Elle s’appelait Sarah elle avait …80 ans. Elle a quitté ce monde au mois d’octobre dernier. Dans son testament, elle a réglé ses comptes avec son ex-mari et sa fille.
Héritage médiatisé. Suite à un conflit avec son époux, elle avait demandé le divorce devant un tribunal canadien 30 ans auparavant. Elle décide alors de plier bagage et de recommencer sa vie en Israël. Mais sa fille unique refuse de la suivre en Israël. C’est donc seule que Sarah quitte le Canada. Issue d’une famille assez fortunée, elle emporte sa part avec elle dans sa nouvelle vie israélienne.
Établie en Israël, Sarah espère, au départ, que le temps pansera les blessures. Que sa fille finira par comprendre, qu’elle viendra lui rendre visite. Mais le temps passe et elle devra se contenter d’une carte postale pour son anniversaire. Le téléphone reste muet et lorsqu’elle appelle, son interlocutrice raccroche aussitôt. Au fil des ans, sa fille change d’adresse et de numéro de téléphone. Elle ne les transmettra pas à sa mère.
30 années ont passé. Sarah a souhaité de son vivant faire le bien autour d’elle. Elle contribue financièrement à la création de 17 foyers d’accueil pour les soldats de Tsahal. En juin dernier, quelques mois avant sa disparition, elle convoque son avocat Yariv Vaknin. Elle décide de faire de ses voisins, ses seuls légataires.
Les raisons de cet héritage généreux
Anticipant sur les recours à venir, Sarah demande également à un psychologue-gériatre, Ilan Bar du Kibboutz Hazoreah, d’attester de la bonne santé mentale de la signataire. Ce dernier lui demande d’expliquer les raisons de cet héritage généreux.
« Mes voisins m’ont toujours soutenu. Voici 17 ans qu’ils m’accompagnent. Ils sont ma famille, la vraie. Celle qui se soucie des êtres chers. Ils ne m’ont jamais rien demandé et je voudrai les remercier à ma façon. Quant à ma fille et à mes trois petits enfants que je ne connais pas, ils n’ont jamais daigné s’enquérir de mes nouvelles. J’estime qu’après mon décès, rien de devrait changer dans cette non-relation »
Le couple de voisins et leurs 3 enfants, héritent ainsi de la maison de Sarah, d’une somme d’un million de shekel, de tous ses biens ainsi que d’un compte en banque où étaient déposés chaque mois les indemnités versées par l’Allemagne et le Canada aux rescapés de la Shoah. Par principe, Sarah n’y avait jamais touché.
Comme la loi le stipule, l’avocat de la défunte a retrouvé la fille de Sarah ainsi que ses petits-enfants. Ils ont annoncé leur intention de s’opposer au testament. Selon maitre Yariv Vaknin, leur plainte n’a aucune chance d’aboutir
Article de David Sebban sur Coolamnews