Shalom Ben Hanan, ancien chef de l’unité du Shin Bet et chercheur à l’Institut de politique antiterroriste de l’Université Reichmann, a accordé une interview au journal Maariv dans laquelle il a exposé toutes les complexités des combats dans la bande de Gaza.
Selon lui, toute la bande de Gaza est un grand camp de réfugiés avec des bâtiments très denses et une population qui vit de manière compacte.
« À l’heure actuelle, environ 900 000 personnes sont parties vers le sud, mais la région reste toujours densément peuplée. Il est difficile d’attaquer depuis les airs et il y aura des combats au sol.
Ben Hanan a souligné le problème des tunnels : « Nous n’avons pas pu gérer les tunnels lors des tours précédents. C’est juste une ville souterraine, une ville entière construite pour un long séjour. Il y a des climatiseurs, un système d’interphone et des réserves de nourriture. Il y a certains endroits dans le sous-sol où la profondeur atteint 70 mètres. »
Ces structures ont été construites non pas, pour aider la population civile de Gaza, mais utilisée par le Hamas. L’argent de l’UE a également été utilisé pour acheter et produire des armes.
Le travail dans les tunnels est également compliqué par le fait qu’il y a des personnes enlevées là-bas, de sorte que les tunnels ne peuvent pas exploser.
Des dégâts importants sont causés à la population, les résultats restent décevants. Je suggérerais d’être plus modeste, après nos absurdités après chaque tour, lorsque nous avons dit que Sinvar sortirait du bunker, verrait la destruction et s’arrêterait.
De plus : « La division artificielle de la population de Gaza et du Hamas est une erreur. Au moins 65 pour cent des habitants de la bande de Gaza soutiennent le Hamas , ils l’ont élu lors d’élections démocratiques, ils ont soutenu le gouvernement. » Au sein de l’Autorité palestinienne, la majorité soutient également le Hamas.
« Nous parlons d’idées extrémistes, de la corruption de l’Autorité palestinienne et de sa faiblesse pour de nombreuses raisons, mais le fait que le principal mouvement politique est le Hamas ne peut être ignoré. Ainsi, lorsque Biden dit qu’il existe une division entre le Hamas et la population, c’est un manque de compréhension. Lorsque Churchill a ordonné le bombardement de Dresde, il n’a pas demandé aux habitants s’ils soutenaient ou non le parti nazi. Nous devons agir conformément aux lois de la guerre pour réduire les dommages causés aux civils, mais il n’y a pas beaucoup d’innocents dans ce secteur en termes de nombre : il y a environ 20 à 30 000 militants, environ 70 000 responsables gouvernementaux et des dizaines de milliers d’autres distributeurs de « bonbons » qui aiment ce gouvernement.
