Sur le Pont d’Avignon les Juifs ne dansent plus, les antisémites font comme ci, les antisionistes font comme ça… L’antisémitisme gaucho- musulman est en marche, il ne s’arrêtera pas.

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Etant de passage à Avignon du 15 au 18 Juillet, en plein Festival, j’aimerais vous faire partager les sentiments de malaise puis de dégoût qui m’ont envahi durant les 55 minutes de représentation « son et lumière » du spectacle intitulé « Jérusalem- Plomb durci » de la très officielle sélection ( « partie In » ) du Festival d’Avignon ( du 7 au 28 Juillet 2012), à laquelle j’ai assisté le 16 Juillet dernier.

Pourtant, à mon arrivée, la vision de la scène décorée aux couleurs de l’état hébreu, projetant une fanfare Israélienne, et cette très belle salle comble, en plein Festival d’Avignon, me réjouissait presque instinctivement. J’allais vite déchanter…

En effet, par une mise en scène dépouillée, entrecoupée de vidéos, de textes lus, et une litanie de dizaines de délibérations de l’ONU, ( toutes condamnant de manière unanime l‘Etat d’Israël, et ce, depuis 1952), le réalisateur Xavier Klaine, par le biais de son actrice Ruth Rosenthal, démontre, de manière méthodique et implacable que l’état d’Israël n’est ni plus ni moins qu’une dictature belliqueuse, seule responsable des conflits et des souffrances des peuples de la région.

Israël est une dictature d’un genre très particulier : une dictature émotionnelle qui endoctrine et manipule sa population.

A en croire les longues minutes d’applaudissement très nourris en fin de spectacle, cette thèse a trouvé un écho très favorable auprès des très nombreux festivaliers présents dans cette grande et magnifique salle du Festival d’Avignon.

En fait, il s’agit d’une énorme supercherie.

Ainsi, pour étayer ses propos et bâtir sa démonstration, l’auteur a usé de méthodes tristement classiques :

– Utilisation de fausses preuves,

– Déclarations sorties de leur contexte,

– Utilisation constante de mensonges par omission,

Pour prouver qu’Israël est un état hors la loi, qui agit uniquement en fonction de ses intérêts, sans tenir compte du reste du monde, des dizaines de résolutions onusiennes sont lues de manière solennelle.

En fait ces résolutions sont triées sur le volet.

Ainsi, pas une de ces résolutions sur les guerres de 1967, 1973, 1982, 2008, ou sur les attentats des années 2000.

Pas l’ombre d’une condamnation de pays arabes ou de groupes terroristes islamistes : Israël est toujours le seul coupable désigné qui est condamné !

Par ailleurs, quand on sait que l’immense majorité des états votant à l’ONU ne sont pas démocratiques et que tous les pays du sud sont systématiquement contre Israël, on comprend quel sens on peut donner à ces résolutions.

Il suffit de se rappeler que dans les années 2000, l’ONU nomme à la tête de la commission des droits de l’homme, la Libye dont le leader tristement célèbre pour sa brutalité, n’est autre que Mouammar Kadhafi.

Cette commission condamne évidemment Israël dans la foulée.

Tout au long de son spectacle, le réalisateur s’attache à démontrer, par des reportages sélectionnés, comme par exemple, des shows télévisés grandioses à la gloire de Tsahal, que le peuple tout entier est manipulé.

Selon l’auteur, le peuple est endoctriné depuis le plus jeune âge et entretenu dans l’idée de malheur, de persécution et de souffrance afin de conditionner ce peuple et l’amener à soutenir docilement une politique agressive et belliqueuse à l’adresse de ses pacifiques voisins arabes et en particulier contre les pauvres peuples libanais et palestiniens.

Le réalisateur insiste lourdement sur le fait que les enfants sont systématiquement associés à toutes les cérémonies officielles et en particulier au Yom Azikarone qui commémore la Shoa ainsi que la mémoire des soldats morts à la guerre et des victimes du terrorisme.

