Le verdict est tombé : le président américain Donald Trump n’a pas obtenu le prix Nobel de la paix 2025, malgré son rôle central dans la mise en place du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Une décision qui suscite incompréhension et colère dans les milieux diplomatiques pro-israéliens, convaincus que Washington a permis d’éviter un bain de sang tout en ramenant les otages vivants.
Une paix arrachée au prix du sang
Depuis plusieurs semaines, les négociations menées par les États-Unis, le Qatar et l’Égypte ont abouti à la phase initiale de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, qui prévoit le retour progressif des otages israéliens et la libération de prisonniers palestiniens.
Donald Trump, redevenu acteur incontournable de la diplomatie mondiale, avait personnellement revendiqué le mérite de ce compromis historique :
« C’est un grand jour pour Israël, pour le monde arabe et pour l’humanité. Tous les otages vont rentrer, et la guerre cessera », avait-il déclaré sur Truth Social le 8 octobre.
Mais derrière les sourires officiels, une partie d’Israël accuse déjà Washington d’avoir gelé l’offensive israélienne trop tôt. Plusieurs responsables militaires estiment que le Hamas sort renforcé politiquement de cette trêve, alors même que ses infrastructures n’ont pas été totalement détruites.
L’annonce du Nobel : la douche froide
Lorsque le comité norvégien a annoncé, le 10 octobre, que le prix Nobel de la paix revenait cette année à l’organisation humanitaire Médecins sans Frontières, beaucoup y ont vu un camouflet pour Trump.
Le choix est hautement symbolique : MSF, très critique envers la politique israélienne à Gaza, incarne dans l’imaginaire européen la compassion universelle. Trump, lui, représente l’efficacité brutale du “dealmaker”.
Sur les réseaux sociaux, les partisans de l’ancien président américain ont dénoncé un « choix idéologique ». L’éditorialiste américain Ben Shapiro a ironisé :
« Le Nobel de la paix récompense désormais ceux qui critiquent Israël, pas ceux qui sauvent des vies. »
Israël entre reconnaissance et amertume
À Jérusalem, la réaction a été plus mesurée, mais l’amertume est palpable. Un proche du cabinet du Premier ministre Benyamin Netanyahou, cité par Jerusalem Post, confie :
« Trump a fait ce que peu d’hommes d’État ont osé : imposer la paix par la force, pas par la naïveté. Sans lui, aucun accord n’aurait été signé. »
Netanyahou lui-même, tout en évitant de commenter directement la décision du comité Nobel, a salué « l’engagement indéfectible » de l’ancien président envers la sécurité d’Israël.
Rappelons que Trump est à l’origine des Accords d’Abraham, signés entre Israël et plusieurs pays arabes (Émirats arabes unis, Bahreïn, Maroc, Soudan), qui ont bouleversé la diplomatie régionale et ouvert une ère de normalisation sans précédent.
La gauche occidentale rejoue le procès d’Israël
L’exclusion de Trump de la liste des lauréats illustre un malaise plus profond : la moralisation du prix Nobel de la paix, devenu un instrument politique au service d’une vision idéologique du monde.
En 1994, Yasser Arafat — chef du Fatah et responsable de multiples attentats — avait pourtant partagé ce même prix avec Yitzhak Rabin et Shimon Peres pour les Accords d’Oslo. Ironie de l’histoire : un terroriste décoré, un allié d’Israël méprisé.
Le journaliste israélien Amir Tsarfati résume ainsi la colère qui monte à Jérusalem :
« Quand un homme qui a sauvé des enfants israéliens d’un tunnel du Hamas est écarté, alors que ceux qui ont glorifié la terreur ont été célébrés, on comprend que le Nobel n’a plus rien à voir avec la paix. »
Le coût d’une trêve fragile
Sur le terrain, la trêve demeure précaire. Selon Haaretz, plusieurs roquettes ont été tirées depuis Gaza malgré l’accord. Tsahal reste en état d’alerte, redoutant que le Hamas utilise cette période pour se réarmer.
De nombreux analystes estiment que cette “paix” imposée pourrait devenir une bombe à retardement. Si le Hamas reprend le combat, Trump aura offert au monde un répit illusoire, tandis qu’Israël devra à nouveau payer le prix fort.
Mais pour d’autres, cette pause reste essentielle : elle a permis de sauver des vies israéliennes et de ramener des otages sans une nouvelle effusion de sang. Le dilemme moral demeure entier : fallait-il poursuivre la guerre pour écraser le Hamas, ou préserver les vies des captifs ?
Un prix Nobel vidé de son sens
Le prix Nobel de la paix a toujours été un baromètre de la morale mondiale. Mais à force de récompenser la posture plutôt que le courage, il perd son autorité. En refusant de distinguer Donald Trump pour son rôle de médiateur entre Israël et ses ennemis, le comité norvégien a envoyé un message clair : la paix “acceptable” est celle qui flatte les consciences européennes, pas celle qui protège les peuples attaqués.
Israël, une fois encore, se retrouve jugé selon des critères que le reste du monde ne s’applique pas. La guerre a été suspendue au nom de la paix, mais le prix revient à ceux qui observent — pas à ceux qui agissent.
Et tandis que les sirènes se taisent à Sderot et que les otages retrouvent la lumière, une question persiste : la guerre a-t-elle été arrêtée pour rien ?
Le prix Nobel de la paix a Ă©tĂ© dĂ©cernĂ© Ă MarĂa Corina Machado — une femme politique vĂ©nĂ©zuĂ©lienne.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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