Le parquet fédéral belge a ouvert une enquête sur des crimes de guerre présumés contre un soldat ayant la double nationalité israélo-belge, qui sert dans une unité de tireurs d’élite de Tsahal à Gaza, a rapporté ce vendredi soir le journal belge « Le Soir ». .

Selon le rapport, la décision d’ouvrir une enquête est basée sur une enquête du journal « Morgen » sur le service du soldat, habitant de la ville d’Okal, en tant que tireur d’élite dans l’unité multidimensionnelle opérant dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre. Dans la même enquête, il y a des documents d’un journaliste palestinien nommé Younis Tirawi, qui a publié une vidéo de 38 minutes dans laquelle il suit les activités de l’unité multidimensionnelle.

Le journaliste attribue à cette unité un certain nombre de tirs sur des civils, selon lui, non armés, enregistrés et diffusés en ligne par des soldats israéliens.

Activité de Tsahal dans la bande de Gaza (archives), non
Activités de Tsahal dans la bande de Gaza (archives), photo : Aucune

Le soldat israélo-belge apparaît sur plusieurs photos des membres de l’unité, même si ses actions personnelles ne sont pas décrites en détail dans la vidéo. Cependant, « Morgen » a rapporté avoir trouvé une photo d’un soldat en uniforme brandissant un fusil de sniper.

Dans le cadre de l’enquête, Tirawi a interrogé un membre américain de l’unité, qui a décrit les instructions visant à tirer sur tout homme « en âge de porter une arme » dans certaines zones, ainsi que les personnes qui enlevaient les corps. Selon la personne interrogée, les tireurs d’élite peuvent tirer à une distance de plus de 1 200 mètres.

Le ministre belge de la Justice, Paul van Tigchelt, a confirmé l’ouverture de l’enquête et a souligné que le militaire, qui possède la double nationalité, ne réside plus en Belgique depuis 2022. Le ministre a souligné qu’« Israël a le droit de se défendre, mais cela ne le dispense pas de l’obligation de respecter le droit international humanitaire. »

Cour pénale internationale, AP
La Cour pénale internationale de La Haye, photo : AP

Le ministre a ajouté que si des preuves de crimes de guerre étaient trouvées, le soldat pourrait être jugé en Belgique ou devant la Cour pénale internationale de La Haye.

Selon le reportage du Soir, une tentative a été faite pour contacter le père du soldat israélo-belge, mais aucune réponse n’a été reçue.