Il paraît que l’humanité a 190 000 ans enfin, tout au moins l’homo sapiens. Et pendant 190 000 ans, elle aura passé son temps à s’étriper. On imagine le volume extraordinaire de son sang répandu sur cette terre ! Et pendant 190 000 ans, elle n’aura pas été foutue de trouver, pour vivre en harmonie, je ne sais pas moi, une idée, une stratégie, un geste spécial de la main vers le ciel, un cri immense, une musique envoûtante ou même des simagrées allez donc savoir ! tant tout cela est déraisonnable. C’est vous dire son niveau d’intelligence infinitésimal !!! Accordons-lui dans ces 190 000 ans, un siècle à s’interroger. Cela aurait été largement suffisant. Dieu eût été rassuré, satisfait même de sa Création, Lui qui s’était risqué à affirmer : « Faisons l’homme à notre image, à notre ressemblance .. ». On connaît la suite et plus particulièrement son désespoir quand on pense au Déluge : « Le monde est devenu mauvais dit-il à Noé. J’ai l’intention de détruire toute la vie que j’ai créée. Mais toi, Noé, toi et ta famille, je veux vous sauver ». Mais rien n’y fit et les hommes continuèrent à privilégier le mal au bien.
Alors, « je fais souvent ce rĂŞve étrange et pĂ©nĂ©trant » d’un monde oĂą les nations soudain,dans un mĂŞme instant, animĂ©es par une sorte d’intuition partagĂ©e, se dĂ©barrasseraient de cette engeance malsaine et malĂ©fique depuis la nuit des temps qu’on appelle … les dirigeants politiques. Il suffit d’observer les peuples dans leur vie quotidienne pour s’apercevoir que d’une manière gĂ©nĂ©rale, ils vaquent Ă leurs occupations et que tout cela se passe Ă peu près paisiblement. Ce ne sont pas eux qui fomentent les guerres, ce sont bien sĂ»r leurs dirigeants politiques qui sont pris de pulsions obsessionnelles de susceptibilitĂ©, de domination bref en fait, avouons-le franchement, d’une forme de trouble psychopatologique. Toute guerre a besoin d’incitateurs et d’organisateurs et vous ne les trouvez pas chez les femmes et hommes lambdas. Je ne suis pas pour autant naĂŻf en croyant qu’une fois ces ĂŞtres spĂ©ciaux virĂ©s, ce serait le paradis sur terre : « Le Seigneur voit que sur la terre, les ĂŞtres humains sont de plus en plus mĂ©chants. Et toute la journĂ©e, dans leur coeur, ils ne pensent qu’à faire le mal » peut-on encore lire dans la Genèse.Juste après l’effondrement de l’Union soviĂ©tique, les peuples d’Europe ont cru, dans une euphorie enfantine, qu’ils allaient, et pour l’éternitĂ©, vivre en paix puisque l’un des deux super-grands venait de disparaĂ®tre. Certains, comme Francis Fukuyama parlèrent de « La fin de l’histoire » considĂ©rant que dĂ©sormais, allait triompher la dĂ©mocratie libĂ©rale ce qui ne signifiait pas pour autant selon lui, la fin des conflits ! Bref, c’en Ă©tait fini cependant de la crispation due Ă la bipolaritĂ© de l’Europe. Mais c’était compter sans le vilain mĂ©chant loup foncièrement obsĂ©dĂ© paradoxalement par la prĂ©servation de son hĂ©gĂ©monie mondiale, les Etats-Unis ! Je prĂ©cise bien paradoxalement puisque ce pays sortait comme l’incontestable vainqueur de l’affrontement. Cette crainte obsessionnelle, encore plus virulente aujourd’hui, fut nourrie par le livre du SecrĂ©taire d’Etat amĂ©ricain Zbigniew Brzezinski, « Le grand Ă©chiquier » publiĂ© en 1997 dans lequel on pouvait lire des phrases comme : « L’objectif gĂ©ostratĂ©gique central de l’AmĂ©rique en Europe est de consolider sa tĂŞte de pont sur le continent eurasien » car « quiconque contrĂ´le l’Eurasie, contrĂ´le la planète ». Or, la Russie a « une identitĂ© eurasienne ». Par consĂ©quent, « La Russie