AMMAN (AFP) – La Jordanie a déclaré mardi qu’Israël a accepté de permettre  une mission de l’ONU à afin d’«étudier et évaluer » la conservation du patrimoine dans la vieille ville de Jérusalem pour la première fois depuis 2004. «La Jordanie et la Palestine, soutenu par les Etats arabes, ont réussi à faire pression sur Israël, pour la première fois depuis 2004, pour accepter et faciliter la mission d’experts à l’UNESCO pour étudier et évaluer l’état du patrimoine et de la conservation de la Vieille Ville de Jérusalem et ses remparts », selon une déclaration venant du palais Royale de Jordanie.

La mission débutera ses travaux le 15 mai « et doit présenter son rapport et ses recommandations avant le 1er Juin 2013, juste avant le début du Comité du patrimoine mondial lors de la 37e session, » at-il ajouté.

Selon le Palais, Israël a confirmé sa décision dans une lettre au directeur général de l’UNESCO, Irina Bokova, et dans une déclaration lue ce mardi lors d’une réunion à Paris du Conseil exécutif de l’UNESCO.

Israël a également accepté de prendre part à une réunion technique de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture « pour discuter des « violations » israéliennes récentes à la Porte des Maghrébins», à Jérusalem, at-il ajouté.

La rampe des Maghrébins  mène vers la place du Kottel, le site le plus sacré des juifs pour prier,proche du lieu de prière des musulmans comme Al-Haram Al-Sharif, qui abrite la mosquée Al-Aqsa.

Un porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères a confirmé à l’AFP que la délégation de l’UNESCO allait arriver « dans un avenir proche »,… »en Israël, non seulement à Jérusalem ».

Yigal Palmor a souligné « qu’il n’y avait rien de nouveau dans cette coopération (entre Israël et l’UNESCO), car les tentatives de certains éléments arabes ont transformé l’UNESCO en un organisme professionnel qui véhicule des attaques politiques ».

« Le langage tendancieux de l’instruction, chargé du parti pris politique qui normalement doit se limiter à  une activité professionnelle, n’est pas propice à la recherche de solutions rationnelles aux problèmes soulevés par la politisation injustifiée de travail de l’UNESCO, un phénomène regrettable intensifiée depuis l’admission de la Palestine comme membre Etat dans cette organisation », at-il ajouté.

Le patrimoine culturel est devenu un enjeu majeur pour les deux parties depuis que les Palestiniens sont devenus membres de l’UNESCO en 2011.

L’annonce de mardi survient après un accord conclu en Mars par lequel l’Autorité palestinienne a confirmé un accord verbal datant de 1924 accordant à  la Jordanie , la garde des sites musulmans et chrétiens à Jérusalem.