Dans son nouveau livre « Guerre et rêve », Yair Lapid, ancien Premier ministre et actuel leader du parti Yesh Atid, partage un moment poignant de sa carrière. Il y raconte un épisode marquant survenu lors de l’opération « Aube naissante » menée sous son gouvernement conjoint avec Naftali Bennett.

Un moment de responsabilité et de réflexion
Lapid revient sur le premier jour de l’opération, qui a abouti à l’élimination quasi-totale de la haute direction militaire du Jihad islamique. Malgré le succès militaire, Lapid a convoqué son équipe à la fin de la journée pour leur adresser un message fort et introspectif.

Selon un extrait publié par le journal *Haaretz*, Lapid a déclaré :
« Je vois que vous êtes heureux de nos résultats et de notre capacité à mener une guerre mieux que ceux qui nous ont critiqués. Mais je ne veux pas que ce soit cela que vous gardiez en tête en rentrant chez vous. »

Il a ensuite ajouté :
« Aujourd’hui, j’ai tué une fillette de 5 ans. Elle est morte à cause des décisions que j’ai prises, et je vais devoir vivre avec cela jusqu’à la fin de mes jours. C’est cela que vous devez garder à l’esprit en rentrant chez vous. Pas la victoire, mais le prix. »

Un message sur le coût humain de la guerre
Lapid, dans cet aveu poignant, met en lumière le poids moral que porte un dirigeant en temps de guerre. Bien que les résultats opérationnels soient souvent salués, il rappelle que chaque victoire a un coût humain, y compris des pertes civiles innocentes.

Son témoignage vise à montrer que la prise de décisions au plus haut niveau exige une conscience aiguë de leurs conséquences, et qu’un dirigeant responsable doit en assumer la charge morale.

Réception du livre
Le livre de Lapid suscite déjà des réactions variées, certains saluant son honnêteté et son humanité, tandis que d’autres critiquent son choix de partager un épisode aussi personnel dans un contexte politique. D’autres pense qu’il se sert de ce livre pour rappeller aux électeurs son operation forte contre le Jihad, et d ‘autres qu’il a choisit spécifiquement la mort d ‘une petite palestinienne lors d’une guerre à Gaza menée par Netanyhou depuis plus d’un an qui a tué de nombreux civils. Quoi qu’il en soit, ce récit souligne les dilemmes éthiques complexes auxquels sont confrontés les dirigeants en période de conflit.