Les membres d’une famille juive doivent remercier leur chien qui les a prévenu d’un début d’incendie qui aurait été intentionnellement déclenché chez eux dans la région parisienne.

La famille a été réveillée après minuit vendredi soir par les aboiements insistants du chien et ont découvert que leur porte d’entrée était en feu, avec une fumée épaisse remplissant rapidement l’intérieur de leur appartement dans la banlieue sud-est de Créteil, selon le Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme ou BNVCA, rapporté dimanche.

Quelqu’un avait placé devant la porte un liquide hautement inflammable a conclu la police, selon le rapport de la BNVCA. La famille a déclaré à la police qu’elle soupçonnait un voisin arabe, qui selon le BNVCA a exprimé des opinions extrémistes et antisémites en ligne. La police a arrêté le voisin dans le cadre de l’incident, que la BNVCA qualifie d’antisémite.

La semaine dernière, une personne non identifiée a mis le feu à la voiture de cette famille. Selon le rapport de la BNVCA, des témoins ont vu un homme portant un gilet à capuche.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

https://infos-israel.news/soutenez-infos-israel-news/

« L’incident confirme l’observation du BNVCA car de telles actes antisémites ont commencé vers des biens appartenant à des Juifs (synagogues, écoles, centres communautaires) ou lors d’agressions sur des gens dans la rue qui ont évolué en attaques contre des Juifs dans leurs propres maisons ».

En 2014, Creteil a vu un incident antisémite qui a horrifié de nombreux Juifs français, dans lequel trois hommes ont fait irruption dans la maison d’une famille juive parce qu’ils supposaient qu’ils auraient de l’argent en raison de leur appartenance ethnique. En rencontrant le jeune couple à l’intérieur de la maison, un suspect armé a gardé le petit ami de la femme et un autre a pris sa carte de crédit et s’est rendu à un distributeur de billets tandis qu’un troisième a violé la femme. Les victimes ont déclaré que les assaillants les ont insultés avec des insultes antisémites.

Au milieu d’une augmentation importante de la violence antisémite en France depuis la guerre d’Israël avec le Hamas à Gaza en 2014, l’incident a fait écho à beaucoup d’assassinats et de cas de tortures comme en 2006 pour le jeune Ilan Halimi, un vendeur de téléphone juif enlevé par un gang dirigé par un criminel et voulant cibler principalement les victimes juives.

Plus tôt cette année, Sarah Halimi, médecin et directrice d’une école maternelle, a été assassinée chez elle par un voisin islamiste qui, selon les procureurs, était motivé par la haine antisémite. Elle n’était pas une parente d’Ilan Halimi.

Certains juifs français considèrent le meurtre d’Ilan Halimi comme le tournant dans l’émergence d’une vague de violence sans précédent contre les Juifs en France et en Belgique, où plus de 12 personnes sont mortes depuis 2012 dans au moins trois attaques djihadistes contre des cibles juives.