Comment Tariq Ramadan, qui affirme n’avoir qu’un salaire de professeur à Oxford, peut-il s’offrir les services d’un ténor du barreau genevois. En effet, selon le Point, depuis octobre dernier, le ténor du barreau genevois défend également les intérêts de Nasser Al-Khelaïfi, le président qatari du Paris Saint-Germain, soupçonné de corruption active.
Interrogé par Le Point sur cet engagement récent en faveur de ces deux personnalités, Marc Bonnant évoque une pure coïncidence. Il n’existe d’ailleurs aucun indice qui pourrait laisser penser que les défenseurs de Tariq Ramadan en Suisse, comme en France, puissent entretenir un lien quelconque avec Doha.
Cela ne signifie pas pour autant que rien ne bouge dans le petit émirat. « L’aide ne viendra pas du pouvoir lui-même, mais de grandes familles qui organisent des quêtes en faveur de Tariq Ramadan. Elles recueillent de l’argent liquide pour que rien ne puisse être prouvé », souligne un haut fonctionnaire qatari, qui se présente comme conservateur, respectueux de la religion, mais hostile aux Frères musulmans.
Et pourtant depuis trois semaines, la famille de Tariq Ramadan s’active sur la cybersphère le prisonnier de Fleury-Mérogis à travers une campagne de crowdfunding qui, en l’espace de quatre jours, a récolté la coquette somme de 89 000 euros.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :