Analyse de la situation suite Ă  l’attaque en Syrie : IsraĂ«l lance un message Ă  Trump, Poutine et l’Iran…

Les avions qui ont détruit le réacteur nucleaire en Syrie ( Porte parole de Tsahal)

Selon la Russie, deux avions de combat israĂ©liens F-15 ont menĂ© l’attaque sur l’aĂ©roport militaire du rĂ©gime syrien T-4 entre Homs et Palmyre en Syrie. Selon le rapport, les avions ont lancĂ© huit missiles sur la cible et cinq d’entre eux ont Ă©tĂ© interceptĂ©s par les systĂšmes de dĂ©fense aĂ©riens de la Syrie. Le rapport a Ă©galement affirmĂ© que l’attaque avait Ă©tĂ© menĂ©e Ă  partir de l’espace aĂ©rien libanais. L’attaque a tuĂ© 14 personnes, dont plusieurs soldats iraniens.

La Russie a demandĂ© Ă  IsraĂ«l de fournir des explications sur l’attaque en Syrie selon un dĂ©putĂ© russe sur ledit rĂ©seau al Mayadeen affiliĂ© au Hezbollah : « La Russie a fait appel Ă  IsraĂ«l par les ministĂšres des Affaires Ă©trangĂšres et de la dĂ©fense, demandant une explication concernant l’attaque sur la base T-4 prĂšs de l’aĂ©roport de Homs en Syrie. Cela fait suite Ă  une annonce du ministĂšre russe de la DĂ©fense selon laquelle l’attaque a Ă©tĂ© menĂ©e par deux avions de combat israĂ©liens F-15 qui ont lancĂ© huit missiles et cinq d’entre eux ont Ă©tĂ© interceptĂ©s par le systĂšme de dĂ©fense aĂ©rienne d’Assad (et de la Russie). »

L’armĂ©e syrienne a annoncĂ© aussi ce lundi qu’elle considĂ©rait IsraĂ«l comme responsable de l’attaque de la base aĂ©rienne T4 Ă  Homs. Cela s’est produit peu de temps aprĂšs que la Russie ait annoncĂ© que les avions de l’armĂ©e de l’air israĂ©lienne avaient menĂ© l’attaque qui a tuĂ© 14 personnes, y compris des civils iraniens.

L’ancien ministre de la DĂ©fense Ehud Barak et le professeur Uzi Rabi, expert sur le Moyen-Orient, ont discutĂ© de la question de savoir comment IsraĂ«l coordonne ses actions avec les États-Unis et la Russie dans ce qui doit se faire si nĂ©cessaire en Syrie.

Barak a expliquĂ© : « Quand Netanyahu est revenu de Sotchi, il y avait une coordination et une comprĂ©hension, comme avec Trump, avec qui la comprĂ©hension est encore plus Ă©vidente, mais quand il s’agit de questions liĂ©es Ă  leurs intĂ©rĂȘts, ils (Trump, Poutine) agissent seulement selon eux ».

La Russie a annoncĂ© lundi que deux avions israĂ©liens avaient menĂ© l’attaque et qu’elle avait rĂ©ussi Ă  intercepter cinq des huit missiles tirĂ©s.

Barak a dĂ©crit Assad  « C’est un meurtrier de masse bien connu, il a attaquĂ© son peuple avec des armes chimiques pendant un certain nombre d’annĂ©es, il mĂ©rite certainement des rĂ©ponses de toutes sortes, et il y a plus d’une personne qui veulent l’atteindre. Je ne sais pas qui a rĂ©alisĂ© cette attaque », a-t-il dit.

En ce qui concerne la libertĂ© d’action d’IsraĂ«l, Barak a dĂ©clarĂ© : « Nous sommes constamment libres d’agir, et nous devons toujours utiliser nos esprits pendant que nous travaillons – d’abord pour rĂ©flĂ©chir et ensuite pour agir, mĂȘme si les donnĂ©es nous obligent Ă  rĂ©flĂ©chir rapidement ».

«L’action a pour but de ralentir la fabrication des missiles du Hezbollah qui sont de plus en plus prĂ©cis, ce qui est trĂšs important et bien que toute action soit faite avec mesure, il faut minimiser les chances que ces missiles nous atteignent. Tout le temps, vous devez apprendre des leçons des Ă©vĂ©nements qui se sont produits et faire mieux dans l’avenir ».

