L’année dernière, 60.907 habitants ont quitté Gaza depuis le secteur de Rafah et 37.075 sont revenus. Si l’on prend en compte d’autres sources en Israël, on estime que 35 000 personnes ont quitté la région en un an.

De jeunes diplômés, dont 150 méde-cins quittent en masse Gaza. Afin d’empêcher un effondrement complet des soins de santé à Gaza, le Hamas a interdit aux médecins de quitter le secteur.

Après l’ouverture du point de contrôle égyptien à Rafah en novembre 2017, la liaison entre Gaza et l’Europe a été établie. Il faut 4000 dollars pour passer. Les Palestiniens contractent des emprunts auprès de leurs banques et de leurs proches afin de s’installer en Europe, puis remboursent progres-sivement leurs dettes.

En Turquie, ils montent à bord de bateaux et nagent vers les îles grecques voisines, d’où ils continuent leur voyage vers l’Europe. Ainsi, sur un navire qui a coulé au large des côtes turques en avril, il y avait 13 palestiniens de Gaza.

Le fait que des personnes fuient Gaza n’est pas surprenant : le Hamas n’a pas été en mesure d’établir une vie paisible et l’état de déclin a été maintenu par des querelles entre les dirigeants de l’AP et du Hamas. La proportion de chômeurs parmi les 20-25 ans est d’environ 70%.

Dans le secteur, 150 000 personnes sans emploi ayant fait des études supérieures vivent d’emplois temporaires au noir. Leurs gains quotidiens, le cas échéant, ne dépassent pas 63 shekels. Dans ce contexte, la volonté du Hamas d’introduire dans les accords de cessez-le-feu une clause relative à la création de zones industrielles à la frontière avec Israël est compréhensible.