Les citations issues de la lettre du chef du Shin Bet adressée au gouvernement concernant la commission d’enquête ont suscité la colère des responsables politiques. Ronen Bar n’a pas seulement exprimé son avis sur la nécessité de créer une commission d’enquête d’État, mais il a également recommandé à la commission les sujets sur lesquels se concentrer. Selon des sources politiques, il aurait ignoré de manière flagrante certaines défaillances spécifiques du Shin Bet.

Contenu de la lettre et réactions politiques
Dans sa lettre, Ronen Bar ne s’est pas limité à plaider en faveur d’une commission d’enquête d’État, nommée par le président de la Cour suprême Itzhak Amit, plutôt que d’une commission paritaire avec des membres désignés à parts égales par l’opposition et la coalition.

Il a également conseillé à la commission de se pencher sur plusieurs questions :

  1. « Pourquoi un adversaire appartenant aux Frères musulmans, doté de capacités militaires, a-t-il pu rester près de la frontière et se renforcer pendant plus d’une décennie ? Pourquoi l’attaque n’a-t-elle pas été empêchée à temps ? »
  2. « Pourquoi le dispositif de barrière n’a-t-il pas fourni de réponse adéquate, et quelles leçons peut-on tirer concernant la conception de cette barrière le long de toutes les frontières ? »
  3. « Évaluation de la réponse aux attaques dans les 48 heures qui ont suivi. »
  4. « Préparation multi-fronts de l’État. »

Critiques et questions des responsables politiques
Les responsables politiques sont furieux et se demandent pourquoi certains points critiques sont absents des recommandations de Bar, notamment : Que s’est-il passé la nuit précédant l’attaque ?

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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La formulation « Pourquoi l’attaque n’a-t-elle pas été empêchée à temps ? », placée juste après l’affirmation selon laquelle « le Hamas s’est renforcé pendant plus d’une décennie », peut être interprétée comme une tentative de diriger l’attention de la commission sur des événements s’étant produits bien avant le 7 octobre, en écartant la nuit cruciale qui n’est même pas mentionnée.

On s’interroge également sur l’accent mis sur certains échecs, comme celui de la barrière de sécurité ou la préparation à un conflit multi-théâtres, sans aucune mention concrète des évaluations du Shin Bet selon lesquelles le Hamas était supposé être dissuadé. De même, aucune référence aux recommandations répétées de l’agence de permettre à davantage de travailleurs de Gaza d’entrer en Israël ou de poursuivre les transferts financiers au Hamas.

Réaction du Shin Bet
En réponse, le Shin Bet a déclaré : « Nous ne commentons pas les échanges avec le niveau politique. »