L’annonce a fait l’effet d’une gifle diplomatique. Une conférence de haut niveau organisée sous l’égide de l’Organisation des Nations unies, consacrée à la promotion d’une “solution à deux États”, s’est tenue sans la présence ni l’invitation d’Israël. Un sommet pour la paix, présenté comme “urgent” et “historique”, mais dont l’un des principaux concernés a été délibérément exclu.

L’événement, relayé par Israel Hayom, confirme ce que beaucoup dénonçaient déjà depuis longtemps : l’ONU ne veut pas résoudre le conflit israélo-palestinien. Elle veut l’encadrer selon un récit préétabli. Et dans ce récit, Israël est toujours l’obstacle, jamais le partenaire.

Une conférence biaisée avant même d’avoir commencé

Il faut le dire clairement : une conférence internationale qui discute de l’avenir d’Israël sans Israël, c’est une mascarade. Aucun autre pays au monde n’accepterait un tel traitement. Peut-on imaginer une conférence sur la paix en Ukraine sans l’Ukraine ? Sur Taïwan sans Taïwan ? Sur la Syrie sans représentants syriens non affiliés au régime d’Assad ?

Mais avec Israël, les règles changent. Parce qu’Israël gêne. Il ne correspond pas aux simplifications morales. Il oblige à regarder en face la complexité. Il dérange un certain confort idéologique où le fort a toujours tort, et le faible toujours raison – même quand ce “faible” est armé de roquettes, de boucliers humains et d’une charte de destruction.

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Un lieu devenu théâtre d’accusation

Depuis plusieurs décennies, l’ONU a progressivement dérivé de sa vocation initiale de médiation. Le cas israélien en est l’exemple le plus flagrant. Israël est le seul pays à faire systématiquement l’objet de résolutions hostiles lors des sessions du Conseil des droits de l’homme. Le seul pays pour lequel une “journée spéciale” de condamnation est prévue à l’agenda. Le seul pays dont les représentants sont régulièrement hués dans les assemblées générales, pendant que des dictateurs sont applaudis.

Et ce dernier sommet en est la suite logique. Une conférence sur la paix qui ne vise qu’à entériner une version unilatérale du conflit. Celle où l’“État palestinien” est présenté comme la solution miracle, sans que jamais ne soient évoquées les réalités de terrain : les écoles qui glorifient les martyrs, les ONG qui détournent les fonds internationaux, les factions armées qui contrôlent les territoires au mépris de toute autorité centrale.

Une stratégie d’effacement : neutraliser Israël par l’exclusion

Le message envoyé par cette conférence est limpide : on ne vous reconnaît pas comme partenaire. On ne vous veut pas à la table. Non pas parce que vous refusez la paix – mais parce que vous ne dites pas ce que nous voulons entendre.

Israël ne s’oppose pas à la paix. Il en rêve, il en paie le prix, il en fait l’obsession stratégique de chaque gouvernement depuis les accords d’Oslo. Mais il s’oppose à la fiction d’une paix imposée, fabriquée sans concertation, écrite par ceux qui n’ont jamais pris une roquette sur leur maison.

Cette exclusion n’est pas seulement une insulte diplomatique. C’est un acte politique destiné à délégitimer. Ne pas inviter Israël, c’est envoyer le signal qu’il n’a pas voix au chapitre, qu’il est responsable de tous les blocages. C’est effacer sa légitimité, son histoire, sa sécurité.

Les Palestiniens applaudissent – mais à quel prix ?

Côté palestinien, la conférence a été saluée comme une “victoire symbolique”. Mais que signifie vraiment cette victoire ? Qu’ils peuvent désormais court-circuiter toute négociation ? Qu’ils peuvent obtenir un État sans reconnaître celui d’en face ?

Cette stratégie du court-circuit diplomatique n’est pas nouvelle. Elle a déjà été tentée à l’UNESCO, à l’UNRWA, au sein de la Cour pénale internationale. Mais elle n’a jamais rapproché les peuples. Elle a renforcé les extrêmes, paralysé les modérés, et créé un climat où chaque concession est vécue comme une trahison.

En évinçant Israël, cette conférence envoie aussi un message toxique à la jeunesse palestinienne : vous n’avez pas besoin de négocier, vous n’avez pas besoin de compromis, la communauté internationale fera le travail à votre place. C’est un mensonge. Et les mensonges, tôt ou tard, explosent.

Israël n’a pas besoin d’assister à sa propre condamnation

Il faut le rappeler : ce n’est pas Israël qui a refusé l’invitation. C’est l’ONU qui a refusé de l’inviter. Et au fond, peut-être est-ce une bonne chose. Car Israël n’a rien à gagner à s’asseoir dans une salle où le verdict est déjà écrit, les slogans déjà imprimés, et les micros déjà orientés.

L’absence d’Israël a paradoxalement mis en lumière l’absurdité du dispositif. Une pièce de théâtre sans son personnage principal. Un procès sans avocat de la défense. Une “paix” construite sur l’exclusion.

Mais cette absence ne signifie pas un retrait. Israël continue, chaque jour, à construire les conditions d’une vraie paix : accords bilatéraux (Accords d’Abraham), coopérations régionales, diplomatie technologique, échanges économiques avec des pays arabes modérés.

La vraie solution ne viendra pas de Genève ou New York

Les conférences internationales peuvent être utiles – si elles sont équilibrées. Ce n’est pas le cas ici. Une solution à deux États ne se décrète pas depuis des salons feutrés. Elle se construit avec courage, avec compromis, avec reconnaissance mutuelle.

Israël l’a prouvé : retrait de Gaza en 2005, négociations directes avec l’Égypte, la Jordanie, puis les Émirats, Bahreïn, le Maroc. Ce ne sont pas des rêves. Ce sont des réalités construites sans l’ONU. Parce qu’elles reposent sur le pragmatisme, pas sur l’idéologie.

Conclusion : on peut exclure Israël d’une salle, mais pas de l’Histoire

Cette conférence ne restera pas dans les annales comme un progrès vers la paix. Elle restera comme un moment d’aveuglement diplomatique. Un sommet où l’on a préféré parler sur Israël plutôt qu’avec lui. Un événement où l’on a confondu moraline et stratégie.

Mais Israël reste debout. Indispensable. Présent. Actif. Et prêt à négocier – avec ceux qui reconnaissent son droit fondamental à exister, à se défendre et à vivre en paix.

Exclure Israël d’une conférence, c’est peut-être facile. Mais c’est se priver du seul acteur réellement capable d’en finir avec ce conflit. Et à ce jeu-là, ce sont les Palestiniens modérés – et la paix elle-même – qui finiront par perdre.