Quant Ă  la politique amĂ©ricaine au Moyen-Orient, il a dĂ©clarĂ© qu’IsraĂ«l » ne peut dicter Ă  la Russie ni aux États-Unis quoi faire, mais dans les deux cas, il y a un dialogue direct avec les dirigeants et un discours sur les Ă©chelons de travail ».

«En ce qui concerne les États-Unis, je ne pense pas que nous pouvons influencer la direction gĂ©nĂ©rale du Trump. Peut-ĂȘtre que nous pouvons influencer les dĂ©tails et ce qui va nous arriver, mais Ă  la fin en ce qui concerne le gouvernement israĂ©lien, je suppose que ce sera une dĂ©ception qui ne sera pas facile. »

Le professeur Uzi Rabi, expert sur le Moyen-Orient, a dĂ©clarĂ© que l’attaque nocturne en Syrie enseigne « ce que nous savions avant tout le monde, que les Iraniens sont prĂ©sents surtout aprĂšs la confĂ©rence d’Ankara, et continuent de s’établir en Syrie, et vont tout faire pour envoyer des messages appropriĂ©s et dans ce contexte, IsraĂ«l ne permettra aucun transfert d’armes de la Syrie au Liban, ou la consolidation entre la Syrie et l’Iran, qui va miner la stabilitĂ© rĂ©gionale et la sĂ©curitĂ© d’IsraĂ«l « .

Ajoutant : « J’ai tendance Ă  supposer que les dommages Ă  T-4 sont en fait l’Ɠuvre d’IsraĂ«l, et en fait IsraĂ«l exploite ici une sorte d’agitation internationale et rĂ©gionale autour du sujet de l’attaque des armes chimiques de Bachar Assad. »

«Surtout Ă  la suite de la ConfĂ©rence d’Ankara et l’annonce plus tĂŽt par Trump qu’il a l’intention de retirer ses forces de la Syrie. Nous comprenons aussi que nous vivons un temps trĂšs critique en ce qui concerne le Moyen-Orient, parce que la plus grande question est de savoir si la chute du Moyen-Orient sera dĂ©finitivement entre les mains de l’axe du mal, essentiellement entre Erdogan et Khamenei de l’Iran Ă  travers la mĂ©diation ou le patronage russe, ou peut-ĂȘtre le pĂ©chĂ© originel de l’administration Obama qui va commencer Ă  ĂȘtre rĂ©visĂ©e Ă  partir d’aujourd’hui. « 

Rabi a mentionnĂ© qu’il y a quelques jours seulement, le prĂ©sident amĂ©ricain a annoncĂ© Ă  la nation que les AmĂ©ricains se retireraient complĂštement de la Syrie. Mais il semble qu’Assad «a mis un doigt dans les yeux de la communautĂ© internationale et en particulier des États-Unis, en crĂ©ant une image nĂ©gative chez Trump qui d’un cotĂ© dit qu’il va se retirer et de l’autre  que « nous ne pouvons plus rester silencieux ». En d’autres termes, dans quelques jours, il y aura une transition trĂšs, trĂšs intĂ©ressante de la part de Trump et je suppose que quelque chose sera fait ici par les AmĂ©ricains ».

Ajoutant : « Peut-ĂȘtre que la communautĂ© internationale, surtout les États-Unis, comprendront que l’abandon de la Syrie, l’abandon du Moyen-Orient, donne simplement le feu vert aux joueurs fous pour faire ce qu’ils continuent Ă  faire ici ». Il est important de prĂ©server ce pouvoir, ne serait-ce qu’en tant que contre-force au Moyen-Orient, qui change sous nos yeux ».

Selon l’analyse du Rabi «les joueurs arabes comme la Turquie et l’Iran, et bien sĂ»r la Russie sont des troupes victorieuses au Moyen-Orient jusqu’à prĂ©sent, avec une folie meurtriĂšre et obsessionnelle Ă  Damas, par l’utilisation frĂ©quente des armes chimiques et le chlore gazeux, ce qui prouve vraiment que tout ce que l’Occident a fait, les pĂȘchĂ©s de l’administration Obama et d’autres a permis Ă  ces fous un appĂ©tit trĂšs gĂ©o-stratĂ©gique et trĂšs large de gĂ©rer les choses Ă  volontĂ©.

« C’est ce que Trump commence Ă  comprendre, et c’est ce qu’IsraĂ«l, l’Arabie Saoudite et l’Égypte devraient pomper aux oreilles des AmĂ©ricains », explique Rabi.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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