Le vice-ministre Avi Maoz a remis sa démission au Premier ministre Benyamin Netanyahou, dénonçant le non-respect des engagements de l’accord de coalition. Il promet néanmoins de continuer à lutter pour une éducation juive renforcée au sein de la Knesset.

Une démission annoncée

Avi Maoz, président du parti Noam et vice-ministre chargé de « l’identité juive » au ministère de l’Éducation, a adressé aujourd’hui (lundi) une lettre de démission à Netanyahou. Selon lui, « dès les négociations de coalition, j’ai averti le Premier ministre de l’ampleur de l’influence de l’État profond dans toutes les institutions, et en particulier dans le ministère de l’Éducation. Pourtant, presque aucun des outils promis pour mener à bien ces changements n’a été mis en place. Le secrétaire du gouvernement et le ministre de l’Éducation m’ont informé que même cette clause de l’accord de coalition ne serait pas appliquée. En réalité, presque aucun engagement de cet accord n’a été respecté. »

Malgré sa démission, Maoz a assuré qu’il continuerait à se battre « pour une éducation juive plus forte pour tous les enfants d’Israël, avec plus de tradition, de nationalisme et de sionisme », tout en restant député à la Knesset.

Un départ en guise de protestation

La semaine dernière déjà, Maoz avait menacé de démissionner et avait annoncé qu’il voterait contre le budget de l’État, affirmant que « les écoles religieuses sionistes ont été abandonnées ». Il avait alors précisé qu’il quitterait son poste après le vote. Finalement, il a décidé d’officialiser son départ un jour avant les votes finaux sur le budget de l’État en deuxième et troisième lecture.

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Toutefois, cette démission n’aura pas d’impact majeur sur l’équilibre du gouvernement. Après avoir consolidé son alliance avec Otzma Yehudit et désamorcé une crise avec certains membres du Judaïsme unifié de la Torah, Netanyahou dispose déjà d’une majorité suffisante pour faire adopter le budget. Malgré cela, des négociations avec Maoz ont été menées jusqu’au dernier moment, le Premier ministre cherchant à préserver la stabilité de sa coalition.

Une controverse autour de son projet éducatif

En décembre dernier, le gouvernement avait approuvé un budget de deux millions de shekels pour la mise en place d’un « système de transparence » sur les programmes éducatifs externes utilisés dans les écoles publiques. Ce projet, porté par Maoz via l’Autorité pour l’identité nationale juive, faisait partie des accords de coalition.

Cependant, cette initiative avait suscité une vive controverse, de nombreux parents et éducateurs craignant que Maoz, qui n’est pas un professionnel de l’éducation, n’intervienne dans les contenus pédagogiques et n’impose une censure sur les programmes perçus comme trop libéraux.