Interview Facebook : L’Alya est elle la solution pour les juifs de France face à l’antisémitisme ?

Eve Esther DE Gamla de Nice : « Il est difficile pour un fonctionnaire de quitter la France et se trouver en Israel sans certitude de trouver un emploi. Est -il possible d’imaginer une famille sans ressources car les adultes n’ont pas la certitude de trouver un emploi…..est-il possible pour un petit commerçant de vendre son commerce et de se trouver sans emploi car sans qualification professionnelle. pour certains d’entre nous ,toutes ces situations nous freinent à venir faire notre Alya,dans l’immédiat. En tout cas c’est mon cas ,en partit il ne me reste que 3 ans sdv. en espérant ne pas être obligée de fuir la France d’ici là!!!

Anne-Marie Hannah Morin de Marseille : « En tant que français on devrait pouvoir vivre en France, seulement il faut voir le contexte il y a trop d’arabes fanatiques comme l’étaient à la seconde guerre mondiale, qui sont en train de retourner les français non musulmans. Alors la question réelle est le choix entre la vie et la mort et non le choix entre le confort et une vie plus pauvre en terme de confort voire luxe pour certains. La vie est différente en Israel mais riche sur des valeurs différentes plus simples. Les juifs allemands eux aussi étaient attaches à leurs vies en Allemagne.

Moshé Hania : N’empêche qu’il est très difficile d’envisager de vivre en Israel pour une famille sans garantie de ressource! Apprendre une nouvelle langue,une nouvelle mentalité,affronter une éducation différente des us et coutumes differents! C’est tres difficile surtout avec des enfants d’âge moyen, et je ne parle pas d’une espèce de « racisme »envers les français dans les ecoles vis à vis des enfants de l’age de 10 ans environs,d’autant plus que la vie est très chère en Israel Loyer,nourriture,voiture,essence……etc, je ne blâme surtout pas les gens qui hésitent à venir.Bien entendu je ne parle pas des retraités.

Orah Sofer en Israel: «  Il faut savoir reconnaître les signes des temps, il est certainement temps de rentrer pour les Juifs de France et d’ailleurs. Il y a deux options: venir avec la conviction que cela fait partie du plan de rédemption depuis les origines, ou venir par ce que l’on fuit une situation difficile. La vie en Israël n’est pas facile, il y a de nombreux « géants ». Lorsqu’on vint par conviction, les difficultés pâlissent et on se renforce au contraire. Si on cherche un refuge, la déception est parfois grande en raison des difficultés rencontrées et beaucoup retournent. La Paracha de la semaine dernière nous enseigne que monter en Israël est une quête personnelle, on part pour se trouver, pour s’identifier. La montée de l’Islam est certaine et inévitable maintenant, les Juifs n’auront plus le choix que de se soumettre ou partir, cela semble arriver vite malheureusement. C’est vrai que c’est très difficile de quitter son travail, ses revenus, famille, mais des milliers l’ont fait avant, et on trouve une solidarité en Israël qui n’est pas négligeable. Nous avons choisi quitter la France, il y a plus de 6 ans déjà, car on voyait les évènements se précipiter, que dire aujourd’hui! C’est un tsunami naissant. Préparez-vous chers frères juifs, comme Abraham dont il est écrit deux fois vayélekh: une première fois mentalement, puis physiquement. Beatsla’ha, nous sommes ici pour vous accueillir.

Agnès Kszak :  » Petite-fille de déportés, ma mère et mon père se sont toujours méfiés de ne pas trop montrer leur judaïsme car une ancienne peur demeure, et pour cause, les musulmans intégristes ayant remplacés les nazis. Donc, il m’ont transmis cette crainte permanente et je suis très vigilante. Pas d’étoile voyante autour du coup, pas de mezouza à ma porte (on me l’avait arrachée)…Mais cela a été de tout temps. Du moyen-age à notre époque. L’affaire Dreyfus a enclenché les hostilités à une époque où les juifs français étaient plus français que juifs. L’antisémitisme est ce que nous devons endurer car nous sommes le peuple « élu ». Partir de France, il n’en est pas question pour moi. Je suis française et juif de la diaspora. Les cendres de ma famille sont répandues quelque part en Europe de l’est et le nom des miens sur le mur du Mémorial de la Shoah à Paris. Notre présence est indispensable en France, Napoléon a lui-même mis en place le Consistoire. Le terrorisme existe dans tous les pays dorénavant et ce n’est pas notre départ qui changera cet état de fait. Ce serait se mettre à genoux devant l’ennemi ! De plus, Israel ne pourrait recevoir autant de familles et au niveau boulot c’est un peu difficile là-bas, ainsi que l’ accès au soin. Et les arabes sont encore plus proches. Mais que ceux qui ont désir de faire leur Alya le fasse, je pense que c’est un beau rêve, surtout pour les retraités et les familles aisés. Je suis une ultrasioniste, donc j’ai toujours défendu le fait que les juifs devaient avoir un pays et que ce pays ne pouvait se trouver qu’à l’endroit actuel. Cette terre nous a été donnée par Hachem et enfin de compte validé par l’homme. A chacun de faire son choix. Mais peut-être sommes-nous plus utile à Israel en étant présents partout dans le monde !

Emile Enrico :  » Pas de doutes. Nous seront toujours plus utiles en Israel puisque dans tous les autres pays nous sommes HEBERGES ?