L’organisation terroriste de Daesh a réagit au retrait des Etats-Unis par une attaque massive. Les rebelles syriens, qui ont exprimé leur crainte de la renaissance des Daesh en raison du retrait de l’armée américaine, revendiquent de graves affrontements dans le sud-est du pays et des attaques contre des positions.
Deux jours seulement se sont écoulés depuis que le président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé que son armée quitterait la Syrie et les conséquences sont visibles sur le terrain, tandis que les forces de Daesh attaquent des positions rebelles dirigées par des Kurdes dans le sud-est du pays.
« Daesh a lancé une attaque massive et provoqué de violents affrontements entre les forces », a déclaré sur son compte Twitter le porte-parole du SDF, Mustafa Bali, « mais 35% seulement du territoire de Hajin est entre nos mains ».
Le président turc Erdogan a déclaré aujourd’hui que son pays « ne regarde pas le territoire syrien, mais que nous ne pouvons pas faire de compromis sur la sécurité ». Dans un discours prononcé à Istanbul, Erdogan a déclaré que la Turquie suspendrait une opération militaire prévue dans le nord-est de la Syrie, tout en ajoutant que la campagne commencerait dans les mois à venir.
Par ailleurs, le ministre turc des Affaires étrangères a salué la décision des États-Unis de retirer leurs troupes du territoire syrien et a souligné que malgré le soutien américain aux forces kurdes, la Turquie les considérait comme une organisation terroriste.
Le porte-parole du Kremlin, Dimitri Paskov, a déclaré que son pays ne comprenait pas la conduite américaine en Syrie et que la prise de décision « chaotique et imprévisible » de l’administration Trump était à l’origine de tensions sur la scène internationale. Paskov a indiqué que Moscou souhaitait obtenir de plus amples informations sur le retrait prévu des troupes américaines de Syrie.
Hier, le SDF a déclaré que « le retrait permettra la renaissance de Daesh et mettra en danger la lutte contre le terrorisme dans l’est de la Syrie ». L’organisation a également affirmé que le retrait des Etats-Unis pourrait avoir des « conséquences graves » pour la stabilité internationale. « Cette mesure créera un vide politique et militaire dans la région et laissera le peuple syrien parmi les partis les plus hostiles », selon le communiqué.
Dans une série de tweets sur sa page Twitter, le président des États-Unis, Donald Trump, a évoqué cette semaine sa décision de renvoyer l’armée américaine de Syrie. « Nous faisons le travail de la Russie, de l’Iran et de la Syrie », a écrit le président. « Il est temps de rentrer à la maison et de nous reconstruire. » Une source américaine de premier plan a déclaré que l’ordre de retirer les forces syriennes marquerait également la fin de la frappe aérienne contre Daesh.
James Matisse, secrétaire à la Défense de Trump, a annoncé sa retraite selon des informations émanant de l’administration, son départ serait intervenu après une réunion avec Trump au cours de laquelle un désaccord aurait eu lieu, concernant apparemment la politique de Trump en Syrie et au Moyen-Orient en général. La décision des États-Unis de se retirer de la Syrie renverse les politiques du ministre de la Défense et d’autres hauts responsables cherchant à freiner l’expansion continue de l’organisation terroriste sunnite de Daesh.