Pour servir sincèrement l’Eternel, nous devons être capables de nous libérer de notre égo, en faisant place à l’autre. Si nous sommes esclaves de notre moi, il nous sera impossible de nous rapprocher de Dieu. Il n’est certes guère facile de faire abstraction de notre amour-propre et parvenir à aimer notre prochain, mais après avoir dépassé ce stade, nous parviendrons également à l’amour de Dieu. Cela prend évidemment du temps, et c’est là un trait de caractère qu’il vaut mieux commencer de développer depuis la plus tendre enfance, car il s’agit de parvenir à un degré d’amour tel que l’on se sente pleinement heureux de son propre bonheur ainsi que du bonheur d’autrui.
Seule la condition de couple peut permettre d’atteindre le summum de l’amour du prochain. Il est donc de notre devoir moral d’être généreux d’abord à l’égard de ceux qui nous sont proches. A plus forte raison lorsqu’il s’agit du compagnon ou de la compagne qui partage notre vie et notre destin. Ce n’est qu’à l’intérieur de la cellule familiale que l’on peut prendre en compte dans leur ensemble toutes ces considérations à la fois, et rendre vraiment heureux ceux que l’on aime.
Selon le Maharal de Prague, le fondement de l’amour d’autrui repose sur la similitude des âmes, toutes d’essence divine. Certains agissements de nos concitoyens nous semblent mériter le blâme, mais notre indignation, ne doit en aucun cas tempérer notre amour pour eux. Nous devons constamment les entourer d’un amour chaleureux et fraternel même si celui-ci s’éloigne du droit chemin, il reste notre frère, et rien ne pourra jamais rompre notre lien éternel avec lui, ni briser notre relation fidèle et désintéressée. De tout temps, lorsqu’un juif a trébuché, il s’en est toujours trouvé un autre pour l’aider à se relever.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :