Les hôpitaux sont horrifiés : l’état de santé grave des otages est révélé

« En plus des otages, nous, en tant que système de santé, nous nous occupons également des membres de la famille des otages qui attendaient le retour de leurs proches. Pendant ce temps, nous avons appris du schéma actuel et précédent que les membres de la famille sont occupés jour et nuit avec la mission de promouvoir la libération de leurs proches et ne sont pas libres de prendre soin de leur santé. C’est pourquoi nous fournissons également un soutien émotionnel et physique aux membres de la famille, grâce à un profond engagement de nous tous. Le système de santé, les équipes médicales et le ministère de la Santé, ainsi que tout Israël, sont très heureux de leur retour chez eux et espèrent le retour rapide de tous les autres kidnappés. Cependant, nous avons été émus de les voir marcher seuls, debout, la tête haute, parmi des dizaines de terroristes. Maintenant, ils sont chez eux, réunis avec leurs familles », a-t-elle ajouté.

Les hôpitaux d’Ichilov et de Sheba, qui ont reçu les premiers rapports sur l’état de santé des trois personnes kidnappées, se préparent à un traitement médical immédiat, compte tenu de leur état grave. Contrairement au traitement des personnes enlevées précédemment, où il était possible d’attendre des heures ou une journée pour des examens intensifs, pendant que les personnes enlevées étaient réunies avec leurs familles, cette fois-ci, le traitement médical sera effectué immédiatement.

Dr. Yael Frankel Nir, directrice de l’hôpital général de Sheba : « L’état de santé des personnes enlevées est mauvais. La situation est plus grave cette fois-ci. Garder des personnes captives dans des conditions aussi déplorables a de graves conséquences. Le temps prolongé en captivité se traduit par une détérioration significative de leur état. Les otages ont consacré les premières heures à rencontrer leurs familles, cette fois sous étroite surveillance médicale. L’évaluation de leur état de santé se poursuivra dans les heures et les jours à venir. L’état de santé des otages aujourd’hui suscite en nous une profonde inquiétude quant au sort de ceux qui resteront en captivité. Notre premier devoir en tant que médecins, en tant que personnes et en tant que société est d’œuvrer pour le retour de tous les otages, jusqu’au dernier. Nous continuerons à gérer leur intégration avec sensibilité et professionnalisme, nous continuerons à les accompagner sur le long chemin qui les attend encore. Notre expérience nous enseigne que les intégrer en silence tout en préservant complètement leur intimité est important pour leur réhabilitation et leur retour à la vie. »

Le professeur Gil Pierre, assistant médical du PDG d’Ichilov : « Ohad Ben Ami est rentré chez lui après 491 jours de captivité et a rencontré sa femme, la mère de ses filles et le reste de la famille. » L’évaluation médicale initiale a montré qu’Ohad était revenu dans un état nutritionnel grave et avait perdu beaucoup de poids. Les conséquences d’une captivité prolongée dans des conditions terribles seront examinées par nous dans les heures qui viennent. L’apparence extérieure est l’expression d’autres influences physiques dont nous ne pourrons évaluer la force que dans les jours à venir. Parallèlement, nous avons rencontré un homme inspirant, fort d’esprit, accompagné d’une famille forte et solidaire, qui nous aidera dans les premières étapes de son retour à une vie saine. Nous mettons tout en œuvre pour traverser ces moments passionnants et difficiles de la meilleure façon possible et selon leurs préférences. « La situation d’Ohad et des autres personnes enlevées qui sont revenues aujourd’hui doit nous rappeler l’urgence du retour immédiat de toutes les personnes enlevées qui ne sont pas encore revenues, jusqu’au dernier. »

Le traitement comprendra des analyses de sang pour vérifier les sels sanguins, la fonction hépatique et rénale, une numération sanguine pour détecter une anémie due à une carence en fer ou à un saignement prolongé, et un processus infectieux, ainsi que des tests complets pour les niveaux de vitamines. Les premières réponses sont attendues dans l’heure qui suit, puis la correction débutera, par perfusion intraveineuse ou alimentation progressive. L’une des sources a conclu : « Nous sommes très préoccupés par leur situation et, à mesure que le temps passe, nous estimons que la situation des personnes kidnappées qui sont libérées apparaîtra beaucoup plus grave. »

Après un an et demi de captivité aux mains du Hamas, Or Levy, Ohad Ben Ami et Eli Sharabi ont été vus sur les premières photos de la scène horrible de l’humiliation du Hamas, dans l’état médical le plus inquiétant à ce jour. Les trois hommes sont sortis du véhicule du Hamas émaciés, épuisés et présentant des signes de faim extrême. Leur démarche était lente, ils semblaient faibles et soutenus par des membres du Hamas. Leur IMC, basé sur les photos et comparé à leur état antérieur, est tombé à des niveaux anormaux, preuve évidente d’une perte de poids sévère et d’une négligence nutritionnelle prolongée.

Un premier examen de leur état, qui a été signalé aux hôpitaux du centre, a indiqué que l’état des patients était extrêmement grave, mais a permis un vol en hélicoptère de 25 minutes jusqu’à Ichilov et Tel Hashomer. Les hôpitaux se préparent à mettre en place un protocole d’alimentation pour les personnes gravement malades et souffrant de malnutrition, qui semblent avoir perdu environ 30 pour cent de leur poids.

La famine extrême survient lorsque le corps ne reçoit pas suffisamment de calories, de protéines et de nutriments essentiels pendant une période prolongée. Dans une telle situation, le corps commence à décomposer les tissus adipeux et musculaires pour produire de l’énergie, ce qui entraîne une perte de poids importante et une altération des fonctions vitales. Chez les prisonniers, la famine prolongée peut provoquer une malnutrition sévère, qui se manifeste par une perte importante de masse musculaire, une faiblesse extrême, une suppression immunitaire, une altération de la fonction cardiovasculaire, de graves problèmes digestifs et des problèmes de santé mentale tels que la dépression et l’anxiété.

Le traitement des survivants de la famine est un processus graduel et doux, réalisé selon des protocoles médicaux uniques. Tout d’abord, une stabilisation initiale est effectuée, qui comprend une perfusion de liquides et d’électrolytes si nécessaire. Après cela, un retour progressif au régime alimentaire est effectué pour prévenir le « syndrome de réalimentation », une condition potentiellement mortelle dans laquelle le corps réagit de manière extrême à la nourriture après une période de famine. Parallèlement à cela, des compléments nutritionnels essentiels sont administrés, un suivi médical étroit des fonctions cardiaques, rénales et hépatiques est effectué, et un soutien psychologique est apporté pour faire face aux traumatismes mentaux subis pendant la captivité.

La réhabilitation des personnes kidnappées risque d’être un processus long et certains dommages physiques et mentaux pourraient ne pas être complètement réversibles. Des études sur les prisonniers de guerre des guerres précédentes ont montré qu’une famine prolongée peut provoquer des dommages chroniques tels que l’ostéoporose, les maladies cardiaques, les troubles cognitifs et même les troubles de l’alimentation. Le système de santé israélien leur fournira un traitement dédié à long terme, comprenant une réadaptation nutritionnelle et une physiothérapie, afin de leur permettre de fonctionner pleinement. Dans les semaines à venir, l’ampleur des dommages causés à leur corps et à leur esprit deviendra claire, mais il est déjà clair qu’ils ont subi de graves abus nutritionnels, dont les conséquences continueront de les accompagner pendant longtemps.