Ada Sagi, 75 ans, a Ă©tĂ© kidnappĂ©e chez elle Ă Nir Oz et retenue captive par le Hamas pendant 53 jours. Dans une interview avec « Weekend News », elle a parlĂ© du 7 octobre de son enlĂšvement, des longues journĂ©es quâelle a passĂ©es aux mains des terroristes dans la bande de Gaza et de son retour en IsraĂ«l.
« Je me souviens avoir Ă©crit aux enfants et aux amis : « Ouvrez le comitĂ© dâenquĂȘte de Yom Kippour Ă Simâhat Torah ». Ce jour-lĂ , je me prĂ©parais Ă partir avec Ofelia pour rendre visite Ă son mari Ă lâhĂŽpital. »
Les terroristes lâont portĂ©e pieds nus par les deux chaĂźnes qui lui entouraient le cou. « Jâai rĂ©ussi Ă atteindre notre porte-vĂ©los, jâai attrapĂ© le poteau et jâai criĂ© âMamanâ, alors que je nâavais plus de mĂšre depuis 16 ans, mais câĂ©tait le cri de la fin de la vie. Et toute lâherbe devant, derriĂšre, sur les cĂŽtĂ©s etait plein de gens de toutes sortes, des femmes, des enfants, des garçons, des coureurs. Jâai dĂ©jĂ vu des enfants avec des bimbos dans les mains, avec des ballons, avec des sacs Ă linge et des trucs dedans. Il y avait aussi des corbeaux noirs. CâĂ©tait fou. »
Ada a Ă©galement rĂ©pĂ©tĂ© : « Jâai entendu les cris de la famille Bibas Ă lâintĂ©rieur du Mamad. Mais ce que la mere a criĂ© et comment elle a criĂ©, je ne mâen souviens pas non plus. Je me souviens juste dâavoir Ă©tĂ© submergĂ© par le nombre de gens qui couraient partout dans lâherbe et vers les maisons. Les terroristes sont arrivĂ©s Ă vĂ©lomoteur. Lâun dâentre eux mâa donnĂ© un coup, probablement pour me brouiller, et ils mâont mis sur le cyclomoteur, et je me suis retrouvĂ© entre les deux. Jâai regardĂ© vers le cimetiĂšre et jâai dit au revoir Ă mon mari Danny qui y est enterrĂ©. JâĂ©tais convaincu que jâallais mourir. CâĂ©tait une vraie peur de la mort. »
« JâĂ©tais pieds nus, ils ne me laissaient pas porter de chaussures. Chaque fois quâils mettaient mon pied prĂšs du pot dâĂ©chappement du cyclomoteur, je me brĂ»lais », a ajoutĂ© lâhabitante de Nir Oz, ĂągĂ©e de 75 ans. « Nous sommes arrivĂ©s Ă la clĂŽture, la grande clĂŽture qui a Ă©tĂ© construite avec des milliards, et elle etait ouverte et il y a une rampe comme celle-ci sur laquelle ils ont mis quelque chose comme du fer, de lâaluminium. Le terroriste est montĂ© sur cette colline avec le cyclomoteur et est descendu «Â
Dans le vĂ©hicule dans lequel elle a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e, les terroristes ont Ă©galement transfĂ©rĂ© la personne enlevĂ©e Merav Tal. « Ils lâont dĂ©placĂ©e comme un sac, la tĂȘte en avant et les jambes en arriĂšre, puis quelquâun est venu et lâa retournĂ©e. Nous nous sommes prĂ©sentĂ©s dans la voiture, elle a dit quâelle Ă©tait une amie de Yaya, Yair. Yaakov », a-t-elle dĂ©clarĂ©. Ă partir de ce moment, Ada et Merav furent partenaires Ă chaque seconde de captivitĂ©. Lors de lâexplosion massive survenue chez eux Ă Nir Oz, Yair a Ă©tĂ© griĂšvement blessĂ©. Merav avait Ă©tĂ© kidnappĂ© avant lui et ne savait pas ce qui lui Ă©tait arrivĂ©, ainsi quâĂ ses enfants, Yigil et Or, qui se trouvaient Ă©galement dans le kibboutz. Il y a quelques semaines, on a appris que YaĂŻr avait Ă©tĂ© assassinĂ© et kidnappĂ©.
