Je viens de lire un article de Zeruya Shalev, une romancière israélienne très connue.
Cet article résume tout ce qu’il faut savoir sur la gauche libéralo-humanitaire et les « palestiniens ». Il m’a au début arraché un rire jaune et un sourire amer. Quant à la fin, lisez vous-même…
Je vous présente d’abord Zeruya : Elle est gentille, humaine, elle croit à la paix, elle croit qu’avec un peu de bonne volonté on peut y arriver, elle est pour les valeurs de démocratie, de justice et d’entente entre les peuples. Elle est dans un groupe de femmes israéliennes et palestiniennes « Les femmes font la paix » (« Women Wage Peace ») qui recherchent les voies d’un compromis.
Dans l’avion de Tel Aviv à Barcelone, elle rencontre des jeunes palestiniennes qui font un voyage d’études.
Les filles, certaines encore gosses, d’autres presque jeunes femmes, sont bien habillées, bien élevées, décentes et elles communiquent avec Zeruya en un excellent anglais.
Zeruya est toute contente de faire leur connaissance et de s’entretenir avec elles.
Elle leur demande :
– “Croyez-vous qu’il existe une chance de terminer ce conflit israélo-palestinien“
– « Bien sûr qu’il y a une chance ! Espérons que l’occupation israélienne cessera bientôt et que nous puissions vivre en paix“
Zeruya est ravie…
– « Alors que pensez-vous de Jérusalem ? Demande-t’elle enthousiaste. Elle continue :
-“Il faut diviser la ville en deux, n’est-ce pas ? La partie Ouest pour nous et la partie Est pour vous“
Les petites deviennent blêmes et réagissent avec colère :
– « Dans aucun cas ! Jérusalem est à nous, elle nous appartient“
Zeruya est choquée et n’en croit pas ses oreilles :
– « Voulez-vous dire le quartier juif aussi ? Le quartier où j’ai habité, Rehavia ? Le quartier où mon père a grandi ? Et tous les autres quartiers où des juifs vivent ?“
– « Bien sûr, les quartiers juifs aussi. Tout Jérusalem est à nous. Nous ne renoncerons jamais à Jérusalem.“
Et comme elles remarquent la déception de Zeruya et qu’elles sont gentilles (Je ne me moque pas ! Elles SONT gentilles), elles ajoutent :
– « Mais ce n’est pas un problème, vous pourrez rester à Jérusalem si vous reconnaissez que c’est notre ville et que vous acceptez notre pouvoir.“
– « Un moment, dit Seruya, vous apprenez l’histoire à l’école, non ?“
Et elle cite tous les arguments bibliques, historiques et archéologiques pour démontrer aux jeunes filles nos droits sur Jérusalem.
– « Non ! Répondent-elles, nous avons appris que c’est notre ville. Et d’ailleurs tout le pays est à nous, Tel Aviv et Haïfa aussi. Mais rassurez-vous vous aurez le droit d’y rester.“
– « Votre réponse me rend très triste ! Le conflit ne cessera jamais sans compromis“
– « Nous ne devons pas renoncer à notre terre. Nous sacrifierons nos vies plutôt que de renoncer“
– « Cela ne vous suffit donc pas que l’occupation cesse et que vous puissiez vivre dans un État à vous ? Promettez-moi, supplia-t’elle, que, si des négociations reprennent, vous réfléchirez sérieusement à la possibilité d’un compromis.“
Seruya ajoute qu’elle parlait d’une manière insistante et pressante comme si elle s’adressait à tout le peuple « palestinien“
Les petites consentent à contre-cœur…
À ce stade de ma lecture mon estomac était déjà noué. Seruya avait-elle enfin compris ? Et bien,non !
Elle continue à plaider pour un compromis DONT LES « PALESTINIENS“ NE VEULENT PAS :
– « Espérons que le Premier Ministre d’Israël et le chef de l’Autorité Palestinienne réussirons à rechercher un compromis et que les filles palestiniennes rencontrées dans l’avion, tiendront leur promesse“.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :