La Clalit indemnisera un jeune homme pour 10 millions de NIS pour l’avoir « empĂȘchĂ© de mourir »…

Un jeune de 27 ans qui souffre de paralysie cĂ©rĂ©brale, de retard mental et de schizophrĂ©nie a remportĂ© un procĂšs pour faute professionnelle mĂ©dicale. Le verdict a dĂ©terminĂ© que les dĂ©fendeurs avaient fait preuve de nĂ©gligence en n’agissant pas pour mettre fin Ă  la grossesse malgrĂ© des conclusions indiquant un syndrome gĂ©nĂ©tique.

Le tribunal du district central de Lod a rĂ©cemment reçu une action en justice pour « naissance injustifiĂ©e » contre les services de santĂ© Clalit et l’État en tant que propriĂ©taire de l’hĂŽpital de Nahariya. Le demandeur est nĂ© d’une mĂšre qui souffrait de schizophrĂ©nie et de troubles mentaux. En raison d’un mauvais suivi de la grossesse, le syndrome gĂ©nĂ©tique dont il souffre n’a pas Ă©tĂ© diagnostiquĂ©. La mĂšre est arrivĂ©e Ă  l’hĂŽpital pour une interruption de grossesse mais a Ă©tĂ© libĂ©rĂ©e avec pour instruction de revenir trois jours plus tard. Le lendemain, les eaux sont tombĂ©es et elle a donnĂ© naissance au plaignant.

Le demandeur souffre de paralysie cĂ©rĂ©brale et de retard mental. À l’ñge de 18 ans, il a Ă©galement dĂ©veloppĂ© une schizophrĂ©nie suite au dĂ©cĂšs de sa mĂšre. Son pĂšre est dĂ©cĂ©dĂ© en 2017. Sa sƓur prend soin de lui et le procĂšs a Ă©tĂ© intentĂ© par l’intermĂ©diaire de son frĂšre, qui a Ă©tĂ© nommĂ© tuteur.

Le plaignant a dĂ©clarĂ© que sa mĂšre avait 43 ans pendant la grossesse. Dans son passĂ©, elle a eu cinq naissances normales, mais deux de ses enfants sont morts dans des circonstances tragiques. Un des garçons s’est noyĂ© Ă  Sachna Ă  l’ñge de 6 ans et une autre fille est dĂ©cĂ©dĂ©e des suites d’une mort subite.

Selon la plaignante, lors du suivi de la grossesse, les mĂ©decins ont ignorĂ© le risque Ă©levĂ© de syndrome gĂ©nĂ©tique et mĂȘme lorsqu’il a Ă©tĂ© conseillĂ© Ă  ses parents d’interrompre la grossesse, les dĂ©fendeurs n’ont pas agi pour promouvoir la recommandation et ignorĂ© le risque de dĂ©velopper une naissance prĂ©maturĂ©e.

Il a Ă©tĂ© allĂ©guĂ© contre le HMO que le suivi de la grossesse indiquait un Ă©cart entre les indices attendus selon l’ñge gestationnel et les indices rĂ©els. Ces donnĂ©es indiquent un retard profond de la croissance intra-utĂ©rine.

En ce qui concerne l’hĂŽpital, le plaignant a soutenu que sa mĂšre est arrivĂ©e Ă  la 29 Ă©me semaine dans le but d’interrompre la grossesse, souffrant de saignements persistants. MalgrĂ© cela, elle a Ă©tĂ© libĂ©rĂ©e avec pour instruction de revenir trois jours plus tard, mais le jour suivant, elle l’a mis au monde.

Le HMO a rĂ©pondu que la plaignante n’avait pas prouvĂ© qu’elle avait fait preuve de nĂ©gligence dans le traitement qu’elle avait donnĂ© Ă  sa mĂšre, ni qu’il n’avait Ă©tĂ© prouvĂ© que les malformations dont il souffrait avaient pour origine un syndrome gĂ©nĂ©tiquement diagnostique.

Elle a ajoutĂ© qu’en tout Ă©tat de cause, la nĂ©gligence de l’hĂŽpital avait rompu le lien de causalitĂ© entre sa conduite et les dommages du demandeur.

L’hĂŽpital a soutenu qu’il n’y avait aucune preuve de nĂ©gligence dans la conduite du personnel mĂ©dical qui a soignĂ© la mĂšre du demandeur. Il a dĂ©clarĂ© que la naissance prĂ©maturĂ©e et inattendue survenue le lendemain du seul examen Ă  l’hĂŽpital n’aurait pas pu ĂȘtre Ă©vitĂ©e.

DĂ» ĂȘtre hospitalisĂ©
Le juge Irit Cohen a acceptĂ© le procĂšs et a statuĂ© que les deux accusĂ©s avaient fait preuve de nĂ©gligence. Elle a acceptĂ© l’opinion de l’expert de la demanderesse selon laquelle les indicateurs examinĂ©s par le mĂ©decin de suivi du HMO indiquaient un retard de dĂ©veloppement sĂ©vĂšre et une microcĂ©phalie (une minuscule circonfĂ©rence de la tĂȘte due Ă  un syndrome gĂ©nĂ©tique) qui nĂ©cessitaient l’absence de tests gĂ©nĂ©tiques supplĂ©mentaires.

En ce qui concerne la responsabilitĂ© de l’hĂŽpital, le juge a notĂ© que, selon la preuve lorsqu’elle Ă©tait Ă  la 28Ăšme semaine, la mĂšre a subi un examen au cours du suivi de la grossesse au cours duquel plusieurs malformations cardiaques ont Ă©tĂ© observĂ©es. Suite Ă  cela, elle est arrivĂ©e Ă  l’hĂŽpital et a voulu interrompre sa grossesse. À ce stade, elle avait des saignements qui duraient prĂšs d’une semaine. MalgrĂ© cela, elle n’a pas Ă©tĂ© hospitalisĂ©e mais a Ă©tĂ© renvoyĂ©e chez elle avec une invitation Ă  revenir trois jours plus tard. Mais le lendemain, elle a donnĂ© naissance Ă  l’enfant.

Compte tenu des saignements indiquant un risque d’accouchement prĂ©maturĂ©, l’état du fƓtus et les antĂ©cĂ©dents de la mĂšre, elle aurait du ĂȘtre hospitalisĂ©e d’urgence avec un comitĂ© d’avortement et mettre fin Ă  la grossesse, a jugĂ© le juge.

Pour les frais de subsistance, l’assistance aux tiers, les traitements mĂ©dicaux, les besoins de rĂ©adaptation, la mobilitĂ©, l’ajustement du logement, les frais de tutelle et la douleur et la souffrance, les dĂ©fendeurs ont Ă©tĂ© condamnĂ©s Ă  indemniser au plaignant 9263701 NIS moins les prestations de sĂ©curitĂ© sociale et plus des honoraires d’avocat de 23,4%.

Article reproduit avec l’aimable autorisation du site Web de droit israĂ©lien Peskadin, une plate-forme de contenu juridique qui fournit des services de marketing numĂ©rique aux principaux cabinets d’avocats en IsraĂ«l.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
© 2025 – Tous droits rĂ©servĂ©s