ONU : un rapport accusatoire contre Israël – entre manipulations politiques, données contestées et bataille diplomatique mondiale

Un nouveau rapport de la Commission contre la torture de l’ONU, relayé par The Guardian, accuse Israël de mener une “politique d’arrestations abusives, de mauvais traitements et de tortures organisées” contre des détenus palestiniens. Publié vendredi dernier, ce document s’inscrit dans une série de rapports internationaux publiés depuis le début de la guerre du 7 octobre — et qui suscitent une controverse profonde, tant sur le plan politique que factuel.

Selon le rapport, rédigé par dix experts indépendants, des détenus auraient subi “mauvais traitements, coups répétés, attaques de chiens, électrochocs, violences sexuelles, privation de soins médicaux et conditions de détention extrêmes”.
Ces conclusions reposent largement sur des témoignages indirects, fournis notamment par B’Tselem, Human Rights Watch, Médecins pour les Droits de l’Homme, ainsi que par la Croix-Rouge, généralement interdite d’accès aux centres israéliens pendant les combats intenses.

Israël a immédiatement rejeté ces accusations, les qualifiant de “distorsions graves, non étayées, basées sur des sources politisées pro-Hamas”, et rappelant que les conditions de détention sont supervisées par les tribunaux civil et militaire, ainsi que par le ministère de la Justice.

Sources réelles :
The Guardian – “UN report alleges organized torture by Israel”
UN Committee Against Torture – 2025 periodic review
CNN – Report on detainees in Sde Teiman
B’Tselem – Administrative detention statistics


🇮🇱 Israël répond : “Une campagne politique, pas un rapport objectif”

Les autorités israéliennes — ministère de la Justice, ministère des Affaires étrangères et Service pénitentiaire — ont présenté devant la Commission leur propre dossier :

✔ Les détenus reçoivent un suivi médical complet

Médecins, infirmiers et documents médicaux sont disponibles dans les centres.

✔ Les cas de violence sont investigués

La police militaire a ouvert plusieurs enquêtes, y compris dans le cas des mensonges diffusés par des organisations extrémistes.

✔ Aucune politique officielle de torture n’existe

Israël rappelle que la Cour suprême a interdit les “pressions physiques spéciales” depuis 1999, sauf cas extrêmes d’« urgence de bombe imminente » — mécanisme légal spécifique.

✔ L’ONU ignore totalement le massacre du 7 octobre

Plus de 1 200 Israéliens assassinés, 253 otages soumis à des tortures filmées — pourtant à ce jour, aucune commission dédiée n’a été établie contre le Hamas.

Un diplomate israélien cité par The Jerusalem Post accuse la Commission :

“Vous utilisez des sources affiliées au Hamas, vous ignorez les crimes contre l’humanité du 7 octobre, et vous légitimez la propagande de groupes terroristes.”


📌 La question des détentions administratives : chiffres gonflés, contexte oublié

Le rapport affirme que 3 474 Palestiniens seraient détenus sans procès.
Ces chiffres proviennent d’organisations politiques palestiniennes, et non des données officielles de l’IPS.

Selon Israël :

  • Environ 2 000 dĂ©tenus sĂ©curitaires sont en dĂ©tention administrative,
  • dont plus de 90 % sont affiliĂ©s au Hamas, au Jihad islamique ou Ă  d’autres groupes terroristes.
  • Toutes les dĂ©tentions administratives font l’objet d’un contrĂ´le judiciaire renouvelĂ© tous les 60 Ă  90 jours.

Israël rappelle que les détentions administratives existent aussi en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis pour motifs de sécurité — mais que seules les pratiques israéliennes sont systématiquement ciblées politiquement.


⚠️ “Torture”, “mineurs”, “isolement” : que dit vraiment le rapport ?

La Commission évoque des “cas possibles” de :

  • violences physiques,
  • pressions psychologiques,
  • usage excessif de liens,
  • isolement prolongĂ©,
  • mineurs dĂ©tenus sans accès Ă  leurs familles.

Mais Israël souligne que :

✔ Les mineurs engagés dans des attaques sont jugés individuellement

Les peines sont encadrées par des tribunaux spécialisés.

✔ L’isolement concerne des détenus violents ou dangereux

Y compris des membres du Hamas soutenant des mutineries internes.

âś” Les cas de blessures graves sont extrĂŞmement rares

Les chiffres cités par l’ONU (“75 morts en détention”) proviennent en réalité de sources du Hamas — aucun rapport médico-légal indépendant ne les a confirmés.


🌍 Un rapport qui tombe dans un contexte diplomatique explosif

Au moment où le rapport est publié :

• Israël poursuit la démilitarisation du Hamas

• L’accord de cessez-le-feu négocié par Donald Trump entre en phase 2

• Le Hezbollah menace simultanément le nord du pays

• La Cour internationale de Justice examine des requêtes contre l’Iran

Dans ce climat, la publication de ce rapport est perçue à Jérusalem comme une tentative :

  • de dĂ©lĂ©gitimer les opĂ©rations israĂ©liennes,
  • d’amĂ©liorer la position diplomatique du Hamas,
  • d’alimenter la propagande hostile dans les campus et parlements europĂ©ens.

🕯️ Le grand absent : la torture des otages israéliens

Israël reproche à la Commission une omission grave :

❗ Aucune mention des tortures infligées aux otages israéliens

Malgré des preuves filmées, des aveux de cadres du Hamas, et des médecins légistes.

Le ministère israélien des Affaires étrangères dénonce un rapport “aveugle à la souffrance israélienne”.


🧭 Conclusion : un rapport problématique, une bataille politique mondiale

Ce rapport de l’ONU s’inscrit dans une longue série de documents biaisés, reposant sur des sources militantes, ignorants les réalités terroristes et les exigences sécuritaires israéliennes.
Il aura néanmoins un impact diplomatique : résolutions, campagnes BDS, pressions internationales.

Mais Israël entend défendre sa stratégie :
protéger ses citoyens, détruire le Hamas, et maintenir un cadre légal strict.
Une bataille qui se joue autant sur le terrain militaire que dans les forums mondiaux.

 


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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