La visite du secrétaire d’État Antony Blinken en Israël la semaine dernière a coïncidé avec une vague d’attentats terroristes. Au cours de la semaine précédant la visite de Blinken, un Bédouin israélien affilié à l’Etat islamique a tué quatre personnes et en a gravement blessé deux en conduisant sa voiture dans une foule et en poignardant des personnes avec un couteau. Plus tard dans la semaine, un Palestinien de Jérusalem-Est a poignardé un civil dans la capitale israélienne et un autre Palestinien a poignardé et blessé deux policiers israéliens. Puis, le premier jour de la visite de Blinken, deux terroristes également affiliés à l’Etat islamique ont tiré sur plusieurs restaurants bondés, tuant deux agents de la police des frontières et en blessant cinq autres. Et deux jours plus tard, un Palestinien a tiré sur des piétons, tuant cinq personnes. Parmi eux, un jeune père poussant un bambin dans une poussette et deux citoyens ukrainiens.
Pourtant, lorsque Blinken a rencontré le Premier ministre israélien Naftali Bennett, sa description de la situation donnait l’impression que c’était Israël qui devait être maîtrisé. Dans une déclaration après la réunion, Blinken a déclaré que lui et Bennett “avaient discuté des moyens de favoriser une paix pour Pessah, le Ramadan et Pâques en Israël, à Gaza et en Cisjordanie », ce qui, selon lui, signifiait « travailler pour empêcher les actions de toutes parts qui pourraient augmenter les tensions, y compris l’expansion des “colonies”, la violence des “colons”, l’incitation à la violence, les démolitions, les paiements aux individus condamnés pour terrorisme, expulsions de familles de maisons dans lesquelles ils vivaient depuis des décennies. »
Notez qu’au milieu d’une vague de terreur des Palestiniens contre les Israéliens, la liste de Blinken des actions pour favoriser la paix en comprend quatre qui incombent à Israël et une seule qui est clairement de la responsabilité des Palestiniens, avec un sixième élément – “l’incitation à la violence” – vague assez pour appartenir à l’un ou aux deux.
Quelqu’un cherchant à interpréter charitablement les propos de Blinken aurait pu présumer qu’il cherchait à évoquer les fautes d’Israël à Jérusalem et insisterait plus tard sur les problèmes des Palestiniens à Ramallah, pour encourager chaque camp à changer. Mais une telle personne aurait eu tort lorsque Blinken a présenté exactement la même litanie, presque textuellement, quelques heures plus tard dans la journée après une rencontre avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
Le problème avec la liste de Blinken n’est pas seulement son insensibilité à une nation en deuil, mais ce qu’elle révèle sur l’orientation de l’administration Biden dans ce conflit. L’administration Biden fait une fixation « obsessionnelle » sur la violence des “colons”, selon une source israélienne de haut niveau. Et cette obsession crée une fausse équivalence et laisse les Palestiniens s’en tirer.
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