Dans une société israélienne hypermédiatisée, où chaque mariage de personnalité publique devient un événement national, la décision d’Avner Netanyahu, le fils cadet du Premier ministre Benjamin Netanyahu, fait figure de rareté – voire de rébellion silencieuse.
Selon des sources proches de la famille, Avner aurait explicitement demandé que son mariage se déroule sans la présence de députés, ministres ou figures politiques. Une consigne claire, transmise aux invités : pas de discours, pas de politiciens, pas de tensions partisanes. Juste une célébration intime, humaine, sans le bruit du pouvoir.
Mais derrière cette volonté d’apaisement familial, se dessine un message fort – et un miroir de la société israélienne actuelle, fracturée entre les élites politiques et les aspirations du peuple.
Une cérémonie sobre dans un climat politique tendu
Le mariage d’Avner Netanyahu avec sa compagne Roni Linder, prévu pour l’été, devrait se dérouler dans un lieu champêtre et discret, loin de Jérusalem ou Tel Aviv. Aucun cadre officiel, aucune scène avec fanfare, juste une tente, des amis, et la famille proche.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
Pour un fils de Premier ministre, cela pourrait sembler étonnant. Mais pour ceux qui connaissent Avner, ce choix ne surprend pas. Loin de la politique partisane, Avner s’est toujours distingué par sa retenue, son goût pour la culture, et sa modestie. Il a travaillé dans la presse, étudié la Bible et la philosophie, et évité soigneusement les projecteurs politiques.
« Il ne veut pas d’un mariage à la Bibi. Il veut un mariage à l’Avner », confie un ami de la famille.
La rupture douce avec l’univers paternel
Cette décision a évidemment une résonance particulière, car elle intervient alors que son père, Benjamin Netanyahu, est à nouveau au cœur d’une tourmente politique majeure : contestations internes à la coalition, critiques sur la gestion de la guerre, tensions diplomatiques, et scandales judiciaires toujours en toile de fond.
Exclure la classe politique du mariage, c’est aussi une manière d’envoyer un message indirect : « Ce jour-là, je ne veux pas de la politique. Pas de discours. Pas de photos calculées. Je veux préserver un espace pur. »
Ce n’est pas un rejet de son père – Avner est connu pour son respect filial – mais c’est une délimitation nette entre vie privée et fonctions publiques.
Une décision saluée par une partie de l’opinion
À la surprise générale, cette demande a été largement saluée sur les réseaux sociaux, y compris par des citoyens peu favorables à Benjamin Netanyahu. Sur Twitter, on pouvait lire :
« Pour une fois, un mariage qui ne sera pas un meeting politique ! Bravo Avner ! »
« Le fils Netanyahu nous rappelle qu’on peut appartenir à une famille de pouvoir sans sombrer dans le culte. »
« Respect à ce jeune homme qui veut juste se marier sans drapeaux ni polémiques. »
En une époque où chaque événement est récupéré politiquement, cette décision apparaît presque comme un geste de résistance au bruit ambiant. Un appel à l’authenticité dans un monde saturé de communication.
Un contraste saisissant avec d’autres mariages politiques
Il suffit de comparer avec d’autres mariages récents dans les hautes sphères du pouvoir israélien pour mesurer l’originalité du choix d’Avner.
On se souvient encore du mariage fastueux du fils d’Aryeh Deri, avec tapis rouges, dizaines de ministres, barrages de sécurité, hélicoptères, et couverts en argent.
Le coût de tels événements, souvent en partie financés par des “dons” d’amis ou de proches oligarques, avait suscité de vives critiques. En contraste, le mariage d’Avner Netanyahu s’annonce comme un retour aux fondamentaux : simplicité, famille, pudeur.
Un signal générationnel ?
Au-delà de l’anecdote, certains analystes y voient le reflet d’un changement générationnel : les enfants des dirigeants ne veulent plus porter le poids des querelles de leurs parents. Ils veulent se construire hors des logiques de clan, d’étiquette, ou d’instrumentalisation.
Avner n’est pas un militant. Il ne prend pas publiquement position. Mais en posant une limite nette entre la sphère privée et le pouvoir, il contribue peut-être à redonner du sens à la vie personnelle – dans un pays où l’intime est souvent sacrifié à la cause.
Le silence de Benjamin Netanyahu : un respect paternel ?
Fait notable : Benjamin Netanyahu n’a pas réagi publiquement à cette consigne. Pas de déclaration, pas de rectification, pas d’ironie. Et selon les proches, il aurait respecté la volonté de son fils.
Un signe de maturité familiale, mais aussi un possible soulagement pour un père usé par les attaques, les caméras, et la guerre permanente. Peut-être qu’un soir, pour une fois, Bibi sera juste le père d’Avner – et non le Premier ministre d’Israël.
Une brèche dans le cynisme politique
Dans un climat général de défiance envers les élites, où chaque mot est suspect, chaque image est disséquée, le choix d’Avner Netanyahu vient créer une faille dans le cynisme ambiant.
Et cette faille, paradoxalement, redonne un souffle d’humanité à un nom souvent synonyme de division. Le nom « Netanyahu » évoque pour certains l’habileté politique, la longévité au pouvoir, la controverse. Ce jour-là, grâce à Avner, il évoquera aussi la tendresse, la retenue, et le droit au bonheur sans slogan.
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