« à 10h10, nous Ă©tions dĂ©jĂ dans une sorte dâimmense hangar dâurgence. JâĂ©tais assis et jâai vu quelquâun allongĂ© en robe blanche blessĂ© avec beaucoup de sang et je nâai pas reconnu qui câĂ©tait, câĂ©tait Oded Lifshitz. On nous a dit quâil avait une blessure pĂ©nĂ©trante causĂ©e par une balle, quâil allait Ă lâhĂŽpital pour une opĂ©ration chirurgicale. Et il y avait quelquâun qui sâest prĂ©sentĂ©, qui sâest tenu avec une liste et a demandĂ© : « Quel est votre nom, quel Ăąge avez-vous et oĂč ĂȘtes-vous originaire, et votre numĂ©ro dâidentification, de combien dâenfants ?' »
Ada a dĂ©clarĂ© que les terroristes lâavaient informĂ©e, ainsi que les personnes enlevĂ©es avec elle, quâils Ă©taient aux mains du Jihad islamique et quâils ne leur feraient rien de mal. « Le terroriste a regardĂ© ma jambe et a Ă©tĂ© alarmĂ© par la brĂ»lure car elle Ă©tait profonde. Lors de lâenlĂšvement lui-mĂȘme, ils mâont enlevĂ© tous mes bijoux et mes lunettes. Je leur ai dit : âPourquoi les lunettes ? Je suis complĂštement dĂ©sorientĂ©. Je nâai rien vu depuis 53 jours. »
Ada et Merav ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s dans un appartement Ă Khan Yunis, oĂč les terroristes les ont forcĂ©s Ă se soumettre Ă un examen physique pour retirer les « puces ». MalgrĂ© la peur, ils ont exigĂ© que la personne qui les examinait soit une femme. « Une fille est arrivĂ©e avec des gants. Merav est allĂ©e la premiĂšre sous la douche, ils ont enlevĂ© ses boucles dâoreilles et ont changĂ© tous nos vĂȘtements, tout ce que nous avions apportĂ© de Nir Oz. Et il sâest mis en colĂšre, Mustafa, il nous a fait des signes comme ça : âLe Hamas viendra. de cette façon, ils vous prendront, parce que nous nâĂ©tions pas dâaccord pour quâil nous contrĂŽle. »
De cet appartement, ils ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s dans un autre oĂč ils ont Ă©tĂ© dĂ©tenus jusquâĂ leur libĂ©ration. Le terroriste qui les gardait leur a dit quâil recevait 70 shekels par jour pour chacun dâeux et leur a donnĂ© un petit lit dâenfant pour dormir. « Le lit sur lequel je dormais Ă©tait Ă©crit âSweet Dreamsâ, et Merev dormait avec âAngry Birds' », a-t-elle rĂ©pĂ©tĂ©.
« Mon anniversaire, le 20 octobre, a Ă©tĂ© un jour de grande crise. Lâanniversaire le plus triste de ma vie », a dĂ©clarĂ© Sagi. « CâĂ©tait dĂ©jĂ deux semaines plus tard. Vendredi, et je suis assise, il faisait noir, et il nây avait pas dâĂ©lectricitĂ© du tout, et je nâai rien vu. Jâai pleurĂ©, pleurĂ©, pleurĂ©. Merav a appelĂ© le ravisseur, qui est revenu avec des bougies. Depuis, chaque soir, il allumait une bougie par terre. »
Pendant tout le temps oĂč elle a Ă©tĂ© retenue captive, Ada sâest demandĂ©e ce que ses enfants savaient dâelle. « CâĂ©tait ma plus grande crainte, ce qui sâest rĂ©ellement passĂ© en IsraĂ«l, parce quâils nâarrĂȘtaient pas de nous dire quâil nây avait plus de Nir Oz. Je ne comprenais pas ce quâils voulaient dire », a-t-elle dĂ©clarĂ©. Lorsque lâarmĂ©e est arrivĂ©e chez elle Ă Nir Oz, ils ont vu une mare de sang et des signes de lutte. Si seulement ils avaient vĂ©rifiĂ©, ils auraient dĂ©couvert que ce nâĂ©tait pas son sang mais celui dâun terroriste, mais personne nâa vĂ©rifiĂ©, et pendant tout ce temps ses enfants sont sĂ»rs quâelle a Ă©tĂ© prise blessĂ©e et mĂȘme morte.