On y montre, par exemple, les parents de soldats morts au combat, manipulés, qui sont transportés en autobus (mis à disposition par le gouvernement), pour participer à d’innombrables cérémonies officielles de commémoration toutes retransmises en grandes pompes, par les chaines de TV officielles.

On croirait assister à un reportage sur le lavage de cerveau de l’époque Stalinienne et de ses héritiers de l’ex-URSS.

Ainsi, les festivités solennelles des 40 ans de réunification de Jérusalem sont violemment dénigrées et présentées comme 40 ans de colonisation, d’injustice et de volonté cynique du gouvernement d’étendre artificiellement la présence de juifs à Jérusalem.

Le message est très clair : les gouvernements successifs d’Israël, utilisent sans scrupules, la Shoa, la peur, la terreur, la douleur des familles des victimes Israéliennes et par là même tous les symboles du peuple juif pour justifier de la spoliation, et du massacre du peuple palestinien.

Pour minimiser l’importance des milliers de missiles SKUD, KASAM, et autres missiles, envoyés quotidiennement sur le territoire Israéliens, à partir de la bande de Gaza, et ridiculiser ainsi ces faits, l’auteur ironise sur la douleur d’un Israélien qui déplore les blessures de son chien qui n’a pas pu être mis à l’abri à temps…

D’après l’auteur, les fêtes juives (Shabbat, Pessah,…) seraient un prétexte, utilisé par le gouvernement Israélien, pour justifier de mesures limitant la circulation des palestiniens aux check points et donc pour accentuer leurs souffrances.

En fin de spectacle, on assiste même à une scène surréaliste : l’actrice qui lance une poignée de cailloux sur l’écran diffusant une vue aérienne de Jérusalem et du mur de sécurité.

Comme pour donner une légitimité à l’Intifada…

Quand on sait avec quelle efficacité, ce mur de sécurité, a permis de mettre fin aux massacres perpétrés par les terroristes palestiniens, on est fixé sur le niveau d’objectivité du réalisateur.

En vérité, il s’agit bien là d’un spectacle obscène !

Comme ce fut déjà le cas pour d’autres juifs ou israéliens tristement célèbres par la virulence de leur antisémitisme, et leur propension à l’autoflagellation, il est clair que l’objectif principal de l’auteur, est bien de s’attaquer directement aux fondements et aux symboles du judaïsme et du sionisme bien plus que de défendre les palestiniens.

L’auteur cherche à démontrer que l’état d’Israël, utilise de manière délibérée et systématique, tout ce qui fait la spécificité du peuple juif au plan émotionnel : sa religion, son histoire, sa culture, ses souffrances passées et actuelles, soldats morts à la guerre, les victimes du terrorisme, et ce, à des seuls fin expansionnistes.

En fin de spectacle, on assiste à une cérémonie où la Tikva est entonnée par des militaires et officiels dont les visages sont chargés d’émotion. Cela est évidemment présenté comme illustration de l’endoctrinement du pays à tous les niveaux.

Contrairement aux nombreux spectacles de Dieudonné, ce spectacle, présenté très officiellement au Festival d’Avignon, qui se veut être une réflexion soit disant intellectuelle et pacifiste sur les conflits de la région, est en vérité une violente diatribe antisioniste qui conduit inéluctablement à de l’antisémitisme.

Dans le climat actuel d’antisémite généralisé en pleine expansion dans la quasi-totalité des pays européens, cette thèse légitimise, sans ambiguïté, la montée du nouvel antisémitisme musulman Français né ces dernières années dans des banlieues.

Les officiels du festival d’Avignon, et à travers eux, les intellectuels de Français de gauche proches des thèses de Xavier Klaine et de Ruth Rosenthal, donnent ici une caution majeure à ce nouvel antisémitisme symbolisé par le tristement célèbre « Merha » et à tous ces extrémistes musulmans en mal de vengeance du peuple palestinien.

Ces soi-disant intellectuels portent, d’ors et déjà, une lourde responsabilité dans l’évolution de ce nouvel antisémitisme dont l’efficacité a malheureusement déjà fait ses preuves en France.

Hervé DEBBAH

ANTONY, le 19 Juillet 2012.

source Parolevolee