Le Hamas continue de creuser des tunnels à la frontière avec l’Égypte, assez grands pour permettre aux véhicules de la taille d’un camion de pouvoir traverser selon les responsables de la sécurité égyptienne.
Il y a des tunnels reliant la bande de Gaza au Sinaï qui sont en cours de construction dans le but de remplacer les tunnels qui ont été inondés ou bloqués par les Égyptiens.
Ces énormes tunnels, dont certains s’étendent sur plus de trois kilomètres, sont conçus pour traverser la zone de sécurité mise en place par l’Égypte à la frontière entre Gaza et le Sinaï. Cette bande dont la longueur varie de cinq cents mètres à un kilomètre de long sur le côté égyptien est vide de tout bâtiment et d’habitants. La région a également été inondée afin de détruire les arbres se trouvant dans les tunnels.
Ces tunnels sont destinés à transférer des terroristes et des armes, des matériaux de construction et d’autres importations dans le but pour le Hamas de briser l’embargo économique imposé à la bande de Gaza, selon les responsables égyptiens.
Les responsables de la sécurité israélienne ne savent pas si de tels tunnels arrivent en Israël. Toutefois, s’ils existent, Israël devra prendre en compte la possibilité de l’existence de tunnels qui ont plus de trois kilomètres de long, ce qui les rendra plus difficiles à découvrir.
Israël estime que l’augmentation récente du nombre d’effondrements de tunnels à Gaza depuis ces derniers mois sont dus à la difficulté accrue d’obtenir des matériaux pour soutenir structurellement ces tunnels, principalement le bois et le ciment. Il devient clair que pour remplacer ces matériaux, le Hamas utilise la fibre de verre, qu’ils importent illégalement dans la bande de Gaza. Pourtant, le Hamas essaie toujours de faire passer de la matière première qui ne peut pas supporter le même poids que le ciment, et qui provoque l’effondrement des tunnels.
Le gouvernement égyptien note également un autre phénomène inquiétant en ce qui concerne les relations entre le Hamas et les organisations terroristes dans le Sinaï ; il se trouve que le Hamas est devenu un exportateur d’armes en Égypte. Au cours des derniers mois, plusieurs types d’armes ont été trouvés par les forces de sécurité égyptiennes qui portent les marques de fabrication de l’aile militaire du Hamas.
Parmi les armes trouvées, il y avait des chauffe-eau solaires remplis de matières explosives, qui sont l’une des armes les plus meurtrières dans le Sinaï et qu’ISIS utilise contre l’armée égyptienne. Les chauffe-eau solaires sont utilisés comme armes avec la possibilité de faire sauter un char. Il y a quelques années, le Hamas a utilisé ces engins explosifs improvisés et ils ont neutralisé un char israélien.
Le gouvernement égyptien affirme également que ISIS a reçu du Hamas des roquettes pour leur bases militaires égyptiennes dans la péninsule.
Le Hamas envoie également des armes de la bande de Gaza à des éléments affiliés au Jihad islamique mondial, qui est actif dans le Sinaï. Ce sont des armes qui sont passées en contrebande à Gaza soit par les Iraniens, soit par la Libye, qui ont ensuite fini dans les mains des djihadistes islamiques.
À l’heure actuelle, il y a une nouvelle raison de s’inquiéter : l’exportation d’armes fait dans la bande de Gaza de manière industrielle est un phénomène nouveau qui indique un nouveau niveau d’institutionnalisation du processus de fabrication d’armes dans la bande de Gaza.