Un an et demi se sont écoulés depuis la fin de l’opération Tsouk Etan mais les résidents vivant dans les communautés près de Gaza ne sont pas encore retrouvé une vie normale.

Ce dernier week-end, pas moins de 4 roquettes ont explosé dans les champs, déclenchant des alertes et du stress. Bien que Tsahal ait répondu en bombardant 4 cibles du Hamas, les résidents perdent espoir et préviennent qu’une  « génération d’enfant avec des séquelles post-traumatiques grandit dans cette situation gravissime ».

« Certains diront que ces roquettes  tombent « juste » dans les champs et que c’est une question de chance », dit Jonathan de Kfar Aza. « La plupart des gens ici ne se sentent pas vraiment chanceux quand ils entendent l’alarme. Bien que la chance soit au rendez vous, il y a des tensions dans la région qu’on ne peut pas expliquer. »

Il a ajouté que la situation d’insécurité provoque de graves traumatismes psychologiques à la jeune génération dans les communautés près de Gaza. « Ce n’est pas important si une roquette explose en l’air ou au sol, il y a toujours l’alarme, et encore ce bruit, qui nous met la pression », dit Jonathan. « Toute personne qui pense qu’une salve de quatre roquettes n’est pas grave car elle sont tombées dans des champs ne comprennent pas que des centaines d’enfants vivent dans cette situation ».

« Ceci est fondamental pour l’avenir de cette région », a-t-il dit. « Ces enfants vont être parents dans 20 ans et ils ont peur de leur propre ombre. Il y a un état de zone post-traumatique avec un stress qu’on ne peut pas expliquer. »

Le jeune résident de Kfar Aza ajoute : « Il n’y a pas de réponse à la situation. Rien ne se passe. Une fois que nous savons que la Force aérienne est intervenue à Gaza, il y a ces booms et ces souffles dans toute nos maisons qui tremblent. C’est comme une guerre. »

Malgré les assurances du ministre de la Défense Yaalon, qui a dit hier qu’Israël va répondre par la force à tous les tirs de la bande de Gaza, je ne pense pas que cela aidera la situation. « Nous voyons comment cette région est explosive et sensible », rajoute Jonathan. « En quelques secondes, tout peut dégénérer et il n’y a personne ici qui prend cela en considération et qui traite le problème à la base. Plusieurs interventions aériennes ne vont pas résoudre le problème. »

Un autre habitant, cette fois-ci d’Ashkelon, plus éloigné de la frontiere avec Gaza a aussi exprimé sa peur des roquettes dans la ville. Ron Levy, un résident de la ville, a demandé au gouvernement d’apporter la paix dans la région par l’action militaire à grande échelle. « Je ne suis pas prêt à attendre qu’ils nous tirent encore dessus  » dit-il. « Je ne suis pas prêt à vivre avec le sentiment comme les gens de la ville, que nous pouvons être des cibles. Je veux me reposer sur les responsables de la sécurité, de la ville et de l’État. »

Enfin il ajoute : « Nous sommes fatigués de ces tirs de roquettes,  nous sommes fatigués d’être de la chair à canon. Nous voulons la paix et la sécurité. Voilà ce dont nous avons besoin. »

« Les terroristes de Gaza tirent quand ils veulent et où ils veulent sur le territoire israélien », ajoute Levy. « Il est temps pour nous d’être les initiateurs et devenir offensifs sur le terrain, et non juste répondre. Il est temps d’aller tuer tous les terroristes de Gaza ».