La Commission électorale centrale palestinienne (CEC) a rapporté aujourd’hui que 150 000 électeurs palestiniens éligibles de Jérusalem-Est vivant dans la banlieue, sur un total de plus de 300 000 résidents palestiniens de la ville, peuvent voter aux prochaines élections législatives « sans obstructions israéliennes » car elles ne nécessitent pas d’approbation, a rapporté l’agence de presse palestinienne Wafa.
Ces Palestiniens vivent dans des quartiers tels que Kufr Aqab, au nord de Jérusalem, et Shuafat, à l’est, séparés de la ville depuis 2004 par une barrière en béton de 8 mètres de haut et des passages contrôlés par l’armée israélienne, mais ils font toujours partie des lignes municipales de Jérusalem.
La CEC a mis en place 11 bureaux de vote dans ces banlieues pour permettre à 150 000 habitants de voter sans inscription préalable et a former les équipes techniques nécessaires pour mener à bien cette tâche.
Une soixantaine de Palestiniens de Jérusalem-Est ont été nommés sur les différentes listes électorales.
Les dirigeants palestiniens, dans une lettre aux autorités israéliennes, ont réaffirmé leur intention d’organiser des élections en Judée Samarie, à Jérusalem et dans la bande de Gaza le 22 mai conformément aux protocoles en vigueur appliqués lors des deux précédentes élections législatives de 1996 et 2006 que les Palestiniens de Jérusalem-Est ont pu voter dans six bureaux de poste de la ville, qui ont une capacité maximale de 6 300 électeurs.
Dimanche, de hauts responsables égyptiens et jordaniens ont exprimé leur inquiétude lors des discussions sur les conséquences des prochaines élections palestiniennes le mois prochain, a rapporté la radio nationale israélienne Reshet Bet.
Bien que des voix de soutien à la mesure promue par le président palestinien Mahmoud Abbas aient été entendues publiquement, elles ont exprimé à huis clos des inquiétudes quant à une éventuelle augmentation du pouvoir du mouvement Hamas et à l’instabilité dans les territoires de l’Autorité palestinienne au lendemain des élections.
En Jordanie, on craint que l’anarchie règne au sein de l’Autorité palestinienne (AP) provoquant l’exode des réfugiés palestiniens de Judée Samarie vers le royaume hachémite.
En outre, il est à craindre que le renforcement du Hamas lors des élections n’encourage les Frères musulmans de Jordanie à accroître leur visibilité.
Des préoccupations similaires ont également été exprimées au Caire. Des hauts fonctionnaires de l’administration Al-Sissi ont récemment déclaré que «le moment n’est pas propice aux élections».
Ce week-end, le quotidien palestinien al-Quds a publié un rapport citant des sources américaines assurant que « le gouvernement Biden ne s’opposera pas au report des élections dans l’Autorité palestinienne ».
Des sources américaines ont ajouté que la montée des forces palestiniennes opposées à la solution à deux États aux centres de pouvoir pourrait rompre avec l’idée de parvenir à une telle solution politique.
Les élections parlementaires palestiniennes auront lieu le 22 mai.