Les manifestations et les autoroutes dans la capitale libanaise, Beyrouth, et dans d’autres villes du Liban se sont poursuivies intensément aujourd’hui. Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s’est adressé une nouvelle fois au public libanais cette semaine pour demander de ne pas plonger le pays dans le chaos. Nasrallah a également affirmé dans son discours que « des organismes de renseignement étrangers sont derrière les manifestations. »

Nasrallah a aussi réagit sur les médias de son parti et a dit :  » Ce qui avait commencé comme un mouvement populaire spontané et très respecté est devenu rapidement une manifestation dirigée par des partis politiques, des personnalités politiques bien connues. Il a dit qu’il y avait une gestion, une coordination et un financement pour ces manifestations et que l’une des raisons était que pas un seul dirigeant de ces manifestations n’était présents et que certains groupes la dirigeaient simultanément.

Un des groupes mentionnés par Nasrallah est un groupe lié aux « ambassades étrangères et aux mécanismes de renseignement étrangers ». Cependant, dans son discours, il a répété à plusieurs reprises qu’il ne soutenait pas le renversement du gouvernement libanais. »Nous traversons une période sensible », a ajouté Nasrallah, « J’espérais que les manifestants ne se livreront pas à des actes de vandalisme et ne se heurteront pas aux forces de sécurité. Les manifestations ont obtenu des résultats positifs à ce jour et doivent être maintenues.

Les médias locaux au Liban ont rapporté des affrontements entre des partisans du Hezbollah et des manifestants, après que des manifestants eurent déclaré que le Hezbollah avait envoyé ses membres aux carrefours pour saboter la manifestation. Toutefois, Nasrallah a nié cela dans son discours, affirmant que « dès le premier jour de la manifestation, ils ont tenté de menacer les manifestants, mais ce n’est pas vrai ». L’armée libanaise a également publié une déclaration affirmant que l’armée respectait la liberté d’expression, mais que les manifestants devaient également respecter l’ordre public. »

Entre temps, le gouvernement libanais de Saad Hariri devrait démissionner d’ici 24 heures, a rapporté samedi la chaîne Al-Hadat. Selon le rapport, des contacts sont en cours pour établir un gouvernement de transition de 14 ministres n’appartenant à aucun parti politique. La décision a également été prise hier lors d’une réunion entre le président libanais Michel Aoun et le Premier ministre Al-Hariri.

Dans le même temps, le réseau libanais Al Judd a rapporté que le ministre de l’armée libanaise avait réagi en tirant en l’air lorsqu’il avait rencontré un barrage routier près de Tripoli. Trois personnes auraient été blessées à la suite de la fusillade et des véhicules auraient été dépêchés sur les lieux. Il a également été allégué que la fusillade avait eu lieu dans le cadre des tentatives de l’armée visant à ouvrir la route principale bloquée par les manifestants. L’agence de presse NNA a affirmé que des coups de feu avaient été entendus dans la région et n’avait fourni aucune autre information.