Compte tenu de l’insignifiance numérique des Juifs dans l’immense population d’Inde : 6000 juifs sur 1.5 millions de la population indienne, il est peu probable de trouver parmi les plus femmes indiennes, des juives?
Et bien, ce n’est pas le cas, car elles ont été nombreuses à faire parties des concours de beauté et ont gagné de nombreux prix.
En fait, la toute première Miss India était juive. La première élection de Miss Inde fut en 1947 et a été organisée par « Femina ».
Esther Victoria Abraham (1916-2006) a été couronné en tant que Miss Inde à Baghdadi, qui plus tard est devenue très populaire lors de la sortie d’un film à succès où elle portait le pseudonyme de Pramila.
20 ans plus tard, le 12 Mars 1967, sa fille Naqi Jahan, a été choisie pour être la nouvelle Miss India dans le concours organisé par la revue Eve, elle fut la première à représenter l’Inde au concours de Reine de beauté du Pacifique qui s’est tenue à Melbourne, en Australie.
Bien que Naqi Jahan est considéré juive à cause de sa mère juive, elle a grandi comme une musulmane, car sa mère Esther avait épousé l’acteur populaire du cinéma de cette époque, Kumar ne Syed Hasan Ali, un musulman. Aujourd’hui, leur fils, Haider Ali est un artiste à succès à Bollywood.
Ensuite, ce fut le tour d’une autre jeune femme juive de représenter l’Inde à l’élection de Miss Monde en 1959. L’honneur d’être la première Indienne à participer à l’élection de Miss Monde, et son nom était Fleur Ezekiel. C’est une membre de la communauté Bene Israël, la plus importante des trois communautés juives en Inde.
Ensuite, ce fut le tour de Salomé Aaron qui fut Miss Inde en 1972, une ancienne danseuse de salon, qui plus tard a continué à faire une carrière en tant que chorégraphe dans un film à Bollywood.
De ses trois fils qu’elle a eu avec son mari hindou, l’aîné, Siddharth, est devenu directeur général d’une société de production, à Disney et UTV en Inde, tandis que les deux plus jeunes, Kunal et Aditya, sont devenus des acteurs. Il est intéressant de noter que son plus jeune fils Aditya Roy Kapur, a eu le second rôle masculin dans le seul second film indien qui est passé simultanément en Inde et en Israël : Yeh Hai Jawaani Deewani.
L’auteur est un spécialiste des études indo-judaïques, et professeur adjoint d’histoire à l’Université de Gautam Bouddha, en Inde.