paraĂ®t vouĂ©e Ă devenir un problème ».En bonne logique, les ogives nuclĂ©aires amĂ©ricaines installĂ©es en Belgique, en Allemagne, au Pays-Bas et en Turquie auraient dĂ» ĂŞtre dĂ©mantelĂ©es ; et les deux principales organisations militaires -le Pacte de Varsovie et l’OTAN- auraient dĂ» se dissoudre. Ce fut le cas pour la première le 25 fĂ©vrier 1991 mais pas pour la seconde ! Au contraire, l’OTAN gagna en surface, les pays de l’Europe de l’Est traumatisĂ©s par l’impĂ©rialisme tsariste puis soviĂ©tique, y furent accueillis sans problème malgrĂ© l’engagement de James Baker, SecrĂ©taire d’Etat amĂ©ricain qui dĂ©clara Ă Moscou devant son homologue Edouard Chevardnadze le 9 fĂ©vrier 1990 : « La juridiction militaire actuelle de l’OTAN ne s’étendra pas d’un pouce vers l’Est ».ÂEn bonne logique encore, il rĂ©sulta de ce qu’il faut bien appeler une offensive amĂ©ricaine larvĂ©e, l’émergence en Russie d’un vrai sentiment d’insĂ©curitĂ© exprimĂ© très clairement par le PrĂ©sident Poutine le 10 fĂ©vrier 2007 lors de la 43ème Ă©dition de la confĂ©rence de Munich sur la sĂ©curitĂ© : « Il me semble Ă©vident que l’élargissement de l’OTAN n’a rien Ă voir avec la modernisation de l’alliance ni avec la sĂ©curitĂ© en Europe. Au contraire, c’est une provocation qui sape la confiance mutuelle et nous pouvons lĂ©gitimement nous demander contre qui cet Ă©largissement est dirigé ». En 2008, le prĂ©sident russe’ Medvedev demande en vain une « architecture commune de sĂ©curité ». L’action de destabilisation amĂ©ricaine en Ukraine, est Ă©vidente … et elle existait mĂŞme dĂ©jĂ au temps de l’Union soviĂ©tique ! Ayant accusĂ© le coup après l’élargissement de l’OTAN, il est Ă©vident que la Russie ne pouvait rester passive s’agissant de l’Ukraine. Il ,convient de prĂ©ciser que sa volontĂ© de mainmise sur ce pays n’est pas due Ă une stratĂ©gie impĂ©rialiste mais par le souci de sa propre protection. En fait, ce qu’il y a de dĂ©sespĂ©rant dans la crispation, c’est le sentiment profond d’insĂ©curitĂ© ressenti par les adversaires ! La guerre devient très vite inĂ©vitable et elle finit bien sĂ»r par se produire.On voit donc bien que l’histoire est une manipulation d’évĂ©nements par les dirigeants politiques, Ă©vĂ©nements dont ils sont seuls la source d’ailleurs ; et que c’est de cette manipulation qu’émergent les crispations. Imaginons un instant ce qu’aurait pu ĂŞtre la vie des peuples si, au moment de l’effondrement de l’URSS, ceux-ci avaient dĂ©cidĂ© d’un commun accord de se dĂ©barrasser de leurs dirigeants politiques. Imaginez alors la tranquillitĂ© qu’il en serait ressortie pour l’Europe, l’enrichissement de leurs relations tant Ă©conomiques que culturelles mais aussi et surtout peut-ĂŞtre, la dĂ©couverte mutuelle de leurs identitĂ©s ! Aujourd’hui, ils ont tous l’attitude des chats prĂŞts Ă s’affronter. C’est franchement pitoyable.Il est important ici de rappeler certaines citations des dirigeants politiques occidentaux, tous de connivence ! au sujet des accords de Minsk « censĂ©s » rĂ©soudre les tensions dans l’Est de l’Ukraine … pour mettre fin Ă la crispation ? :François Hollande : « Il y avait l’idĂ©e que c’était Poutine qui voulait gagner du temps, mais c’était nous (la France et l’Allemagne) qui voulions gagner du temps pour permettre Ă l’Ukraine de se rĂ©tablir, de renforcer ses ressources … Car c’est prĂ©cisĂ©ment au cours de ces sept annĂ©es que l’Ukraine a pu se renforcer, et c’est lĂ que Poutine s’est trompĂ© : il a sous-estimĂ© la capacitĂ© des Ukrainiens et leur rĂ©sistance ».Angela Merkel : « Les accords de Minsk de 