Y a-t-il réellement des sirÚnes en Israël ? (vidéos)

En 2010, aprĂšs que plusieurs rĂ©sidents de Kiryat Yam ont rapportĂ© avoir vu une sirĂšne, le maire de la petite ville tranquille de la classe ouvriĂšre a dĂ©cidĂ© d’offrir une rĂ©compense de 1 million de dollars Ă  quiconque donnera une preuve inĂ©branlable de son existence.

Il y a toujours eu des rumeurs au sujet des sirĂšnes dans le nord
..Plusieurs personnes ont rapportĂ© avoir vu une forme qui rappelle une sirĂšne et qui a bondi de façon spectaculaire entre deux rochers.

C’est Ă  ce moment que le maire de la ville, Sisso a dĂ©cidĂ© d’offrir une rĂ©compense Ă  quiconque donnera la preuve inĂ©branlable de l’existence de la sirĂšne. Une annĂ©e plus tĂŽt, une Ă©quipe de tournage de NBC Ă  Kyriat Yam a tournĂ© des images pour suivre ce phĂ©nomĂšne naturel unique dans le monde entier.

Dans le cadre de ce rapport, l’équipe de tournage de l’émission a passĂ© une semaine sur la plage Kiryat Yam, matin et soir, de jour comme de nuit, dans et hors de l’eau. L’équipage affirme que tard dans la nuit, ils ont repĂ©rĂ© une silhouette humaine qui a disparu sous l’eau. Les chercheurs de l’émission ont plongĂ©, mais ils ont Ă©tĂ© incapables de la retrouver.

Il y a de multiples rapports sur des sirĂšnes en IsraĂ«l et les crĂ©atures marines ont fait connaĂźtre leur prĂ©sence spĂ©cifiquement dans la ville cĂŽtiĂšre de Kiryat Yam. Selon un habitant, «Nous sommes tellement choquĂ©s depuis qu’elles ont commencĂ© Ă  apparaĂźtre ici. On les observent gĂ©nĂ©ralement en dessous de la mer, mais nous pensons que cet Ă©tĂ©, elles chercheront peut-ĂȘtre Ă  rencontrer les riverains. « 

Beaucoup ne sont pas convaincus, qu’il y a des sirĂšnes, mais la vidĂ©o ci-dessous est surprenante.

«Elles ressemblent à des jolies femmes avec des drÎles de pieds « , a déclaré un habitant ùgé. « Mais si elles veulent passer les vacances avec moi,  je serais heureux de faire connaissance ! »

Mais tout le monde n’est pas du mĂȘme avis. «Elles doivent retourner d’oĂč elles viennent. Elles effraient les enfants et font venir trop de curieux dans notre ville. C’est perturbant « , dit une femme.

Fausse rumeur ou pas, on sait qu’elles existent dans la Thora, mais qu’elle ne sont pas si jolies que veulent bien nous le faire croire le rĂ©alisateur Walt Disney avec la Petite SirĂšne 
.

En effet, selon le Rav Jacques Kohn ZAL,  la Guemara ( Bekhoroth 8a), dans une discussion sur la dĂ©finition du « poisson », cite le cas des benei yama (littĂ©ralement : « enfants de la mer »).  Ces benei yama, explique Rachi sont « des poissons dont la moitiĂ© du corps est celle d’un homme, et l’autre moitiĂ© celle d’un poisson ». Ils s’appellent en français : « sirĂšne ».

Toujours selon le Rav, le poĂšte HomĂšre a introduit dans ses Ɠuvres, l’ Iliade et l’ OdyssĂ©e , de nombreux mythes. En particulier, il fait subir Ă  son hĂ©ros Ulysse, dans l’ OdyssĂ©e, l’épreuve des sirĂšnes, des crĂ©atures envoĂ»tantes dont le chant sĂ©ducteur perd les marins. Or, HomĂšre n’est pas un inconnu des Sages du Talmud, puisque la Michna Yadayim 4, 6  fait allusion Ă  ses Ɠuvres. Peut-ĂȘtre est-ce lĂ  pour ces Sages une façon de dĂ©mystifier ses mythes


Un livre intitulĂ© « Mysterious Creatures » examine diffĂ©rentes crĂ©atures mentionnĂ©es dans la Guemara ou les Midrachim. SirĂšnes, salamandres, licornes, dragons, phĂ©nix. C’est un large bestiaire que l’on trouve dans les Ɠuvres de nos Sages !

L’auteur est religieux (‘hareidi), et fait preuve d’une remarquable ouverture d’esprit en comparant les sources traditionnelles et les connaissances scientifiques actuelles. S’agissant plus prĂ©cisĂ©ment des sirĂšnes, l’auteur conclut que la Guemara voulait probablement parler des dauphins. Le terme utilisĂ© par le Talmud dans Berokhot 8a est d’ailleurs « Dolfinin ». Naturellement, c’est assez difficile Ă  rĂ©concilier avec les mots de Rachi et Tossafot !

Mais selon le rav Khon, ZL, il n’est pas question dans Bekhoroth 8a, de « baleines », mais de « dauphins » ( dolfanim ). Il y est indiquĂ© que ces animaux, qui croissent et se multiplient « Ă  partir » des humains ( mi-benei adam ), ou selon d’autres versions, « comme » des humains ( ki-benei adam ), sont, d’aprĂšs l’opinion de rav Yehouda , des benei yama.

Ce nom benei yama, explique Rachi, dĂ©signe des poissons de mer dont la moitiĂ© du corps a la forme d’un homme, et l’autre moitiĂ© celle d’un poisson ( be-la‘az : sirĂšne ).

Entre temps, passez de bonnes vacances à Kiryat yam 🙂


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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