Tsahal restera sur « 70 % » de la bande de Gaza — le risque d’une attaque surprise du Hamas plane

Annoncée par Donald Trump et confirmée par des responsables israéliens, une carte de retrait provisoire place l’Armée israélienne sur environ 70 % du territoire de la bande de Gaza, selon la ligne qu’elle tenait avant la conquête de la ville de Gaza. L’accord conditionnel prévoit une mise en pause des opérations et un échange de détenus si le Hamas accepte le plan — mais la décision a posé les forces au sol dans une posture strictement défensive, exposant les soldats au risque d’embuscades, de tirs de snipers et de tentatives d’enlèvement. (Reuters)

Les faits — Dans la nuit, le président américain a publié une carte dite « de retrait initial » que Jérusalem a acceptée comme base de négociation : Israël se replierait vers des zones qu’elle contrôlait avant l’offensive majeure à Gaza, tout en maintenant des unités dans des secteurs clés — Khan Younès, Rafah, l’axe Philadelphi et de larges portions au nord de l’enclave. Le coup d’arrêt des frappes et la consigne de « posture défensive uniquement » valent pour des brigades régulières et de réserve déployées dans la ville et autour du périmètre. (Le Jerusalem Post)

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Réactions et tensions sur le terrain — Les commandants rapportent une « patience sous pression » : soldats et unités sont appelés à tenir des positions fixes, sans manœuvre offensive, une contrainte qui augmente la vulnérabilité face à des cellules ennemies cherchant à exploiter la fenêtre. Les forces aériennes conservent une mission de protection — surveillance, alerte et riposte en cas de menace immédiate — mais l’essentiel des opérations offensives reste suspendu en attente d’un feu vert politique et de la réponse du Hamas. Les autorités avertissent toutefois que le retrait est conditionnel à la libération des otages et à la démilitarisation progressive de l’organisation terroriste. (Reuters)

Déclarations politiques — À Washington, la communication de M. Trump a présenté la carte comme l’amorce d’un cessez-le-feu immédiat si le Hamas acceptait ; à Jérusalem, le Premier ministre et le ministre de la Défense ont dit espérer un retour rapide des captifs tout en préservant « l’option militaire » si les engagements n’étaient pas tenus. « Si le Hamas refuse de libérer les otages, nous intensifierons le feu jusqu’à ce qu’il soit vaincu », a résumé l’un des responsables israéliens, formule qui traduit la double logique — diplomatique et coercitive — du gouvernement. (Times of Israel)

Analyse — La décision de maintenir une présence étendue sur le terrain répond à deux objectifs : conserver l’effet de levier militaire pour garantir la sécurité des localités israéliennes frontalières et assurer un contrôle opérationnel sur les réseaux terroristes. Simultanément, la posture défensive cherche à créer un espace diplomatique pour négocier la sortie de crise et obtenir la restitution des otages. Ce compromis est néanmoins périlleux : des positions immobiles dans un théâtre urbain offrent au Hamas des opportunités de harcèlement, d’opérations clandestines et d’attaques asymétriques — engins explosifs, snipers ou tentatives d’enlèvement — précisément les menaces évoquées par les officiers sur le terrain. (Reuters)

Enjeux stratégiques et internationaux — Le plan américain, soutenu par certains pays arabes, vise à pivoter d’une phase militaire vers une phase de stabilisation et de désarmement de facto du Hamas. Mais il repose sur l’hypothèse que la pression diplomatique et la menace militaire suffiront à contraindre une organisation qui, historiquement, a souvent exploité les pauses pour se reconstituer. Sur la scène internationale, la proposition est présentée comme une chance de ramener des otages à leurs familles et d’ouvrir un chantier humanitaire ; chez les alliés et au sein de l’opinion publique israélienne, elle suscite à la fois espoir et scepticisme quant à sa mise en œuvre durable. (Reuters)

Conséquences possibles — Si le Hamas accepte formellement et libère des otages, la suspension des hostilités pourrait permettre la mise en place d’un mécanisme de désarmement supervisé et d’une aide humanitaire accrue. En revanche, un refus ou des manœuvres d’exploitation du statu quo par des groupes armés entraîneront une reprise des frappes et des opérations terrestres, avec un risque de nouvelle escalade régionale. À court terme, la priorité reste la protection des soldats et la sécurisation des couloirs d’évacuation et d’aide, tandis que l’appareil politique israélien devra concilier exigence de sécurité et pression pour des retours rapides des captifs. (Reuters)

Conclusion — Le plan publié par Washington ouvre une fenêtre diplomatique rare depuis le début du conflit ; il offre l’espoir tangible de ramener des otages et d’amorcer une sortie partielle de la guerre. Mais il place les soldats israéliens dans une posture délicate : immobiles, exposés, et dépendants d’une acceptation du Hamas qui n’est pas encore acquise. Tant que la vérification et le désarmement ne seront pas effectifs, l’État hébreu maintiendra la posture ferme qui a guidé ses actions — prévenir toute résurgence terroriste et ramener, coûte que coûte, les otages vivants. (Reuters)


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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