Dans un contexte d’antisémitisme croissant en Australie, des responsables communautaires et sécuritaires demandent aux Juifs australiens de cacher leur identité dans les lieux publics. La montée des tensions est liée à des protestations violentes, à une politique de soutien déclinant envers Israël de la part du gouvernement australien et à une série d’incidents préoccupants.
Ce sont les instructions données aux Juifs de Sydney :
– Après une célébration marquant les 100 ans du Technion au Grand Synagogue de Sydney, la police a recommandé aux participants d’enlever tout signe visible d’identité juive ou sioniste, comme les kippas ou les bijoux représentant l’étoile de David, de retourner leurs sacs pour cacher tout logo lié à Israël. De sortir discrètement par des groupes de dix via une porte arrière pour éviter des manifestants hostiles.
À l’extérieur, des centaines de manifestants accusaient Israël de « génocide » et s’opposaient aux liens du Technion avec les industries de défense israéliennes et des institutions académiques australiennes.
Une attitude laxiste envers l’antisémitisme :
La police de Sydney n’a pas dispersé les manifestants ni arrêté les provocateurs, bien qu’ils n’aient pas obtenu d’autorisation légale pour manifester. Par contre, un homme juif qui agitait un drapeau israélien a été retenu par la police, officiellement pour sa propre sécurité.
Hostilité gouvernementale envers Israël :
Le politique du gouvernement australien sous la direction du Premier ministre Anthony Albanese et de la ministre des Affaires étrangères Penny Wong, l’Australie a adopté une position de plus en plus critique envers Israël, notamment lors de forums internationaux comme l’ONU. Il y a deux semaines, une résolution appelant au retrait des « colonies israéliennes des terres palestiniennes occupées » a été soutenue par l’Australie. L’ancienne ministre israélienne de la Justice, Ayelet Shaked, s’est vue refuser un visa pour participer à un événement public en Australie, sous prétexte qu’elle pourrait « provoquer des controverses ».
À Melbourne, un incendie criminel a visé une synagogue , seulement 36 heures après une autre manifestation antisémite. La réponse initiale du gouvernement a été hésitante, qualifiant l’incident d’accident avant de reconnaître qu’il s’agissait d’un acte terroriste.
Soutien déclinant mais résilience communautaire :
L’attitude du gouvernement australien, combinée à une montée de l’antisémitisme, a incité des organisations comme le Centre Simon Wiesentha à déconseiller aux Israéliens et Juifs de visiter l’Australie. Sous pression, le gouvernement australien a annoncé un budget spécial pour la protection des institutions juives et la création d’une « commission sur l’antisémitisme ». Ces mesures sont toutefois perçues comme des réponses tardives et insuffisantes.
Des alliés courageux :
Malgré ce climat hostile, certaines figures publiques, comme Nova Peris, ancienne sénatrice et championne olympique aborigène, se sont exprimées fermement en faveur des Juifs et d’Israël. Elle a comparé le combat des Juifs pour leur terre ancestrale à celui des peuples aborigènes pour leurs terres.
C’est un appel à la résilience des Juifs australiens face à cette période difficile. Israël reste fort et déterminé, et les communautés juives doivent continuer à lutter activement contre toute tentative d’intimidation ou de marginalisation.