĂ©, rejetant le blĂąme et lâaccusation sur autrui. Deux prĂ©cĂ©dents notoires: celui du premier homme, Adam, imputant la faute Ă Eve, sa femme, en consĂ©quence de quoi il ne sera jamais pardonnĂ©. Puis celui du roi ShaĂŒl qui nâavoue pas son erreur et tente de nier lâĂ©chec du conflit avec Amalek, prĂ©fĂ©rant accuser le peuple, selon lui, seul responsable.
Dâautre part le texte biblique dit quâil est possible de se repentir et de se racheter. LâidĂ©e fondamentale du « repentir » ne se limitant pas aux relations humaines et Ă D.ieu seulement, pĂ©nĂštre et agite Ă©galement le mouvement offert Ă la manĆuvre du monde. Deux figures essentielles animent ce principe: Yehuda fils de Yaakov et David, le cĂ©lĂšbre roi dâIsraĂ«l. La responsabilitĂ© de Yehuda, concernant la vente de son frĂšre Yossef, fut corrigĂ©e plus tard lorsquâil se porta volontaire comme esclave en lieu et place de son jeune frĂšre, Binyamin. David, roi dâIsraĂ«l, ne sâĂ©tait pas refugiĂ© derriĂšre sa fonction pour absoudre sa faute avec Batsheva, il accepta et fit acte de contrition quand Nathan, le prophĂšte, lâaccusa et le rĂ©primanda. Ce nâest quâaprĂšs avoir purger sa peine quâil redevint le roi David.
Une sociĂ©tĂ© humaine sans possibilitĂ© de repentir et de rachat est condamnable car elle entraĂźne lâinjustice et sâendommage elle-mĂȘme sur deux paliers: tout dâabord pour lâindividu amenĂ© Ă fauter et vis-Ă -vis duquel on ne consent aucune excuse. Lâerreur est humaine et si nous ne lâacceptons pas, nous ne ferons quâentĂ©riner lâĂ©chec.
Il y a de grandes exigences pour lâhomme qui Ă©choue et aspire Ă reconquĂ©rir ses splendeurs dâantan, mais le choix existe.
Le second niveau, plus important, est Ă lâĂ©chelon national. Une sociĂ©tĂ© qui rĂ©cuserait le droit rĂ©dempteur des dĂ©lits et des Ă©carts deviendrait rapidement une sociĂ©tĂ© condamnĂ©e Ă lâĂ©puisement. Nul ĂȘtre raisonnable et compĂ©tent nâaccepterait de la conduire selon ces codes. Le cĂ©lĂšbre proverbe: « seuls ceux qui ne font rien ne se trompent jamais » reste tout aussi vrai dans son contraire; « Ne pouvoir se tromper puis rĂ©parer empĂȘche tout engagement ».
Le prophĂšte IsaĂŻe dĂ©crit la tentative de trouver un chef de file qui, en pĂ©riode de crise, sera capable de diriger sous le feu des critiques. « ⊠lâun usera de sĂ©vices contre lâautre, chacun contre chacun; le jouvenceau sera arrogant envers le vieillard, lâhomme de rien envers le plus respectable. Que si quelquâun exerce une pression sur un parent dans la maison paternelle en disant: « Tu possĂšdes un manteau, consens donc Ă ĂȘtre notre chef, Ă soutenir de ta main cet Ă©difice chancelant; » (IsaĂŻe3, 5-6).
Il est clair quâil refusera: « Non, je ne puis ĂȘtre votre sauveur, alors que, dans ma maison, il nây a ni pain ni vĂȘtement; ne mâĂ©rigez pas en chef de ce peuple » (ibid 7)
Autre dĂ©duction intĂ©ressante confirmant lâexistence dâune option de rachat est soumise par nos Sages: « ⊠on ne doit pas nommer une personne Ă la tĂȘte de la communautĂ© sâil ne traine pas Ă sa suite un panier de serpents, afin quâon puisse lui dire, au cas oĂč il se conduirait avec trop de morgue: « Regarde derriĂšre toi » (Yoma 22A).
Les Ă©chouĂ©s dâhier sont privilĂ©giĂ©s lorsquâils se sont rĂ©ellement corrigĂ©s, eux seuls pourraient introduire une profonde humilitĂ© dans la direction des affaires. A chaque tentative de dĂ©viationnisme il se trouvera toujours quelquâun pour leur rappeler un passĂ© dissolu.
Un certain nombre de rÚgles, non négociables, seront donc nécessaires pour tous ceux qui voudraient « reprendre du galon »:
-Reconnaitre franchement et publiquement leurs fautes. (Le roi David)
-Ne chercher nulle autre responsabilité que la leur. (Adam et Shaul)
-Vouloir payer le prix de leur aveuglement et accepter de perdre leur fauteuil. (Elie le Juge)
-Etre déterminé à rembourser leurs dettes sans compromis. (Yehuda)
-Ăviter lâorgueil et la vanitĂ© car conscient du boulet quâils trainent.
-Reconnaitre enfin que ce possible retour nâest pas un privilĂšge personnel mais uniquement le crĂ©dit offert Ă celui qui sait se repentir et ne plus se jouer de son peuple. (Yehuda et David)
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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