Le Hamas a remis mercredi à l’Autorité palestinienne le contrôle des passages frontaliers de la bande de Gaza avec l’Egypte et Israël, lors d’un test clé de l’accord de réconciliation signé avec le Fatah le mois dernier.
Nazmi Muhanna, le principal responsable des postes frontaliers de l’Autorité palestinienne, a officiellement reçu le contrôle du passage de Rafah avec l’Egypte de son homologue du Hamas.
Au passage d’Erez avec Israël, le Hamas a également commencé à démanteler ses installations.
Dans le cadre de l’accord négocié par l’Egypte, l’Autorité palestinienne doit prendre le contrôle civil de Gaza avant le 1er décembre.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
Les points de contrôle devaient être remis au plus tard le 1er novembre et ont été considérés comme un premier test de l’accord de réconciliation.
Le ministre des Affaires civiles de l’AP, Hussein al-Sheikh, a immédiatement annoncé que tous les prélèvements ‘illégaux’ imposés par le Hamas depuis qu’il avait pris le contrôle de la bande lors d’une violente bataille en 2007 ont été annulés.
Azzam al-Ahmad, les principales négociations officielles pour le Fatah, le parti au pouvoir de l’Autorité palestinienne, a également annoncé par radio officielle que, d’ici le 15 novembre, le terminal de Rafah serait ouvert en permanence du côté égyptien.
(SAID KHATIB / AFP)
Depuis 1996, la plupart des Gazaouites ont quitté la bande via le terminal de Rafah en Egypte. Mais à partir de 2013, l’Egypte a gardé la traversée la plus fermée, l’ouvrant périodiquement pendant quelques jours seulement.
Cela a laissé la plupart des 2 millions de résidents de Gaza incapables de quitter la bande librement, à moins qu’ils n’aient pu obtenir l’autorisation de quitter Israël, qui a des exigences strictes.
L’Egypte a indiqué qu’elle avait mené des travaux de construction au terminal de Rafah au cours des derniers mois afin de préparer son ouverture permanente.
‘La remise des points de passage de la bande de Gaza est une étape importante dans la mise en œuvre de l’accord de réconciliation, permettant au mouvement des individus et des biens de devenir la responsabilité du gouvernement de réconciliation nationale’, a déclaré Ahmad.
Au terminal de Rafah, des drapeaux palestiniens et égyptiens flottaient à côté de grandes images du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et du dirigeant égyptien Abdel-Fattah el-Sissi.
L’AP a déclaré qu’elle se conformera à l’accord de 2005 sur le mouvement et l’accès signé entre l’AP et Israël et supervisé par les États-Unis et l’Union européenne.
L’accord appelle l’AP, l’Egypte, les Etats-Unis et Israël à coopérer sur les questions de sécurité concernant les passages à niveau de Gaza.
Les deux parties ont également convenu qu’un observateur tiers, une force de police de l’UE, serait présent au point de passage de Rafah.
Cet accord stipule également que ‘l’AP agira pour empêcher le mouvement des armes et des explosifs au passage de Rafah’.
Ahmad a dit que la police de l’UE serait présente au poste-frontière, bien que la coordination de la sécurité avec Israël ne soit pas claire car le Hamas, un acteur clé dans la négociation, continue de faire le vœu de détruire l’Etat juif.
Le général Yoav Mordechai, chef de la coordination des activités gouvernementales dans les territoires, la branche du ministère de la Défense qui assure la liaison avec l’Autorité palestinienne pour les affaires civiles et de sécurité, a ordonné aux responsables du COGAT de discuter des arrangements de sécurité avec leurs homologues palestiniens. Kerem Shalom passe d’Israël à Gaza, mais n’a pas mentionné le passage de Rafah.
Le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah devrait arriver dans la bande dans les prochains jours pour vérifier l’avancement de l’accord.
Le sort des forces de sécurité du Hamas après le transfert du pouvoir à l’Autorité palestinienne reste l’une des pierres d’achoppement les plus délicates du processus de réconciliation.
Abbas veut que le transfert soit complet et inclut toutes les institutions de sécurité, mais le leader du Hamas à Gaza, Yahya Sinwar, a déclaré que ‘personne ne peut forcer son groupe à se désarmer’.
Entre-temps, Israël et les Etats-Unis ont déclaré que le Hamas devait se désarmer dans le cadre de tout gouvernement d’unité. Ils ont également demandé que le groupe reconnaisse Israël.
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