Tribunal islamique: « La femme qui refuse d’abjurer sa foi chrétienne pourra avoir son bébé avant d’être pendue ! « 

 Amnesty International et les ambassades occidentales expriment leur colère suite à la peine sévère infligée à Meriam Yehya Ibrahim Ishag, qui est enceinte de huit mois.

Jusqu’à présent, la seule concession accordée par le tribunal islamique est d’attendre jusqu’à ce que Ishag donne naissance avant l’exécution de la peine.

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Amnesty International a appelé la décision du tribunal « vraiment odieuse. » Manar Idriss de l’organisation a déclaré que « l’adultère et l’apostasie sont des actes qui ne devraient pas être considérés comme des crimes tout court. C’est une violation flagrante du droit international des droits de l’homme ».

Les ambassades occidentales au Soudan, y compris les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont fait écho aussi de ce sentiment et ont  publié une déclaration commune exprimant leur « profonde inquiétude » au sujet de l’affaire et ont exhorté le Soudan à respecter le droit à la liberté de religion.

Amal Habany, un militant politique en faveur des droits des femmes, a déclaré: «Ce tribunal n’a pas l’apparence de la justice ou le respect de la liberté de choix des croyances, personnellement et individuellement. »

Malgré les nombreuses réactions, le tribunal islamique a été insensible. Le juge a dit à Ishaq, «Nous vous avons donné trois jours pour vous rétracter, si vous retourner à l’islam. Je vous condamne à être pendue à mort. « Officiellement son crime est l’apostasie. »

Ishaq a répondu: « Je suis chrétienne et je n’ai jamais commis l’apostasie. »

Le juge a également statué que son mariage avec un homme chrétien était invalide et non reconnu par la loi islamique, ce qui signifie qu’elle avait commis l’adultère. Il lui a donc ordonné la flagellation pour cette infraction alléguée.