Le Premier Ministre Benjamin Netanyahu a envoyé un message au président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à travers le responsable du Shabak, Yossi Cohen, en précisant que les réunions entre le ministre du gouvernement et Mohamed Dahlan, l’ancien adversaire du président palestinien, ne font pas partie de la politique israélienne.

Dahlan est un ancien du Fatah, qu’Abbas a expulsé en 2011. Il a également perdu son immunité parlementaire après des allégations de corruption suite à la mort d’Arafat.

Dahlan était autrefois à la tête du ministère de la sécurité intérieure et à la tête des forces de sécurité dans la bande de Gaza; mais il est tombé en disgrâce en Juin 2007 après de violents combats de l’organisation islamique du Hamas dans l’enclave côtière.

Vivant actuellement aux Émirats arabes unis, l’homme maintient une forte amitié avec le président égyptien Sisi. Certains dirigeants palestiniens et de l’OLP font de lui un candidat légitime pour réussir contre Abbas.

Des sources palestiniennes et israéliennes ont dit (Walla) que le ministre israélien et Dahlan ont tenu des réunions dans plusieurs capitales européennes pour discuter du conflit israélo-arabe. Des sources palestiniennes disent que le chef du Shabak, Yoram Cohen, a déclaré à M. Abbas, (de la part de Netanyahu) que ces réunions étaient informelles peu avant que le Premier ministre a annoncé des élections anticipées en Israël.

Tant le ministre israélien que Dahlan ont nié de telles réunions; bien que plusieurs sources israéliennes et palestiniennes ont confirmé la véracité des rapports.

Dans une interview à la chaîne arabe Sky News, Dahlan a déclaré que l’initiative diplomatique palestinienne récente à l’Organisation des Nations Unies a été une «catastrophe» et a critiqué Abbas pour avoir omis d’inclure les institutions gouvernementales palestiniennes dans le processus de prise de décision.

«La plupart du peuple palestinien s’oppose à la proposition qui a été effectuée [par Abbas]», a dit Dahlan.

«C’était une décision hâtive et imprudente, et elle n’a pas été faite avec le consensus palestinien unifié. La proposition a été modifiée à plusieurs reprises sans consulter les décideurs. Cette décision constitue une nouvelle catastrophe pour les relations avec Israël, et apportera la honte et la destruction de la question palestinienne ».