Quelques heures avant la signature des Accords d’Oslo, l’ancien premier ministre Rabin a dit: «rien ne viendra de lui », en parlant du chef de l’OLP, Arafat.

Eitan Haber

L’ancien Premier ministre Yitzhak Rabin n’a pas cru au début que les Accords d’Oslo conduirait à la paix, selon son proche collaborateur.

Eitan Haber, qui a servi comme chef du bureau de Rabin, a écrit une colonne dans le Yediot Aharonot, et a décrit ce qui s’est passé dans les heures qui ont précédé la signature des accords d’Oslo sur la pelouse de la Maison Blanche en 1993.

Il a raconté les sentiments de Rabin, malgré les nombreuses célébrations de l’accord avec l’ancien président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat, il disait :  « rien ne viendra de lui. »

«J’ai exprimé mon opinion , on ne peut pas vaincre un siècle de terreur et d’effusion de sang en une seule rencontre», écrit Haber. « Rabin a alors répondu: » C’est le point.  »

Après avoir rappelé que Rabin n’était pas sûr jusqu’au dernier moment de signer ou non l’accord, il a aussi détesté l’idée d’avoir à serrer la main de Yasser Arafat, qui était responsable de la mort de centaines de Juifs.

«Je voulais éviter de serrer la main d’Arafat, si possible, »  a t-il écrit Haber, qui a ajouté que juste avant le voyage à la Maison Blanche, Rabin a dit à ses conseillers qu’il allait «prendre une pilule anti-nausée !».

Rabin a insisté pour que M. Arafat ne se présente pas à la cérémonie de signature avec son uniforme militaire et portant une arme a écrit Haber. Rabin a reçu une promesse des Américains, mais à la fin Arafat est venu à la cérémonie sans l’arme, mais vêtu de son uniforme militaire, a t-il dit.

Après avoir essayé d’expliquer comment  Rabin, a décidé de négocier avec  l’ennemi numéro 1, chef des organisations terroristes arabes, pour conclure des pourparlers de paix avec les Arabes.

« Rabin croyait qu’une nation qui a résisté plus d’un demi-siècle, sera finalement fatiguée», écrit-il. « Rabin avait été témoin de la guerre du Golfe, quand un demi-million d’Israéliens ont fui la région de Gush Dan, craignant les missiles irakiens.  »

Selon Haber, Rabin a également estimé qu’une nouvelle victoire militaire israélienne comme celle de 1967 lors de la Guerre des Six Jours, ne pourra plus jamais se reproduire.