L’organisation Amnesty, qui attaque et critique souvent Israël, a publié un rapport sévère contre les autorités iraniennes et contre le président de la République islamique, Ibrahim Raisi, sur fond de répression violente des émeutes dans le pays. Raisi est accusé dans le rapport d’avoir commis des crimes contre l’humanité, entre autres dans ses positions dans le passé. »Une action mondiale urgente est nécessaire en raison de la répression meurtrière des manifestations en Iran », lit-on dans le titre du message publié par Amnesty « Un mécanisme d’enquête international indépendant doit être mis en place pour faire face à la crise et en rejeter la responsabilité sur ceux qui bénéficient désormais de l’immunité. »

Des manifestants en Iran allument un feu lors d’une manifestation après la mort de Mehsa Amini, Téhéran, le 21 septembre 2022.

Le rapport indique que « l’urgence de ce type d’action est particulièrement évidente dans le contexte de la mort en détention de Mehsa (Zina) Amini, 22 ans , et des tirs mortels sur des manifestants qui se réjouissaient de sa mort, qui fait au moins huit morts et des centaines de blessés. Il indique également qu' »Amini a été violemment arrêtée par la « police de la moralité » pour avoir désobéi aux lois discriminatoires qui obligent les femmes à porter le voile. Amnesty International a recueilli des preuves de l’utilisation illégale par les forces iraniennes de diverses balles, gaz lacrymogènes, canons à eau et matraques. pour disperser les manifestants. »

Diana Althawy, directrice adjointe d’Amnesty International pour la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, a déclaré que les autorités iraniennes recouraient régulièrement à des méthodes de « torture, exécutions extrajudiciaires et autres homicides illégaux ». Elle a également ajouté que « la répression brutale des autorités iraniennes contre les manifestations est conforme au discours du président iranien Raisi aux Nations unies , qui a reçu une scène mondiale malgré des preuves crédibles de son implication dans des crimes contre l’humanité (faisant référence aux exécutions qui Raisi a ordonné lorsqu’il occupait un poste de direction dans le système judiciaire iranien, ceci est un rappel de l’échec dévastateur et répété des États membres de l’ONU à faire face à l’immunité et à l’impunité pour les crimes graves commis en Iran. »

Des manifestants à New York portent la photo d’Amini, 22 ans, qui a été tué par la police des mœurs iranienne,
Des exilés kurdes allument des bougies lors d’une manifestation à la mémoire de Mehsa Zina Amini, hier.

Le rapport ajoute et détaille des cas concrets de tirs aveugles sur des manifestants, qui ont causé d’horribles blessures jusqu’à la mort.  » Amnesty International a recueilli des témoignages et des preuves, ainsi qu’analysé des photos et des vidéos des manifestations, qui révèlent un schéma choquant de tirs de balles métalliques par les forces iraniennes illégalement, à plusieurs reprises, directement sur les manifestants », indique-t-il. Entre autres choses, des cas sont décrits dans lesquels des tirs sur des manifestants ont conduit à leur cécité totale ou partielle, et des cas de tirs sur des garçons de moins de 18 ans.

L’organisation Amnesty International reçoit de nombreuses critiques en Israël en raison de la ligne qu’elle a adoptée ces dernières années, qui exprime son soutien et son identification au mouvement BDS et promeut même une campagne agressive visant à définir Israël comme un État d’apartheid. Comme publié dans Israel Hayom, cette politique a provoqué des tensions entre la branche israélienne de l’organisation et la direction mondiale à Londres. En effet, les militants en Israël pensent que l’accent devrait être mis uniquement sur ce qui se passe dans les territoires de Judée-Samarie, tandis qu’Amnesty International cherche à définir tout Israël, même à l’intérieur des frontières de 1948, comme un État d’apartheid.