L’incendie criminel contre une maison dans le village palestinien de Douma, tuant un bébé de 18 mois, et causant des blessures graves à trois autres membres de la famille, ne semble pas selon le Shabak (Renseignement israélien) être une opération macabre des jeunes des Collines souvent appelés  » Tag Mechir », devenus familiers de divers forfaits, et qui visent à se venger sur les Arabes ou dissuader les autorités d’évacuer des communautés en Judée et Samarie, comme ce fut dernièrement le cas à Beit El.

Selon le journal Yediot Aharonot, la division juive du Service général de sécurité (Shabak) est confrontée à un nouveau type de menace, beaucoup plus violente, qui a dépassé celle de ses prédécesseurs (les jeunes des collines).

C’est un groupe de plusieurs dizaines de jeunes Juifs qui ont adopté une idéologie anarchiste, anti-sioniste et fanatique qui cherche à détruire l ‘«état des sionistes» (comme ils le nomment eux mêmes) au lieu d’établir un « Royaume sacré et juif ». Le Shabak considère ce groupe comme une organisation terroriste dans tous les sens.

L’objectif du groupe opérationnel et idéologique n’est pas la vengeance, mais ils veulent provoquer un conflit sectaire dans la région et renverser le régime sioniste qui « retarde le salut ». Les membres du groupe sont prêts à sacrifier leur vie et commettre des meurtres.

Ils travaillent dans de petites cellules profondément compartimentées, qui ne nécessitent pas une chaîne de commandement et ne cherchent pas l’autorité rabbinique pour justifier leurs actions. Par exemple, l’autorité rabbinique peut agir lors de querelles liées aux auteurs des actes des jeunes des collines « étiquette de prix » tels que le rabbin Yitzhak Ginzburg.

Le groupe dangereux est constitué de dizaines de jeunes hommes, dont certains sont mineurs. Les plus grands ont entre 22 ou 23 ans. Ils viennent de partout dans le pays et certains l’ont déjà quitté.

Leurs familles et les institutions éducatives qu’il partagent vivent dans les collines de Judée et de Samarie, mais eux ne vivent pas dans un lieu fixe et ils changent de domicile tous les jours. Un document écrit par Moshe Orbach, de Bnei Brak, qui appartient au groupe qui a brûlé l’église de la Multiplication des pains et des poissons à Tabgha, près de la mer de Galilée, permet un aperçu de la doctrine opérationnelle du groupe. L’idéologie est axée sur l’attaque des faiblesses de la société israélienne.Ils ont identifié cinq cibles potentielles : déclencher un conflit au Mont du Temple, expulser les païens (brûler les maisons des Arabes), supprimer l’idolâtrie (en brûlant des églises et les mosquées), exercer la coercition religieuse et saper le système de décision. Ils n’utilisent pas des armes ou font partie de l’activité armée comme le groupe clandestin juif, qui opérait dans le début des années 80. Les déclarations des représentants du gouvernement d’agir contre le terrorisme ne va pas les dissuader. La grande majorité de ces groupes sont connus par le Shabak et la police qui a accumulé beaucoup d’informations à leur sujet. La principale difficulté est de transformer les informations de renseignements en preuves recevables devant un tribunal. Dans la plupart des cas, les terroristes ont été chargés de garder le silence pendant l’interrogatoire et évitent de laisser des preuves sur le lieu des attaques. Le Shabak se plaint que la justice ait été trop indulgente, dans le strict respect  de la loi. En ce sens, le Shabak soutient la décision du gouvernement de mettre en œuvre la détention administrative des terroristes juifs.