La décision du tribunal français fait suite à un recours déposé par les entreprises de défense israéliennes contre l’interdiction de présenter des armements offensifs. Le directeur général du ministère israélien de la Défense a vivement critiqué la décision :
« Il est regrettable et immoral de voir une discrimination fondée sur des considérations étrangères. »
Un tribunal français, saisi par plusieurs entreprises de défense israéliennes contre l’interdiction d’exposer des armements offensifs et la fermeture de leurs pavillons au salon aéronautique du Bourget, a rendu sa décision ce mardi : il n’a pas compétence pour intervenir dans une décision prise par le gouvernement français.
Amir Baram, directeur général du ministère israélien de la Défense et ancien général de Tsahal, a vivement réagi :
« La décision du gouvernement français cherche intentionnellement à porter atteinte aux industries de défense israéliennes. »
Selon lui, il s’agit :
« d’une discrimination regrettable et immorale, motivée par des considérations étrangères, qui masquent un intérêt économique français visant à nuire à la concurrence présentée par l’industrie israélienne. Cette décision scandaleuse produira l’effet inverse. »
Contexte : fermeture unilatérale des stands israéliens
Hier, les autorités françaises ont fermé tous les stands israéliens au salon du Bourget, interdisant l’accès aux entreprises israéliennes présentes à ce prestigieux événement mondial de l’aéronautique.
Selon des informations recueillies par Kan News, la veille de l’ouverture, les organisateurs – agissant au nom du gouvernement français – ont exigé que les pavillons israéliens retirent tout armement offensif de leur exposition, en contradiction avec les usages habituels dans les salons de défense à travers le monde.
En réponse, sous l’instruction d’Amir Baram, le ministère israélien de la Défense a fermement rejeté cette demande. Les organisateurs ont alors érigé un mur noir autour des stands israéliens, les isolant complètement des dizaines d’autres pavillons présents dans le salon.
Cette mesure unilatérale a été mise en place en pleine nuit, après que les équipes du ministère et les industriels israéliens eurent déjà finalisé leur installation.
Un effet boomerang ?
Malgré cette exclusion, l’intérêt autour des technologies israéliennes reste élevé. Les produits des sociétés Elbit, Rafael et Israel Aerospace Industries suscitent une forte curiosité. De nombreuses rencontres ont lieu à huis clos, dans des salles réservées en marge de l’événement. La presse française couvre abondamment la présence controversée mais visible d’Israël au salon.
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