Selon le Perké avot 311, une « femme vertueuse » (אשת חיל Eshet ‘Hayil) dépend de sa conduite. Selon ce passage, les femmes vertueuses ne recherchent ni la beauté, ni la grâce, mais sont attachées à leur mari et leur famille et ne reculent devant aucun travail pour combler leurs besoins.
Ce passage est assez populaire, illustrant selon ce dernier l’importance pour les femmes de travailler dur pour le foyer, et ayant contribué entre autres à la vision des foyers.
Eshet ‘Hayil est un éloge de la bonne épouse, une définition de la « femme parfaite » selon le judaïsme. On le chante donc lors de la magnification du foyer, devant la table de Shabbat, le vendredi soir, et lorsqu’on pleure cette épouse admirable, lors du décès de celle-ci. Selon la tradition, le poème aurait été écrit par le Roi Salomon.
Le mot חיל (‘Hayil), apparaissant dans les versets 10 et 29, est considéré comme un résumé du caractère de la bonne épouse. Bien que traditionnellement rendu par vertueuse ou noble, sa racine, sur laquelle est également construit le mot חייל (‘Hayal, soldat) lui confère un sens plus proche de puissante, ou vaillante. Les autres occurrences du mot ‘Hayil dans le Tanakh se rapportent d’ailleurs à la guerre.
Mais aujourd’hui avec les réseaux sociaux, l’ouverture de la femme vers le monde de la haute technologie, de l’intelligence, et d’hommes moins sages dans ce monde extérieur, ce monde toujours plus rapide, toujours plus matériel, en avant vers la course de l’argent, des honneurs, des enfants qui ne vivent plus sans ce petit objet entre leur mains, ce manque de communication, cet écran qui sépare tout le monde… alors ou est la femme parfaite et qu’en est il de l’homme qui doit respecter les conditions de la Ketouba (soins, nourriture, habits, sexualité) ?
Ou sont ces hommes parfaits ? Ceux qui pensent que leur femme est un diamant parfait ? Ce diamant qu’il faut entretenir, sortir, habillé, chouchouté ? Cette femme qui a donné une famille, qui a aidé tant pour ses enfants que son mari ? Aujourd’hui, peut on être vraiment être une Eshet Hayil dans cette vie de plus en plus rapide, celle qui ne vous laisse pas le temps de vous retourner, car le temps passe, mais la vie n’est pas remplie ?
Comment une femme juive peut devenir parfaite si elle n’a pas toutes les conditions requises pour mettre en pratique les conseils du Roi Shlomo ?
Vous occupez vous vraiment de votre femme ? Messieurs, combien de temps sortez vous seul avec elle ? Combien de fois lui avez vous offert des fleurs ? Quand elle est en peine, prenez vous le temps de lui demander pourquoi ? Faites vous la vaisselle ? Changez vous les couches du bébé ?
Donc chers maris, chers hommes, chers rabbanims, chers amis, si vous voulez retrouver la femme parfaite que chacune d’entre nous aimerait devenir, n’oubliez pas de vous occuper de votre femme ! Car selon votre comportement elle sera soit une חיל (‘Hayil), une femme parfaite, ou soit une חייל (‘Hayal, soldat) soldate qui combattra comme une lionne pour avoir la place qu’elle mérite.