La semaine dernière, les données d’inflation pour le mois de février se sont révélées en France et ont révélés ce que beaucoup de Français ressentent dans leurs poches : la hausse de l’indice des prix à la consommation n’a pas été stoppée. Les prix ont augmenté de 7,2 % en rythme annualisé le mois dernier, un record de plus de trois décennies.

C’est peut-être un taux modeste par rapport à l’inflation à deux chiffres qui sévit en Europe de l’Est et dans les pays baltes ; Ou encore pour ce qui s’est passé de l’autre côté de la frontière en Allemagne (9,3 %), mais les Français ont une « mèche courte » pour les hausses de prix. Et contrairement à la tendance à la baisse enregistrée dans d’autres pays, l’indice des prix en France rattrape lentement le rythme d’augmentation des pays voisins et la tendance inquiète les résidents.

C’est pourquoi le gouvernement français, qui jusqu’à présent était considéré comme l’un des plus performants du continent dans la lutte contre l’inflation grâce à ses premières mesures en matière de subventions énergétiques et d’aides aux ménages pauvres, tente une nouvelle approche ces jours-ci – et cela semble fonctionner.

Les détaillants subiront un coup de centaines de millions d’euros

Le président français, Emmanuel Macron, dans un discours public il y a environ deux semaines, a exhorté les chaînes de commercialisation et les supermarchés à « faire un effort » pour réduire l’inflation, qui est désormais largement due à l’augmentation du prix des produits alimentaires. Les supermarchés « font de bons bénéfices, et je suis heureux pour eux et pour leurs travailleurs », a déclaré Macron après une visite à l’exposition annuelle de l’agriculture, « mais dans l’état actuel des choses, nous ne pouvons pas demander aux producteurs de denrées alimentaires de faire un effort (pour baisser les prix), parce qu’ils paient plus pour l’énergie, pour les engrais, et nous devons garantir leurs revenus, qui sont encore faibles aujourd’hui. » La France possède une production agricole extensive subventionnée par le gouvernement et régie par des lois visant à soutenir l’agriculture locale au niveau de l’UE. Au lieu de demander aux fabricants de baisser les prix, Macron a demandé aux chaînes de commercialisation.

 

Il semble désormais que la demande, qui s’est accompagnée de pourparlers au sein du gouvernement et d’un appel du ministère des Finances aux différents réseaux, ait reçu une réponse affirmative. Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, s’est présenté devant les caméras des médias en début de semaine et a fait état de « nouvelles ententes » avec les chaînes de commercialisation, en vertu desquelles elles vont « absorber » un coup de centaines de millions d’euros à leur ligne de profit, au nom de la lutte nationale contre l’inflation.

« La lutte contre l’inflation est l’affaire de tous »

Pendant les trois prochains mois au moins, une gamme de produits de base sera vendue à prix fixe et bon marché, et tous auront un autocollant « panier anti-inflation » sur fond de drapeau français. Chaque chaîne est libre de décider elle-même quels produits de base elle proposera à prix réduit, mais la remise devra être « extrêmement importante », selon le ministre des Finances, et durera au moins jusqu’en juin. Selon des informations parues dans la presse française, la chaîne Intermarché compte proposer 500 produits dans le cadre du panier, la chaîne « Carrefour » proposera environ 200 produits à des prix allant jusqu’à 2 euros seulement. La chaîne Systeme U proposera 150 produits à « prix coûtant », et la chaîne bon marché Casino proposera environ 500 produits à des prix inférieurs à un euro.

Selon les données de l’indice national des prix en France, la hausse des prix alimentaires en février a été de 14,5% par rapport à l’année dernière. Les chaînes de commercialisation dans toute l’Europe, ainsi qu’en Israël, ont subi des pressions pour réduire leurs bénéfices au cours de l’année écoulée, dans un contexte de hausse des prix. Mais contrairement à la situation en Israël, où la protestation contre les chaînes de commercialisation et les importateurs était menée par des citoyens privés ou des mouvements qui surgissaient ad hoc sur les réseaux sociaux, en France celui qui menait l’initiative était le gouvernement. Macron est au plus bas de sa popularité, entre autres en raison des taux d’inflation et des projets d’allongement de la date de la retraite à 64 ans. Sur ce sujet, d’énormes manifestations se sont déroulé enFrance en signe de protestation contre le plan qui a été tout de même adopté.

Certaines organisations de consommateurs ont averti que les chaînes pourraient augmenter les prix des produits qui ne font pas partie du panier anti-inflationniste, afin de maintenir les profits. L’un des dirigeants des grandes chaînes, E. Leclerc, a déclaré aux médias que ce ne sera pas la réalité, et que « les remises se feront sentir dans la poche de chaque acheteur ».

Le ministre des Finances Le Maire a précisé que son bureau supervisera l’opération et s’assurera qu’il n’y aura pas d’augmentations injustifiées. Il a également annoncé que le gouvernement envisageait d’aider les familles pauvres en distribuant des coupons alimentaires. « C’est un accord solide qui se verra sur les réseaux et qui affectera les Français », a déclaré Le Maire, qui a annoncé l’accord un jour avant les grèves géantes en France. « La lutte contre l’inflation est l’affaire de tous. » Le directeur de la chaîne « Carrefour », qui a signé l’année dernière un accord de coopération qui lui permettrait d’entrer en Israël, a déclaré que la plupart des remises concerneraient les « marques maison », où il y a une plus grande marge de jeu dans les prix. « Les mesures prises par différents spécialistes du marketing seront différentes les unes des autres,

En France, ils ne sont pas pressés de remonter les taux d’intérêt

Cependant, dans le dernier budget approuvé, certaines des mesures – telles que les subventions au carburant et au diesel – ont été réduites ou complètement annulées, et avec l’inflation mondiale des prix des denrées alimentaires, l’indice des prix à la consommation dans le pays a « haussé la tête » et s’est propagé au secteur des services. En raison de son endettement élevé, la France ne soutient pas, comme l’Allemagne, les Pays-Bas ou la Finlande, une hausse rapide et rapide des taux d’intérêt dans la zone euro pour faire baisser l’inflation, et appartient au camp des pays du sud de l’Europe, favorables à une augmentation mineure et temporaire.