Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a averti son cabinet que si le projet de loi qui vise à légaliser les implantations juives construites sur des terres palestiniennes privées est voté, cela pourrait avoir des conséquences graves, y compris le procès des responsables israéliens devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye.

Les procureurs de la CPI ont récemment procédé à un examen préliminaire des territoires contestés pour déterminer si il faut lancer une enquête à grande échelle contre Israël pour crimes de guerre.

« Si ce projet de loi est adopté, nous pourrions être tous amener à La Haye », a déclaré Netanyahu lors d’une réunion du cabinet, qui a duré six heures, à propos de l’expulsion imminente et la démolition des implantations illégales ou « avant-postes » de Amona ce 25 décembre, après la décision de la Cour suprême qui a accusé Israël de construire sur des terres palestiniennes privées.

Le Premier ministre a également averti que l’adoption de cette loi pourrait pousser le président américain sortant, Barack Obama, à agir contre Israël au Conseil de sécurité de l’ONU avant son mandat qui se termine le 20 Janvier.

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La Loi sur le projet de règlement a été approuvée par le Parlement (Knesset) à titre préliminaire et sera voté mercredi en première lecture, mais le conseiller juridique du gouvernement, Avichai Mandelblit, a averti que dans son format actuel, elle sera indéfendable devant la Cour Supreme.

Toutefois, le parti national religieux Habait Hiehudí, et son chef Naftali Bennett, ne sont pas disposés à soutenir la législation.

« Nous ne renoncerons pas à ce projet de loi jusqu’à ce que nous voyons une solution à Amona et toute l’entreprise de constructions », a déclaré les responsables de ce parti.

Au cours de la réunion, Mandelblit a proposé une solution de compromis , celle de déplacer Amona pour une période de huit mois vers trois terrains à proximité appartenant à des Palestiniens absents.

Au cours de ces huit mois, les responsables de la planification et de la construction, ainsi que les experts juridiques devraient travailler pour trouver des terres disponibles de façon permanente.

Simultanément, le conseiller juridique du gouvernement va examiner la possibilité d’introduire le « modèle de Chypre », comme pour un des litiges fonciers des tribunaux en Judée et Samarie pour résoudre ces problèmes et prévenir des crises similaires à l’avenir.

Cependant, Mandelbilt a averti que ces solutions proposées par les responsables politiques ne sont valables que si la Loi sur la réglementation n’est pas prise en charge.

« Si la Loi sur le règlement est adopté à la Knesset, alors cette rationalité est plus pertinente, et le ministère de la Défense doit immédiatement évacuer les motifs », a déclaré l’avocat.

Pendant ce temps, les habitants de Amona sont prêts à résister à l’évacuation imminente. « L’évacuation de Amona sera un méga-événement », a déclaré un militant. « Peut-être que nous ne sommes pas des gens violents, mais nous manifesterons en utilisant des mesures passives pour éviter à la communauté un événement traumatique dans l’histoire d’Israël ».