Café « Elite »: les prix sont réduits dans tous les pays sauf Israël !

Le marchĂ© alimentaire israĂ©lien est mĂ©diocre par rapport Ă  l’Europe occidentale et les prix de nombreux produits sont beaucoup plus Ă©levĂ©s que ceux europĂ©ens, en raison de l’absence de concurrence normale entre les chaĂźnes de dĂ©taillants et de la position monopolistique des producteurs de la plupart des produits.

La situation dans cette industrie n’a pas du tout changĂ© au cours des 8 annĂ©es Ă©coulĂ©es depuis le mouvement social de 2011. Les commissions créées par le gouvernement effrayĂ© sur la dĂ©monopolisation du marchĂ© et son ouverture Ă  l’importation n’ont donnĂ© aucun rĂ©sultat. Cela se ressent parfaitement chez ceux qui achĂštent, par exemple, des bananes dont les prix ont triplĂ© le mois dernier. La raison : la position de monopole des agriculteurs israĂ©liens, doucement protĂ©gĂ©e par le gouvernement de la concurrence Ă©trangĂšre.

Le journal Marker Ă©voque un cas encore plus difficile d’utilisation par Strauss d’une position de monopole sur le marchĂ©. Depuis deux ans, elle n’a pas baissĂ© le prix de son cafĂ© de marque Elite en IsraĂ«l, malgrĂ© une forte baisse des prix mondiaux des matiĂšres premiĂšres du cafĂ©.

Ainsi, les prix des grains de cafĂ© Robusta africains ont baissĂ© de 31,8% au cours des deux derniĂšres annĂ©es, tandis que ceux de la variĂ©tĂ© arabian Ethiopian ont baissĂ© de 16,5%. Pendant ce temps, les prix de dĂ©tail de « l’élite » n’ont pas bougĂ©. De plus, les chaĂźnes de dĂ©taillants soulignent que ce n’est pas de leur faute : Strauss n’a pas changĂ© les prix de gros depuis 2017.

En consĂ©quence, les revenus du cafĂ© de la sociĂ©tĂ© progressent Ă  pas de gĂ©ant – seulement en 2019, ils ont augmentĂ© de plus de 22%.

Toutefois, dans la plupart des pays oĂč Strauss vend du cafĂ© Elite, les prix ont considĂ©rablement baissĂ©. Cela s’est produit en Pologne, en Russie, en Roumanie, en Serbie et au BrĂ©sil.

Cela n’est pas surprenant : en IsraĂ«l, Strauss dĂ©tient une part de marchĂ© de 55,4%, tandis que son plus proche concurrent, Osem-NestlĂ©, ne contrĂŽle que 26,5% de sa marque Taster’s Choice.

Dans le mĂȘme temps, en Pologne, selon The Marker, la part de Strauss sur le marchĂ© du cafĂ© moulu ne reprĂ©sente que 19,5%, en Roumanie 20,6%, au BrĂ©sil 27% et en Russie mĂȘme 3,7%. Strauss dĂ©tient 7% du marchĂ© du cafĂ© instantanĂ© en Russie, 10% en Ukraine, 31,4% au BrĂ©sil et 40,9% en Roumanie.

Une source dans une grande chaĂźne de vente au dĂ©tail a dĂ©clarĂ© au journal que Strauss dictait les prix sur le marchĂ© israĂ©lien pour la simple raison qu’il n’y avait pas de concurrents ici.

Un reprĂ©sentant de Strauss a confirmĂ© les chiffres citĂ©s par le journal, mais il a justifiĂ© la politique de prix de la sociĂ©tĂ© en Ă©tant le numĂ©ro un sur le marchĂ© local et ses produits aimĂ©s par tous les IsraĂ©liens et achetĂ©s de leur plein grĂ©. «À l’étranger, la situation est diffĂ©rente. Nous agissons conformĂ©ment aux conditions de la concurrence et Ă  la dynamique du marchĂ© dans chaque pays. ” Il a ajoutĂ© que Strauss avait dĂ©cidĂ© de ne pas modifier la politique de prix en IsraĂ«l – ni en cas de hausse du coĂ»t des matiĂšres premiĂšres, ni en cas de diminution de celui-ci.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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