« Le 22, le terroriste a reçu une instruction selon laquelle nous pouvions entendre un transistor. Ă 20 heures, je lui ai demandĂ© de le mettre sur 95,5 pour nous. Je ne connaissais mĂȘme pas le nom de Daniel Hagari, mais jâai dit que le porte-parole de Tsahal parlerai un jour. Je lui ai Ă©crit une lettre aprĂšs cela, sâil avait su combien de personnes attendaient sa voix, il aurait parlĂ© Ă ce moment-lĂ , car parfois câĂ©tait Ă 20 heures et parfois Ă 21 heures. Ce que jâai entendu Ă cette heure a presque complĂ©tĂ© pour moi tout le puzzle », a-t-elle notĂ©.Â
Sagi a entendu Ă la radio un de ses Ă©tudiants de Beri, qui racontait le massacre dans son kibboutz. « Mais ce qui sâest passĂ© Ă Nir Oz est bien pire. Il a dit que 74 des 240 personnes enlevĂ©es sont Nir Oz. Jâai poussĂ© le cri de ma vie, comme le jour de lâenlĂšvement », a-t-elle dĂ©clarĂ©. « Les terroristes avaient peur que nous parlions hĂ©breu, quâils nâentendent pas, jâai juste criĂ©. 74 kidnappĂ©s Ă Nir Oz sur 400, toute cette petite communautĂ©. CâĂ©tait un choc complet. »
AprĂšs leur libĂ©ration, les soldats de Tsahal sont arrivĂ©s Ă la cachette oĂč les deux hommes rĂ©sidaient et ont trouvĂ© les pages contenant le texte quâils devaient lire pour la vidĂ©o tournĂ©e par les terroristes. « Un jour, le terroriste nous a dit : « Aujourdâhui, nous allons faire un film et je vais vous dire ce que vous direz. Il mâa dictĂ© de dire que je suis Ada Sagi, 75 ans, carte dâidentitĂ©, prisonniĂšre du Jihad islamique, que ma famille me manque beaucoup, les enfants, les petits-enfants, ma sĆur. Que je veux que vous me rendiez rapidement Ă ma famille », a-t-elle criĂ©. La terroriste a Ă©galement exigĂ© quâelle contacte le ministre Benny Gantz et lui demande de ne pas rejoindre le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Merav Ada sâest tenu dans les jours difficiles quâils ont passĂ©s ensemble. « Elle prĂ©tend que je lâai gardĂ©e en vie, je dis que câest elle. Elle est trĂšs diffĂ©rente de moi ⊠Je lâai appelĂ©e Survival et Big Brother, et elle mâa appelĂ© Channel 8 », a dĂ©clarĂ© Ada.
Un jour, Elad Katzir, membre du kibboutz, les rejoint dans lâappartement. « JâĂ©tais encore au lit. Jâai bondi, câĂ©tait une rencontre⊠Je ne sais pas si Ă Nir Oz jâaurais rencontrĂ© Elad. Il y a eu des cĂąlins, des baisers et des pleurs, le mien et le sien, et puis il a diti quâil ne pouvait pas entendre parce quâils avaient pris ses appareils auditifs lors du kidnapping et lâavaient battu le jour mĂȘme oĂč ils lâavaient kidnappĂ©, mais il est parti Ă 11h30 donc il Ă©tait dĂ©jĂ au courant de beaucoup de choses qui se sont passĂ©es Ă Nir Oz et aussi dans la maison oĂč il se trouvait, ils lâont laissĂ© Ă©couter un transistor, les ondes de Tsahal toutes les heures, donc il avait toutes les informations. »
Le 49e jour, Ada et Merav ont Ă©tĂ© informĂ©s de leur libĂ©ration. « Ils ne nous ont pas laissĂ© dire au revoir Ă Elad, ils ont fermĂ© sa porte. Jâai dit au terroriste : « Laisse-moi lui dire aurevoir ». Il a secouĂ© la tĂȘte « non » et mâa dit « ici, pour les hommes ». Câest Ă ce moment-lĂ que jâai rĂ©alisĂ© quâil y avait une autre cachette.
