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Un sénateur australien a provoqué une tempête après avoir utilisé le terme « solution finale » lors d’un discours contre l’immigration. Le Premier ministre Malcolm Turnbull et tous les principaux partis ont condamné mercredi ses propos, notamment l’appel à la relance de « l’Australie blanche ».

Dans l’un des discours les plus controversés du parlement au cours des deux dernières décennies, le sénateur Fraser Anning a appelé à un référendum sur l’interdiction de l’immigration musulmane dans le pays. Selon lui, les musulmans sont responsables d’actes terroristes et de crimes et dépendent du système de protection sociale. Selon les chiffres officiels, leur nombre dans la population est inférieur à 3%.

Le Premier ministre, qui est sur le point d’être élu dans neuf mois, a rapidement condamné le sénateur extrémiste. « Nous rejetons, nous condamnons le racisme de quelque manière que ce soit, et les paroles du sénateur Anning sont condamnées et rejetées par nous tous », a-t-il déclaré au parlement.

Le leader de l’opposition, Bill Shorten, a déclaré : « Il faut être très contrarié pour obtenir la condamnation de tout le monde, mais le sénateur Anning l’a fait ».

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Anning est au parlement depuis moins d’un an et a conclu une alliance souple avec plusieurs conservateurs indépendants qui ont accru son maigre pouvoir à la chambre haute du parlement. Il a quitté le parti d’extrême droite « One Nation » peu après son investiture.

Bien que ses propos ne fussent pas sans rappeler le discours de son ancienne dirigeante, Pauline Hansson, qui, en 1996, a appelé à une réduction de l’immigration asiatique et musulmane en Australie, elle n’a pas tardé à le condamner. « Nous sommes une société multi-raciale et j’ai toujours dit que vous n’avez pas besoin d’être blanc pour être australien », a-t-elle déclaré au Sénat, décrivant le choc des remarques d’Anning.

Les prochaines élections auront lieu en mai et, selon les sondages, la plupart des électeurs soutiennent une société multiculturelle. Cependant, les politiciens d’extrême droite risquent de défier les partis traditionnels.

Dans le cadre de la politique de l’Australie blanche, comme on l’appelait, l’État a restreint l’immigration en provenance de pays non européens entre 1901 et la fin des années 1960 sous une longue liste de lois.