L’affaire secoue les réseaux sociaux et les chancelleries : selon des médias européens, Greta Thunberg aurait été « maltraitée » lors de sa détention en Israël après sa participation au « Global Sumud Flotilla », une flottille prétendument « humanitaire » à destination de Gaza. Mais les autorités israéliennes démentent catégoriquement ces accusations, dénonçant une campagne de désinformation coordonnée visant à délégitimer l’État hébreu et son armée.
Les faits se sont déroulés dans la nuit de mercredi à jeudi, à la suite de l’interception par la marine israélienne de 41 embarcations étrangères qui tentaient de forcer le blocus de Gaza. Parmi les militants arrêtés figurait Thunberg, déjà expulsée du pays quelques mois plus tôt pour des motifs similaires. Selon le ministère israélien des Affaires étrangères, « les participants ont été transférés sans violence vers le port d’Ashdod, identifiés, puis informés de leur expulsion prochaine ».
Pourtant, le Guardian britannique et l’agence turque Anadolu ont publié des récits alarmistes : Thunberg aurait été contrainte de « brandir le drapeau israélien », voire « forcée à l’embrasser ». D’autres témoins, comme un militant turc nommé Ersin Celik, affirment qu’elle aurait été « traînée par les cheveux, frappée, et humiliée comme trophée ». Des images non vérifiées circulent déjà sur X (ancien Twitter), reprises par des médias proches de la mouvance pro-palestinienne.
Les responsables israéliens ont rapidement réagi. Un haut diplomate a déclaré à Ynet : « Ces allégations sont fausses du début à la fin. Mme Thunberg n’a subi aucun traitement dégradant. Elle a été placée en rétention administrative temporaire avec les autres participants, conformément au droit international. »
Une source sécuritaire citée par Infos-Israel.News confirme : « Elle a refusé de coopérer à l’enregistrement, mais aucun contact physique violent n’a eu lieu. Ces accusations relèvent de la propagande pure et simple. »
Du côté suédois, le ministère des Affaires étrangères a confirmé avoir reçu une lettre de Thunberg évoquant des « conditions difficiles », citant un manque d’eau et une « cellule infestée de punaises ». Mais même Stockholm tempère : « Les conditions de détention sont sous la responsabilité des autorités israéliennes, et nous suivons la situation diplomatiquement. » Aucun constat médical indépendant n’a pour l’heure corroboré les affirmations relayées par la presse militante.
Pendant ce temps, Israël a expulsé 137 militants étrangers, citoyens d’une vingtaine de pays, dont les États-Unis, la France, l’Italie, la Jordanie, le Maroc et la Tunisie. Trente Espagnols et Portugais doivent être renvoyés aujourd’hui sur un vol affrété par Madrid et Lisbonne. « Aucun des participants n’a été blessé », assure un communiqué du ministère israélien, qui parle d’un « coup de communication international destiné à embarrasser Israël avant les négociations du Caire ».
Cette version trouve un écho dans plusieurs médias israéliens. Selon N12, la stratégie du Hamas et de ses soutiens internationaux consiste désormais à provoquer des incidents médiatiques pour détourner l’attention des discussions sur la libération des otages. « Greta Thunberg est devenue un outil de propagande utile », commente un ancien responsable du renseignement israélien. « Elle a la notoriété, l’image et l’innocence apparente que les campagnes anti-israéliennes cherchent à instrumentaliser. »
La militante suédoise, connue pour son engagement écologiste, s’est récemment radicalisée dans ses positions politiques. Elle avait participé en 2023 à des manifestations pro-palestiniennes à Stockholm où elle accusait Israël de « génocide climatique ». Son retour en Israël, malgré une interdiction d’entrée antérieure, constitue selon les juristes « une violation délibérée de la souveraineté israélienne ».
Du point de vue légal, Tel-Aviv reste dans son droit. Selon la Loi israélienne sur l’entrée et le séjour (1952), un ressortissant étranger ayant été expulsé et revenant sans autorisation peut être détenu jusqu’à soixante jours avant une nouvelle expulsion. Israël affirme que « la loi s’applique à tous, qu’il s’agisse de militants politiques, de touristes ou de journalistes ».
Pour la presse israélienne, cette affaire illustre le double standard médiatique : les violations répétées de la souveraineté israélienne par des militants étrangers sont rarement condamnées, tandis que chaque arrestation est transformée en scandale humanitaire. Comme l’écrit RakBeIsrael.buzz, « Greta Thunberg n’est pas une prisonnière politique. Elle est une récidiviste médiatique qui cherche le buzz, et Israël refuse de jouer le rôle du bourreau de service ».
Au niveau diplomatique, Jérusalem tente de clore rapidement l’incident. Les expulsions sont en cours, la Suède s’abstient pour l’instant de protestations officielles, et l’Union européenne reste prudente. Reste que l’épisode pourrait nourrir de nouvelles tensions informationnelles dans les jours à venir, notamment sur les réseaux sociaux, où les campagnes anti-israéliennes exploitent chaque image pour attiser l’hostilité internationale.
Dans un Moyen-Orient en feu, où la désinformation est devenue une arme, la figure de Greta Thunberg illustre un phénomène inquiétant : l’activisme militant se mue en propagande, et les icônes morales deviennent les nouvelles marionnettes d’une guerre de perception. Israël, lui, continue d’affirmer son droit à la sécurité et à la défense de sa souveraineté, même face à l’indignation soigneusement mise en scène des tribunaux médiatiques occidentaux.
Sources : Ynet, The Guardian, Anadolu Agency, Infos-Israel.News, N12.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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