Le détenu Mohamed Alan continue à être traité à l’hôpital Barzilai, et le système de sécurité du côté palestinien suit de près la situation, parce que sa mort peut enflammer des troubles graves à la fois dans la zone palestinienne et dans les prisons israéliennes. 

Le prisonnier en grève de la faim depuis 63 jours, est dans une situation stable à l’hôpital et les médecins essaient d’aider les différents systèmes du corps à surmonter les problèmes causés par l’arrêt de la consommation liquide et solide.

Selon les estimations des médecins, le prisonnier s’est réveillé et devrait informer les médecins en faisant savoir s’il demande de l’aide ou si il préfère mourir. Le frère d’Alan a été interviewé aujourd’hui par la radio de l’armée et a complètement rejeté l’idée de la condition d’Israël à sa libération, celle de quitter le pays pendant une durée de 4 ans : « Mourir à l’hôpital ou rester en prison sans raison ou être hors d’Israël sont des situations similaires pour mon frère. Ils l’ont emmené en prison sans raison, sans procès. Il a commencé une gréve de la faim et a commencé à mourir lentement. La semaine dernière, il était clair que mon frère allait mourir dans cet hôpital  « .

La député Zahava Gal-On a également abordé la situation et a déclaré: «  »Au lieu de propositions immorales ( interdit de séjour pendant 4 ans en Israël) pour faire arrêter sa grève de la faim au détenu Mohamed Alan, reconnaissons la chose suivante : Si Israël veut être un Etat de droit, il ne peut pas permettre l’emprisonnement de personnes sans procès, et n’est pas  obligé de choisir entre le maintien en détention et l’exil à l’étranger, une peine plus sévère que l’emprisonnement. »

Les argument des partisans pour la détention administrative est que cette mesure spécifique est un autre moyen de contrecarrer des attentats. De nombreux pays dans le monde utilisent cette méthode de rétention, comme la France ou la Suisse.

Le député arabe Tibi s’est exprimé à l’hôpital :  » Des milliers de Palestiniens sont détenus depuis des années sans procès… Alan ne présente pas un risque pour la sécurité, et certainement pas dans son état, il est au maximum un danger pour les relations publiques pour ceux qui souhaitent continuer avec les détentions administratives et même les étendre. S’il y a des preuves contre Alan, l’Etat devrait le poursuivre et déterminer sa peine, si il n’y en a pas, il doit être libéré immédiatement.  »