La voiture a roulĂ© pendant des heures. Nous avions les yeux bandĂ©s, ils nâont aucune idĂ©e de ce qui se passe. « Comme nous avions les yeux fermĂ©s, depuis la porte de droite, jâĂ©tais au milieu, depuis la gauche, la porte de droite, quelquâun est entrĂ© et sâest assis Ă cĂŽtĂ© de moi et a fait un signe Ă ma main et jâai instinctivement etait sous le choc. CâĂ©tait Ditza, qui etait arrivĂ©e Ă ma droite. Elle mâa reconnu. Elle Ă©tait seule chez un professeur de lâUNRWA qui lui a donnĂ© un cahier. Cette femme a gardĂ© la raison en Ă©crivant toutes les chansons dont elle se souvient depuis lâĂąge de 3 ans Ă lâĂ©cole primaire. Toutes les chansons dâAlterman, les dates dâanniversaire, tout en gĂ©matrie. Ils ne lâont pas laissĂ©e prendre le cahier . Des cahiers entiers . »
Aux petites heures de la nuit, les trois sont arrivĂ©s Ă lâhĂŽpital Nasser, ils ont Ă©tĂ© placĂ©s dans une salle de radiographie oĂč se trouvaient deux lits et un banc quâils ont utilisĂ©s pendant plusieurs jours. Le jour de la libĂ©ration, Ada est allĂ©e aux toilettes accompagnĂ©e dâun terroriste du Hamas. « Quand nous sommes revenus, jâai vu la porte de la piĂšce ouverte et jâai criĂ© et pleurĂ©. Je vois Ditza assise sur ce banc et Merav serrant lâenfant Yigal dans ses bras. CâĂ©tait mon moment de coc. Je pleure encore maintenant plus que tout. Cette rencontre a Ă©tĂ© puissante. Cette photo dâeux connectĂ©s ensemble, elle pleure et il pleure et crie et rit, et puis câest comme ça quâil sâest approchĂ© de moi et mâa dit âAda, quel plaisir de te voirâ. CâĂ©tait incroyablement Ă©mouvant », a-t-elle dĂ©clarĂ©.
Cette nuit-lĂ , Yigal dormit sur un matelas entre Ada et Merav. « Nous nâavons pas dormi, nous avons discutĂ©. Ă un moment donnĂ©, il a probablement pensĂ© que Merav sâĂ©tait endormi alors il sâest tournĂ© vers moi et mâa dit la phrase qui reste la plus dure de ma vie : âDis-moi, Ada, tu penses que maman mâa abandonnĂ© et mâa oubliĂ© ?â Et, au lieu de pleurer, jâai repris mes esprits, je lâai fait asseoir et je lui ai dit : « Ăcoutez, comme je connais ta mĂšre, Renana, ce nâest pas possible» Il a rĂ©pondu : « Alors pourquoi ils montrent seulement des photos de Hadas Calderon ? ? », rĂ©pĂ©ta Sagi.
