Photo : L’unite Nahal Haredi

La loi Tal qui permettait aux haredim (ultra-orthodoxe) ou étudiants de la yeshiva de reporter le service militaire sera annulée ce 31 juillet et le gouvernement recherche des solutions .

Quatre-vingt pour cent des haredim qui seront admissibles seront recrutés pour l’armée israélienne ou dans divers services nationaux selon chaque cycle de recrutement, tandis que les 20% restants continueront les études religieuses, selon les recommandations d’un comité chargé de trouver des alternatives à la loi Tal pour une meilleure régulation du service militaire au sein de la communauté ultra-orthodoxe.

Le Ministre Shaul Mofaz, qui a présenté ses recommandations au Comité Plesner au cours d’une réunion de Kadima, ce lundi, a annoncé que des milliers de haredim serviront dans des services non militaires telles que la police israélienne, le Service pénitentiaire d’Israël et les services d’incendie.

Le ministre a déclaré que les 20% restant seront exonérées de la FIL ou tout autre service semblable.

Ces recommandations n’ont pas encore été publiées, et seront également présentées au Premier ministre Benyamin Netanyahou.

Beaucoup d’entre vous pensent que ces nouvelles lois seront appréciées par la majorité laïque du pays,et que les Haredim seront loin d’être d’accord avec ces nouvelles recommandations ?

Et bien, si c’est ce que vous pensez, vous avez tort. Car ceux qui ne sont pas content devant cette nouvelle génération de futures soldats dans les rangs de Tsahal sont autres :

Les femmes au sein de l’armée :

Quelques 20 agents femmes y compris des femmes hautement gradées au sein de Tsahal ont  envoyé une lettre au Comité Plesner, chargé de trouver des alternatives à la loi Tal et une régulation du service militaire ultra-orthodoxes, avertissant que le recrutement de masse des soldats ultra-orthodoxes  auront un effet négatif sur les femmes qui servent dans les forces armées israéliennes. La lettre, envoyée au Premier ministre Benjamin Netanyahou, et le vice-Premier ministre Shaul Mofaz, ministre de la Défense Ehud Barak et le président de la commission MK Yohanan Plesner (Kadima), ont déclaré qu’une telle mesure porterait à terme l’exclusion des femmes dans l’armée et porterait atteinte à leurs droits .(source : Ynet)

Les gays au sein de l’armée :

Depuis que certains soldats de Tsahal qui normalement tres discrets , ont decidé d’étaler leur vie privée sur les reseaux sociaux, ce qui a forcement provoqué des reactions comme celle de  Uri Ariel qui a déclaré: « Si je devais choisir, je ne les recruterais pas. » Ariel a ajouté qu’il pense que l’homosexualité « détourne l’armée de sa tâche principale qui est le combat. » « Nous devons toujours nous demander si oui ou non, nous agissons en conformité avec les valeurs juives et la Torah», at-il dit. « La Torah est contre ce phénomène et les sanctions sont très lourdes pour l’homosexualité . »La présence des orthodoxes sera t’elle vraiment souhaitée par les homosexuels si eux même se sentent rejetés ? (Source : Jerusalem Post)

Conclusion :

Ce qui me parait le plus raisonnable, c’est le fait de choisir ou pas de faire l’armée, comme Ashkenazi qui appelle à abolir le service obligatoire. Tsahal devrait obtenir le premier choix. Malgré l’unité Nahal Haredi deja existante au sein de Tsahal pour les religieux, une unité qui réunit des soldats de qualité qui ont choisi cette carrière tout en continuant a respecter la Thora. Il faut savoir que l’abolition du service militaire obligatoire  permettrait à chacun de choisir ou pas de faire l’armée. Verser un meilleur salaire, c’est aussi un critère qui est attendu par de nombreux soldats qui ont envie de donner à Israel mais qui ne sont pas toujours motivés.

Selon le nombre d’orthodoxe dans les  yechivot en Israel, il est impossible pour le gouvernement de les former et les motiver, car ils ne sont pas prêts, et seul une minorité (souvent séfarade) accepte de partager leur limoud (étude) avec le service militaire.

Cela ne pourra qu’améliorer la qualité de ces unités et éviter  parmi une jeunesse religieuse ou pas des dépenses et du temps de perdu pour Tsahal qui décide de les renvoyer chez eux au bout de six mois.