Quelques jours après la rentrée des classes, les élèves d’une école juive parisienne sont de nouveau victimes d’antisémitisme !

Ce jeudi 12 septembre, alors que les élèves de cinquième de l’école juive Ner Torah étaient en cours d’EPS sur le terrain sportif commun avec le lycée Edouard Pailleron du 19e arrondissement de Paris, des lycéens provoquèrent une bagarre en prétextant « l’occupation du terrain par les enfants juifs ». Et puisque la violence à l’encontre de ces derniers fait désormais partie des mœurs, plusieurs élèves de l’école Ner Torah ont été frappés aux cris de « sales Juifs », « Hitler n’a pas fini son travail » et « vive la Palestine ! » Il importe de préciser que les agresseurs, plus âgés que les victimes, ont fait preuve de lâcheté jusqu’au bout, en s’enfuyant à l’arrivée de la police. Selon le Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme (BNVCA), plusieurs jeunes sont encore traumatisés par les coups reçus et les insultes proférées. Une dizaine de plaintes devraient être déposées.

Les faits étant rapportés, il convient maintenant de les analyser, et d’apporter quelques éclairages.

Il importe avant tout de souligner que le discours tenu par ces lycéens est révélateur. Ainsi accusent-ils les enfants juifs « d’occupation du terrain » avant d’établir une référence plus explicite à la cause palestinienne qui ne fera que confirmer cet état de fait : l’importation du conflit israélo-arabe en France, encouragé par un traitement médiatique biaisé, est une véritable bombe à retardement dont nous commençons seulement à subir les premiers effets.

L’identité des agresseurs -qui étaient d’origine africaine et maghrébine selon le témoignage des victimes- confirme, s’il en était encore besoin la nature de ce nouvel antisémitisme qui dérange assurément les adeptes du politiquement correct et ceux qui croient encore que les enfants juifs ont un avenir en France.

Pour résoudre un problème, il faut clairement définir ses causes. Lorsque l’antisémitisme provient de l’extrême-droite, nous avons le devoir de le préciser. De la même manière, il importe de dénoncer le nouvel antisémitisme qui constitue plus que jamais une menace sérieuse pour la sécurité de la communauté juive de France. Cet antisémitisme, celui de Youssouf Fofana et de Mohamed Merah, est motivé par l’islamisme et la cause palestinienne, il est alimenté par les discours de Dieudonné et de Soral. Seulement voilà, il n’est malheureusement pas que théorique et ses adeptes ont recours à l’intimidation ainsi qu’à la violence. Les chiffres du dernier rapport annuel du SPCJ sont d’ailleurs bien trop explicites pour laisser croire qu’il s’agit d’actes isolés : en l’espace d’un an, la violence à l’encontre des Juifs a quasiment doublé tandis que 25% des agressions sont armées. Un rapport qui met en avant une autre évolution inquiétante : l’importation du conflit israélo-arabe ne se manifeste plus seulement en réaction aux évènements du Moyen-Orient, mais elle constitue désormais une réalité à part entière ancrée dans les mentalités et les territoires (perdus ?) de la République.

En ce début d’année 5774, à l’heure où l’antisémitisme frappe toujours la communauté juive et plus particulièrement ses enfants, il serait temps d’envisager de nouvelles solutions. Parce que les colloques, les discours optimistes, les politiques éducatives et la présence policière devant les bâtiments communautaires n’ont pas permis de mettre fin au problème, nous devons accorder une attention particulière à ce verset du deuxième livre de Samuel : « J’ai assigné à mon peuple une résidence (la Terre d’Israël), où Je l’ai implanté, et où il se maintiendra, il ne sera plus inquiété ; les gens pervers ne le molesteront plus comme précédemment ». (verset 10, chapitre 2)

Et si, après tout, la solution était indiquée dans le Tanakh ? Lorsqu’on sait que la valeur numérique de ce verset est égale à 5774, on peut légitimement considérer que si la Terre d’Israël est un « remède » prescrit par nos Textes, celui-ci est plus que jamais d’actualité !

Yonatane Laïk – Alyaexpress-News

 

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