2014 ont servi Ă donner du temps Ă l’Ukraine … un temps qu’elle a utilisĂ© pour se renforcer, comme on peut le constater aujourd’hui (7 dĂ©cembre 2022). L’Ukraine de 2014-2015 n’était pas l’Ukraine d’aujourd’hui. Comme nous avons pu l’observer dĂ©but 2015 lors des combats autour de Debaltsevo, Poutine aurait pu alors facilement gagner. Et je doute fortement qu’à l’époque l’OTAN aurait Ă©tĂ© en capacitĂ© d’aider l’Ukraine comme elle le fait aujourd’hui … Il est Ă©vident pour nous tous que le conflit allait ĂŞtre gelĂ©, que le problème n’était pas rĂ©glĂ©, mais cela a justement donnĂ© un temps prĂ©cieux Ă l’Ukraine ».Petro Porochenko : « Les accords de Minsk ne signifiaient rien pour nous, nous n’avions pas l’intention de les pratiquer … notre objectif Ă©tait … de gagner du temps pour relancer l’économie et dĂ©velopper la puissance de l’armĂ©e ukrainienne. L’objectif a Ă©tĂ© atteint. Les accords de Minsk ont rempli leur objectif ».Ces trois dĂ©clarations sont l’illustration parfaite que la dĂ©mocratie, -enfin, ce qu’on ose appeler la dĂ©mocratie-, est une franche duperie puisque, dans leur petit coin, et bien loin des regards de ceux qui les ont Ă©lus, les dirigeants politiques, en faux-jetons notoires, dĂ©cident du destin du monde ; et par la vision dĂ©tournĂ©e qu’ils en ont et dont ils sont les auteurs, ils sont la seule cause des crispations qui finissent toujours par des guerres. Mais ce n’est pas tout ce qu’il y a de nĂ©gatif dans cette affaire. Car il y a en plus de la crispation elle-mĂŞme, ses effets nĂ©fastes sur l’avenir. Imaginez quand cette foutue guerre en Ukraine s’achèvera, le type d’atmosphère qui rĂ©gnera en Europe de l’Est. La moindre petite Ă©tincelle pourra enclencher une reprise des hostilitĂ©s parce qu’en plus, comme je le disais plus haut, les dirigeants politiques sont de fieffĂ©s manipulateurs. Quelques annĂ©es avant la Première guerre mondiale, en 1906, voilĂ ce qu’écrivait Grey, le chef du Foreign Office : « Tout gouvernement ici, pendant les dix dernières annĂ©es du siècle, aurait pu avoir la guerre, en levant le petit doigt. Le peuple l’aurait acclamĂ© : il avait un besoin d’excitation et un flux de sang Ă la tĂŞte ». Rien n’a changĂ© et rien ne changera : l’Europe, contrairement Ă ce que beaucoup ont cru jusqu’à il y a peu encore, n’est pas un sanctuaire de paix, comme le reste du monde bien sĂ»r. Mon Dieu ! Comme il est dur d’être naĂŻf et de croire en la sagesse des peuples qui pourtant, existe au fond d’eux dans leur vie quotidienne. Comme le dit avec justesse la chanson : « Si tous les gars du monde, dĂ©cidaient d’être copains, Et partageaient un beau matin Leurs espoirs et leurs chagrin Si tous les gars du monde Devenaient de bons copains Et marchaient la main dans la main Le bonheur serait pour demain ».
  S’agissant d’Israël, l’hypothèse heureuse que je développe est par contre inappropriée tout simplement parce que      face à la menace permanente qu’il a toujours subie des islamistes, son peuple a besoin d’un dirigeant politique, mais    qui soit cependant implacable et Dieu merci, il l’a !!! Il est vrai que s’agissant de l’Europe, de l’Ouest, c’est à dire celle   qui subit un ennemi identique, la même évidence s’impose. Mais pour l’heure, elle n’a pas elle, la chance d’Israël au    contraire même ! puisque tous ses dirigeants politiques ne sont que des lavettes qui passent leur temps à montrer      leurs fesses !!!
Je suis goy. Vive Israël !
Philippe ARNON
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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