« Ils ont torturĂ©, ce garçon. Ils lâont laissĂ© toute une nuit avant de le mettre Ă lâhĂŽpital, dans une voiture, enfermĂ©, seul, dans ce camp de rĂ©fugiĂ©s sous lâhĂŽpital. »
« La nuit, je pensais que je perdais probablement la tĂȘte, parce que je sentais le linge de Nir Oz. Comment, aprĂšs 53 jours, je portais la mĂȘme chemise, je lâai lavĂ©e deux fois et jâĂ©tais recouverte dâune couverture « , a-t-elle dĂ©clarĂ©. « à un moment donnĂ©, Ditza a demandĂ© Ă aller aux toilettes, il y a eu une sorte dâĂ©clat de lumiĂšre qui est entrĂ©, et jâai vu quâil Ă©tait Ă©crit â21â sur la couverture et je me souvient et jâai dit âDitza, Ruthie a le numĂ©ro 21, regarde, câest la couverture de Ruthie.â Puis jâai appris que Ruthie Monder, avec Keren Ă©taient dans cette piĂšce. Câest une couverture dans laquelle un fan Ă©tait enveloppĂ©.
Une autre chose sâest produite dans la salle de radiographie oĂč ils Ă©taient gardĂ©s. « Une femme Ă©tait assise devant moi, devant lâendroit oĂč jâĂ©tais assis Ă cĂŽtĂ© de Yigal, avec une robe noire, une sorte de paillettes brillantes, une longue, recouverte dâun hijab beige, jâai vu des lunettes « , a dĂ©crit Sagi. « Je lâai regardĂ©e et ses yeux Ă©taient larmoyants et je ne savais pas qui elle Ă©tait, je pensais que câĂ©tait quelquâun qui avait amenĂ© Yigal. Puis le terroriste mâa dit : âTu peux enlever son hijab.â Je ne savais rien Ă son sujet. »
Ada et Ofelia ont Ă©tĂ© kidnappĂ©es dans leurs maisons voisines. OphĂ©lie Ă©tait en captivitĂ© toute seule. « Pendant 20 minutes ou une demi-heure, nous ne pouvions pas nous dire au revoir. Ressentir aprĂšs un certain temps ce que câest que dâĂȘtre avec quelquâun que lâon connaĂźt. Chaque jour, jâĂ©tais seul, sans lumiĂšre, parfois sans eau, sans nourriture. Je ne pouvais pas. Je nâai parlĂ© Ă personne, je nâai vu personne, jâai juste entendu les boums dehors », a expliquĂ© OphĂ©lie. Ada ajoute : « OphĂ©lie savait dire que sous le parquet, tous les soirs Ă huit heures, une chaĂźne onctionnait et elle ne comprenait pas ce que câĂ©tait. Ce nâest que plus tard quâelle sâest rendu compte que cela activĂ© les missiles vers IsraĂ«l. »
Le jour de sa libĂ©ration, lâun des terroristes a dit Ă la foule « à lâannĂ©e prochaine ». A cela, elle a rĂ©pondu : « Le fait que je nâai pas mis un coup de pied Ă un endroit stratĂ©gique, je suis de fer. JâespĂšre quâil nâest plus parmi nous. Avant, je croyais vraiment Ă la paix, mais de lâautre cĂŽtĂ© de la clĂŽture, jamais⊠Un des terroristes mâa demandĂ© pourquoi je connaissais vraiment lâarabe, je lui ai rĂ©pondu « parce que je pensais quâil Ă©tait possible de faire la paix avec vous. Aujourdâhui, je ne sais pas. Maintenant, mon cĆur nâa plus pitiĂ© dâeux. Jâavais pitiĂ© dâeux avant mais aujourdâhui câes fini . Je vous dis la vĂ©ritĂ©. Vous ne mâauriez pas entendu dire cela il y a un an. »
Ada nâest pas encore rentrĂ©e dans son kibboutz Ă Nir Oz et selon elle, elle nây reviendra pas non plus. Pendant 55 ans, elle a vĂ©cu dans un endroit oĂč elle a perdu ses amis, sa maison, sa sĂ©curitĂ© et sa confiance. « Les Ă©motions sont trĂšs mitigĂ©es. Jâai lâimpression dâavoir perdu mon pays. AprĂšs 53 jours lĂ -bas, la chance que quelquâun survive encore 110 jours est-il possible ? Il y a zĂ©ro chance . Ma peur est de savoir qui sera le prochain nom. Qui est le prochain nom dans Nir Oz. Câest ma crainte », a-t-elle conclu.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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